Chapitre 7
La porte de l’immeuble de Matthieu se referma derrière moi avec un claquement sourd, comme un point final. Je n’avais même pas eu le temps de lever la main pour frapper que déjà, la porte de son appartement s’ouvrait, révélant son silhouette imposante, encadrée par la pénombre du couloir. Il ne portait qu’un jean bas sur les hanches, torse nu, les muscles de ses épaules tendus comme s’il avait passé la soirée à guetter le moindre bruit dans l’escalier. Ses yeux sombres, presque noirs dans cette lumière me dévorèrent avant même que je n’aie ouvert la bouche.
« Alors ? »
Sa voix était rauque, tendue comme un fil prêt à casser. Je sentis le poids de cette question écraser ma poitrine, puis s’évaporer d’un coup.
« C’est fini. »
Les mots sortirent plus facilement que je ne l’aurais cru, portés par un souffle tremblant. « Vraiment fini. Il n’y a plus que toi, maintenant. »
Quelque chose en lui se brisa et se reconstitua en une seconde. Son visage, jusqu’alors marqué par une tension presque douloureuse, se détendit brusquement, comme si on avait lâché un étau autour de ses traits. Puis il m’attira à l’intérieur d’un geste vif, la porte claquant derrière nous avec une violence qui fit vibrer les murs. Ses mains se refermèrent sur mes hanches, ses doigts s’enfonçant dans la chair à travers le tissu de ma robe, et sa bouche s’écrasa sur la mienne avant que je n’aie pu prendre une autre inspiration.
Ce b****r n’avait rien de doux. C’était une revendication, une morsure, une façon de marquer ce qui lui appartenait enfin. Ses lèvres étaient voraces, sa langue s’insinuant entre les miennes avec une urgence qui me coupa le souffle. Je gémis contre sa bouche, les mains agrippées à ses épaules, mes ongles s’enfonçant dans sa peau tandis qu’il me poussait contre le mur, son corps écrasant le mien avec une force possessive.
« Tu es à moi, » haleta-t-il contre mes lèvres, les mots chauds et humides, presque une prière.
« Dis-le. »
Je sentis mon cœur battre à tout rompre, mon sang pulsant entre mes cuisses. « Je suis à toi. » Le murmure m'échappa, brisé, sincère.
« Encore. » Sa voix était un grognement, ses yeux brûlant d’une lueur presque sauvage.
« Je suis à toi, Matthieu. » mes doigts tremblèrent contre sa nuque. « Seulement à toi. »
Un grondement sourd montait dans sa gorge. Puis, sans avertissement, il me souleva, ses mains glissées sous mes cuisses, et je m’enroulai autour de lui instinctivement, mes jambes serrées autour de sa taille, mes talons pressés contre ses fesses. Il me porta comme si je ne pesais rien, ses pas résonnant dans l’appartement tandis qu’il se dirigeait vers la chambre, chaque mouvement faisant frotter son entrejambe contre le mien , la chaleur de son érection durcie contre mon ventre.
« Bien, » gronda-t-il, la voix vibrante de satisfaction sombre. « Parce que je ne compte pas te partager. Jamais. »
La chambre était baignée d’une lumière dorée, filtrée par les rideaux tirés. Il me laissa glisser le long de son corps jusqu’à ce que mes pieds touchent le sol, mais ses mains ne me lâchèrent pas, parcourant mes courbes comme s’il vérifiait que j'étais bien réelle. Puis il fit un pas en arrière, juste assez pour me regarder tandis qu’il attrapait l’ourlet de ma robe et la faisait remonter le long de mes cuisses, lentement, comme s’il savourait chaque centimètre de peau dévoilée.
« Tu es sûre ? » murmura-t-il, les doigts effleurant la dentelle de ma culotte, déjà humide.
Je hochai la tête, incapable de parler, le désir me serrant la gorge. Il sourit un sourire carnassier avant de déchirer le tissu d’un geste sec. « Trop tard pour les demi-mesures. »
Puis il fut sur moi , ses mains partout à la fois, ses lèvres sur mon cou, ses dents mordillant ma clavicule tandis qu’il me poussait vers le lit. Je tombai en arrière avec un cri étouffé, les ressorts grinçant sous mon poids, et avant que je n’aie pu reprendre mon souffle, il était déjà entre mes cuisses, sa bouche chaude et humide se refermant sur mon c******s avec une précision qui me fit cambrer le dos.
« Matthieu— ! » Son nom m'échappa dans un gémissement, mes doigts s’enfonçant dans ses cheveux tandis qu’il me léchait sans pitié, sa langue traçant des cercles avant de plonger en moi , encore et encore. Je sentis l’o*****e monter, inexorable, mes hanches se soulevant malgré moi, cherchant plus, toujours plus.
« p****n, je vais... »
« Jouis pour moi, » ordonna-t-il contre ma chair, sa voix vibrante faisant frémir chaque nerf. « Maintenant. »
Et j'obéis, mon corps se contractant violemment, mes cuisses tremblant autour de sa tête tandis que je me noyait dans les vagues de plaisir, mon cri étouffé par ma propre main. Il ne me laissa pas le temps de redescendre. Il se redressa d’un mouvement fluide, défit son jean et libéra son érection, épaisse, veineuse, déjà luisante de précum. « Regarde-moi, » exigea-t-il en s’alignant contre moi , le g***d frottant contre mon entrée ruisselante.
J'obéis , les yeux rivés aux siens tandis qu’il me pénétrait d’un coup de reins puissant, me remplissant jusqu’à ce que je sente chaque centimètre de lui en moi , étirant, brûlant. « p****n, tu es serrée ce soir , » grogna-t-il, les mâchoires contractées. « Comme si tu avais été faite pour ma bite. »
Puis il commença à bouger.
Pas de douceur, pas de lenteur juste une cadence implacable, chaque coup de reins me clouant au matelas, ses hanches frappant les miennes avec un bruit sourd, humide. « Tu es à moi, » martelait-il à chaque poussée, ses doigts enfoncés dans mes hanches, laissant des marques qui dureraient des jours. « Dis-le. »
« Je suis à toi ! » hurlai-je , les ongles labourant son dos, le plaisir et la douleur se mêlant jusqu’à ce que je ne sache plus les distinguer. « p****n, Matthieu, je suis... »
« À moi. » Il accentua le mouvement, son bassin roulant contre le mien, son g***d frottant contre ce point en moi qui me faisait voir des étoiles. « Toujours. »
Je sentit l’o*****e me submerger à nouveau, plus fort cette fois, mon corps se contractant autour de lui tandis je jouissais en criant son nom, mes muscles internes serrant sa verge si fort qu’il jura, ses coups de reins devenant erratiques avant qu’il ne s’enfonce en moi une dernière fois, son sperme me remplissant en jets chauds, épais, tandis qu’il grognait contre mon cou, ses dents s’enfonçant dans ma peau.
On resta ainsi un long moment, haletants, collés l’un à l’autre, la sueur refroidissant sur nos peau. Puis il roula sur le côté, m’attirant contre lui, son bras lourd en travers de ma taille, comme une barre de prison. « Tu ne pars plus, » murmura-t-il contre mes cheveux, la voix encore rauque. « Plus jamais. »
J'aurais dû protester. Aurais dû dire que c’était trop, trop vite, trop intense. Mais au lieu de cela, je me blottis contre lui, mon corps endolori et satisfait, écoutant les battements de mon cœur ralentir peu à peu.
La lumière du petit matin filtrait à travers les rideaux, dessinant des b****s pâles sur le sol. Je clignai des yeux, encore engourdie par le sommeil, et sentis son étreinte se resserrer autour de moi , presque douloureusement. « Tu penses à lui ? » demanda-t-il soudain, la voix basse, dangereuse.
« Non, » répond-je honnêtement. Et c’était vrai. Thomas était un fantôme maintenant, un souvenir qui s’effaçait sous le poids de mes mains, de ma bouche, de ma possession.
Matthieu expira longuement, comme si un dernier doute venait de s’évanouir. « Bien. » Puis il m'attira plus près encore, son souffle chaud contre sa nuque. « Parce que moi, je ne pense qu’à une chose. » Ses doigts traçèrent un chemin lent le long de ma cuisse, remontant vers son entrejambe, déjà sensible. « À te prendre encore. Jusqu’à ce que tu oublies ton propre nom. »
Je frissonnai, sentant mon corps répondre instantanément à la promesse dans sa voix. Peut-être était-ce une chaîne, après tout. Mais pour la première fois, je n'avais aucune envie de me libérer.