Chapitre 3-1

892 Words
3 Trelon grogna dans ses dents tandis qu’il tendait ses jointures ensanglantées à son symbiote. C'était la deuxième fois en autant de temps qu'il avait besoin d'être guéri. Au rythme où il allait, il ne parviendrait jamais à apporter les modifications aux moteurs au niveau de l'impulsion cristal sur laquelle il travaillait. — Merci, mon ami, dit Trelon, sa voix exprimant une affection profonde. La relation entre le guerrier valdier, son dragon et son symbiote était si profonde que l’un ne pouvait pas se séparer des autres. La forme dorée d’un immense chat refléta un tourbillon de couleurs au son de l’affection dans la voix de Trelon. En quelques secondes, de petites b****s d'or se séparèrent pour envelopper sa main dans un maillage de métal doré, formant un gant flexible. Trelon rit. — Tu en as marre de devoir me guérir si tôt, mon ami ? Merci encore pour ton aide. L’immense chat chatoya d’une palette de couleurs avant de s’installer aux côtés de Trelon pour étudier ce qu’il était en train de faire. Trelon essaya de se concentrer sur le travail à accomplir. Il travaillait sur des modifications des moteurs qui combinaient l’énergie du symbiote à bord et les cristaux dont ils se servaient pour alimenter leurs vaisseaux. Jusqu’à présent, il avait réduit de plusieurs jours le voyage jusqu’à la planète primitive sur laquelle son frère aîné, Zoran, avait trouvé refuge. Trelon avait caché sa peur à ses autres frères quand il avait entendu pour la première fois l’appel à l’aide de Zoran. Il avait craint que son nouveau système de défense ait mal fonctionné. Les Valdiers étaient en paix avec les guerriers sarafins depuis un peu plus de cent ans, mais cela ne signifiait pas que cela durerait. La paix ne tenait qu’à la promesse que la première fille née du roi de Valdier serait donnée en mariage au premier fils né du roi de Sarafin. Malheureusement pour les Sarafins, le père de Trelon avait omis de les informer que les femelles étaient rares et leurs naissances très espacées. En fait, aucune fille n’était née dans la famille royale de Valdier depuis des siècles. Trelon grimaça. Si les Valdiers avaient été honnêtes envers les Sarafins, ils auraient admis que la population de femelles était en déclin constant. Leurs scientifiques ne savaient pas exactement pourquoi, mais ils pensaient que c’était dû à la relation symbiotique des mâles avec leurs symbiotes et leurs dragons. Une grande guerre avait fait rage entre les Curizans, les Valdiers et les Sarafins. En raison de la guerre, il avait été nécessaire d’avoir plus de mâles. Au fur et à mesure, les femelles avaient commencé à engendrer de plus en plus de guerriers. Le problème était devenu critique lorsque la guerre s’était achevée. Les femelles avaient continué à produire des guerriers, et avec le temps, la différence entre la population de mâles et de femelles avait pris un tournant décisif, il y avait plus de mâles que de femelles. Environ trois cents ans auparavant, le déséquilibre des chiffres avait finalement forcé les Valdiers à élargir leur recherche désespérée de femelles hors de leur galaxie. Malheureusement, ils avaient rencontré un autre problème, leurs symbiotes, et bien souvent leurs dragons, refusaient d’accomplir l’accouplement complet. Bien que les mâles jouissaient d'une libération sexuelle et d'un peu de plaisir, ils n’atteignaient jamais l’accomplissement d’un accouplement complet, l’acceptation des trois parties d’eux-mêmes. Ce n’était qu’avec une âme sœur que le feu du dragon pouvait avoir prise et qu’un mâle pouvait trouver une satisfaction sexuelle totale. Trelon adossa sa tête contre le métal froid du compartiment dans lequel il travaillait et prit une grande inspiration. Son dragon s’impatientait de trouver une compagne. À moins qu’il ne trouve son âme sœur, la faim et l’inconfort croissants continueraient à le ronger de l’intérieur. Il serra les dents et tenta de forcer son dragon à se calmer. Ce n’était pas comme s’il pouvait y faire quoi que ce soit. De toutes les femmes qu’il avait fréquentées au fil des ans, pas une seule n’avait pu satisfaire les trois parties de lui-même. Il était bien chanceux d’avoir pu s’envoyer en l’air. Son dragon ne se préoccupait vraiment pas de savoir à quoi ressemblait la femelle s’il était d’humeur pour une bonne b***e. Il tolérait la femelle assez longtemps pour pouvoir répondre à son besoin, mais il n’en mordait pas une seule, peu importait à quel point il essayait de le piéger pour qu’il le fasse. Et puis il y avait son symbiote. Lui et son dragon devaient pratiquement le supplier de ne pas tuer les femelles avec qui il avait partagé son lit. La seule façon dont il avait pu obtenir un peu de répit avait été d'exiger qu'il reste à l'autre bout de la pièce quand il était avec une femme. Il y avait même eu une fois ou deux où il avait dû l’envoyer jouer dans la forêt s’il n’aimait vraiment pas la femelle. Il ne savait vraiment pas ce qu’il allait faire s’il ne trouvait pas une femme rapidement. Il devrait peut-être accepter l’offre de N’tasha. Même si son symbiote ne pouvait pas la supporter, son dragon était assez tolérant pour le laisser coucher avec elle quelques fois par semaine. C’était mieux que rien, même si la probabilité que leur accouplement produise un enfant était très infime, pensa Trelon avec un soupir de regret.
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