Chapitre 06 :

3010 Words
|• Cheikh Bilal •| _______________ - Est-ce que tu te fou de moi ? M'enervais je avant de me lever de la table en même temps que lui. - Ehh doucement on se calme ! C'est juste une question, pas la peine de te mettre sur tes gardes. Pour toute réponse, je le cogne violemment au mur avant de serrer ma main au niveau de son cou. Physiquement on était pareil donc bien évidement avec un peu de courage de sa part, je ne serais pas plus fort que lui. - Lâche moi ! Fit il avant de me pousser loin de lui. Pourquoi tu t'énerves comme ça ? - Écoutes Kader, c'est pas parce que t'es mon ''meilleur ami'' que tu te crois tout permis. Je ne badinne pas avec certaines choses. Tu répètes ça et je te jure oui je te jure que j'hésiterais pas à pointer un couteau dans ta gueule ! Le pointais je du doigt. - Tu es la dernière personne qui puisse me faire peur sur terre et tu le sais alors calmes toi. Tes menaces, tu les préserve pour un autre que moi. Tant que j'aurais des choses à te dire, je te les dirais. Tant que j'aurais des remarques à te faire, je les ferais et tant que j'aurais des questions à te poser, je les poserais. Maintenant à toi de voir, si tu préféres me répondre ou si tu préfères qu'on s'echange des coups de poings ! Et je te promets que la prochaine fois que tu me prends par surprise, je te casses les bras. Vocifére t'il avant de reprendre sa place autour de la table. Assieds toi , cesses d'être ridicule avant que quelqu'un d'autre ne découvre ton secret. - Ce.n'est.pas.mon.secret. - Ah parce que tu sais t'exprimer par des mots toi ? Souria t'il au coin. Je soupirais avant de reprendre ma place initiale.   Kader continua à prendre son petit déjeuner tandis que la question qu'il m'avait posé m'a totalement fait perdre appétit. Non ! Je ne peux pas être gay ! Pas moi. Beurk ! Mais vraiment, Kader soit il me manque de respect soit je ne sais pas toujours qui je suis. - Est-ce que tu m'ecoutes Bilal ? Tu revasses encore ? - C'est pas nouveau que je sois dans mes pensées. Qu'est-ce qu'il y a ? - Comment vas ta femme ? - Je sais pas. Haussais je les épaules. On s'est pas beaucoup parlé, tu sais elle est venue hier. Avec beaucoup d'objet de valeur ! Rajoutais je. - Me dis pas que... - J'ai pas pu m'en empêcher. Souris je en sortant de ma poche une bague en argent. - Sérieux mec ? Demande Diebel en nous rejoignant à nouveau. - Et le pire c'est que j'en ai même pas besoin. J'ai beaucoup de liquide sur moi. - Et ça doit coûter quoi cette bague ? 3000francs ? Questionne Diebel en riant. - Quand est-ce que tu l'as pris ? - En rangeant mon sac, je l'ai vu posé sur la coiffeuse et je l'ai volé. Avant que je ne m'en rende compte, la bague était déja dans la poche arrière de mon sac à dos. Comme par magie ! M'exclamais je faisant rire mes gars. - Nous sommes si chanceux d'avoir un kleptomane comme chef de groupe ! Rétorque Kader. - Ça veut dire quoi ça encore ? - La kleptomanie est un trouble grave qui se caractérise par une envie irrésistible de voler des objets qui ont généralement trés peu de valeur et dont la personne n'a pas nécessairement besoin. Cette personne en question peut être capable de voler pour ensuite le jetter a la poubelle. Lui explique Kader qui avait fait l'école. - Alors mon gars, ta femme a un sérieux problème. Mais dis moi, et tu en as rien à faire qu'elle se demande où est sa bague ? - Oh mais ce n'est qu'une bague aussi hein ! On va pas me prendre la tête pour si peu. Répondis je en buvant mon jus de fruit. Bref les gars ces temps ci, il faut que je m'efface un peu. - Pourquoi ? - L'eternel officier de police est encore à mes trousses ! - Encore ? - Oui. Et quelque chose me dit qu'il fait de mon dossier une affaire personnelle. Il est sûrement entrain de me chercher un mandat de perquisition. J'ai donc amené la d****e avec moi ici, Kader il faut que tu t'occupes des clients. - J'y gagne quoi ? - 15 %. - 40 %. - Bon 30 % alors ! - Marché conclu. Hocha t'il la tête. - Je dois aussi changer de carte sim pour éviter le traçage. Pffff ! Fis je en me levant de table. - Qu'est-ce qui t'es arrivé à la main ? Demande Kader en clignant des yeux. - C'est rien. Je vais aller me reposer. À plus tard. - Et la bague ? - Je te l'offre. Répondis je à Kader avant de m'enfermer dans ma chambre. Je m'affalais immédiatement sur le lit avant de fermer les yeux pour de bonnes heures de sommeil. Il était 20heures lorsque Kader me réveilla. - Dis, c'était dans tes projets de te réveiller ou c'est comment ? - Qu'est-ce tu veux p****n ! Grognais je en mettant mon bras sur mes yeux. - Ton téléphone ne cesse de sonner depuis tout à l'heure. Me dit il pendant que je m'asseyais sur le bord du lit. - Ok ! Il entra dans la douche pendant que je pris mon cellulaire, c'était des appels manqués de Ihsane. Après quelques hesitations, je decidais de la rappeller. - Que se passe til ? Questionnais je dès qu'elle décrocha. - La soeur de mon père a fait une crise cardiaque. Mes tantes et ma cousine sont obligés de partir tout de suite. - Et Zaynab ? - Elle aussi, elle doit partir. - Hum dommage ! - Je sais que cela ne t'intéresse pas mais elles sont sur le point d'y aller, tu...tu...ne voudrais pas venir pour leur dire au-revoir ou juste pour faire une bonne impression ? - Est-il possible que je fasse bonne impression ? - Bilal s'il te plait. - J'arrive ! - Merc.... Je raccrochais avant qu'elle ne termine. Ces sentiments que je ressens pour elle. Il m'arrive de l'accepter et d'autres fois où je les renie complètement. Quand nous ressentons de l'amour pour une personne, comment sommes nous supposés le lui montrer ? Il y a t'il un mode d'emploi pour ca ? Non, je ne pense pas. Je montre toujours le contraire de ce que je ressens, je dis toujours le contraire de ce que je pense et je ments toujours. Je ne pense pas qu'il y ait quelque chose de véridique en ma personne. Tout est faux chez moi. Je suis contradictoire à ma propre personne. Et bien vrai que je ne le dis jamais, cette façon de vivre me consume, ça me tue à l'intérieur mais je ne le vois pas ou plutôt je l'ignore, beaucoup trop habitué a vivre ainsi. - Tu sais Bilal, je crois que tu as une porte de sortie mon frère ! Dit Kader une fois sortie de la douche. - De quoi est-ce que tu parles ? - Je sais que chez nous ''meilleurs amis'' ne signifie pas ''tout se dire'' mais plutôt ''mieux s'entendre'' mais je t'assure Bilal que lorsque tu voudras te confier... - Mais qu'est ce que vous avez tous à vouloir que je parle ? Je n'ai rien a dire. - Mon sort est different du tien, moi j'ai grandi dans un orphelinat. À 18 ans je me suis retrouvé seul à la rue, et je n'avais que cette vie de delinquant pour m'en sortir.  Tu te souviens de notre rencontre ! Quel idiot t'étais toi alors. Rit il en portant un t-shirt. - Personne avant toi, n'a osé me manquer de respect. J'ai pas pu me retenir de te foutre des coups de poings. - Et j'ai pas pu m'empêcher de te les rendre. - Je me suis dû, Waouh. Celui là fera l'affaire pour être mon élément. Tu as été le premier. Souris je. - Je sais et tu m'as raconté juste après que tu venais fraichement de sortir de prison. Là j'ai su que t'étais pas normal. Qui chercherait des ennuis aussitôt après sa liberté conditionnelle ? - Moi. Rigolais je. Tu ne me croirais pas mais je me sens mieux en prison mis à part la bouffe et les chambres entassés. Riais je. J'appartiens a ce milieu là. J'en suis sûr. - En prison t'a acquis une mentalité criminelle. Quand les gens t'emprisonnent pour te donner une punition, toi tu y vas pour apprendre et revenir plus dangereux que jamais. Tu es vraiment paranoïaque mon frère. - Je te le fais pas dire ! Secouais je la tete, incredule de mon propre comportement. Un silence s'installa pendant quelques secondes avant qu'il y mit fin. - Il n'y est pas de créatures qui peut faire appel au cœur d'un homme avec plus d'efficacité que la femme. - Laisse tomber ! - Pourquoi ? - Je ne peux pas. - Pourquoi ? - Celui avec qui j'ai vécu et donner tout ce qu'il y avait en moi, regarde ce qu'il a fait de moi. Regarde moi un peu, au delà de ce que je laisse paraitre, je suis incapable de dire qui je suis mec. C'est mort. N'insistes pas. - Qui c'est ? - Personne. - Pourquoi tu ne me dis jamais rien ! - Parce que j'ai rien à dire. - Ah je sais. C'est ton oncle ? - Tais toi, il n'a rien à voir dans tout ça. - Alors dis moi. - J'ai falli oublier qu'elle m'attend ! Me levais je avant de me rincer le visage. - Faillit ! C'est déjà mieux. Je porte mes baskets et mon sac à dos puis je branche mes écouteurs. - La d****e est dans le tiroir. Fais-y trés attention. On se dit à ce soir ? - Oui t'inquietes. Pourquoi ? - Comment ça pourquoi ? C'était pas prévu de faire la ronde vers 3 heures du mat ? - Le flic t'a à l'oeil et t'avais dit que... - J'ai changé d'avis. Je viendrais quand même. On se voit au lieu de rendez vous ? - Faut que tu guérisses ! Rit il. - Qui marche droit souler au Whisky ? Tu dois comprendre qu'on vit l'époque ou les pommes se croquent sans l'aide d'un serpent. Donc mieux vaut occuper la meilleure position. - Tu es malade mon frère. - Eh bien je suis la preuve qu'un médecin est un mauvais patient. Riais je en sortant de la chambre. Je sortais de l'appartement et pris le chemin qui mène le plus vite chez moi. Devant la mosquée, se tenait une conférence et sur la scène bien évidemment, il y avait Abdel et Houdayfa. Je sais pas ce qui m'a pris mais je me suis arrêté derrière le poteau électrique, loin des regards.  Pourquoi ? Je sais même pas mais ça me permettra de savoir ce que raconte ''petit papa'' sur scène et à cet heure de la journée. - Cher Mari ! Reprit Abdel. - Bah tiens tiens, c'est à moi qu'on parle. Murmurais je amusé. - Crains Allah en ce qui concerne ta femme ; ne la charge pas de ce qu’elle ne peut pas accomplir ; aide-la dans les difficultés et sois compatissant envers elle lorsqu’elle est fatiguée ; traite-la avec bonté lorsqu’elle est malade ; et occupe-toi bien d’elle lors de sa grossesse, de l’accouchement et de l’allaitement ; et remercie-la, tu la trouveras bienfaisante et de bonne humeur. Et saches que ta prédominance ne signifie pas la contrainte, la suprématie, l’assujettissement et le mépris, mais au contraire c’est une prédominance qui préserve son honneur et qui rend obligatoire son enseignement, son éducation, et la préservation de sa chasteté. Et que ton souci principal ne soit pas le fait de surveiller ses erreurs et de compter ses défauts, n’exagère pas dans le fait de penser du mal d’elle sans avoir de soupçon (de doute) ; ne la laisse pas divaguer dans ce qui concerne la négligence de la religion et de la moralité. Sois bienfaisants et misercordieux avec elle durant sa période menstruelles où ses caprices se multiplient ; et méfis-toi d’un doute qui tue et d’une mauvaise pensée qui détruit. Le Prophète Saws a dit : (Il y a deux jalousies, une qu’Allah aime et l’autre qu’Allah déteste ; la jalousie dans le doute, Allah l’aime ; et la jalousie dans autre que doute, Allah la déteste) rapporté par Ahmed. O Cher Mari ! Ne fais pas beaucoup de reproches car elles engendrent la rancune. Ô toi cher mari, sache que la façon dont tu traites ta femme peut t'elever en degrés au jour de la résurrection comme il peut te valoir une très mauvaise place. Cher époux, ce n'est pas parce que le paradis de ta femme repose sur tes pieds que tu te crois tout permis. Ta femme c'est ton bonus pour entrer au paradis. Cher époux crains donc Allah a travers ton épouse car Le Prophète Saws a dit : Le fait que l’homme néglige ceux dont il a la charge, lui suffit comme péché. rapporté par Abou Daawoud. - Pfff ! C'est ça Ouais ! -  {Et faites que ces femmes habitent où vous habitez, et suivant vos moyens. Et ne cherchez pas à leur nuire en les contraignant à vivre à l’étroit.} {Que celui qui est aisé dépense de sa fortune ; et que celui dont les biens sont restreints dépense selon ce qu’Allah lui a accordé. Allah n’impose à personne que selon ce qu’Il lui a donné, et Allah fera succéder l’aisance à la gêne. Et Le Messager d’Allah Saws a dit : Craignez Allah en ce qui concerne les femmes, car vous les avez prises avec le dépôt d’Allah, et vous avez rendu licite leurs sexes avec la parole d’Allah, et vous devez les nourrir et les habiller d’une manière convenable. rapporté par Mouslim. Et le Prophète Saws a dit : Lorsque l’homme dépense pour sa femme en espérant recevoir la récompense d’Allah, cette dépense sera alors une aumône pour lui. rapporté par Al-Boukhari et Mouslim. O Musulmans ! La meilleure des créatures, Le Prophéte Saws était une bonne compagnie, il était toujours souriant avec ses femmes, il était affectueux avec elles, il les faisait rire, et il jouait avec elles ; Le Prophète Sans a dit : Soyez bons envers les femmes. rapporté par Al-Boukhari. - Qu'est-ce qu'il est ennuyeux ! Je ferais mieux de m'en aller. Dis je avant de rejoindre la maison. Et comme par hasard, cela coincidait avec le départ des deux voitures qui transportait les tantes de ihsane. Mon regard croisa celui de Zaynab et je lui fais un signe de main qu'elle répondit en me toisant. Je riais en dntrant dans la main. Super ! Elle était devenue à nouveau désertique. J'entrais dans ma chambre et je trouvais Ihsane assise sur son tapis de prière, chapelet à la main. Dès qu'elle me vit, elle fit une invocation et dépose aussitôt son chapelet pour se mettre debout devant moi. - Tu es revenu. Me dit elle en se mettant sur la pointe des pieds pour m'embrasser mais je l'esquivais. - Arrêtes ! Je suis fatigué. Dis je en la contournant pour m'asseoir sur le canapé. Sur son visage, je vis qu'elle était vexée. Elle était toujours debout, la tête baissée. Pourquoi sont elles si vulnérables et capricieuses ? Je l'ignore et j'allumais la télé. Elle rangea alors son tapis de prière et enleva son jilbeb. Je detournais mon regard pour me concentrer sur les derniers clips. - Est-ce que tu as besoin de quelque chose Ya Bilal ? Demande t'elle devant moi, habillée de façon très légère. Elle était si douce. - De quoi aurais je besoin ? - Mais... - Si j'avais besoin de quelque chose, je te le ferais savoir Ihsane. - D'a..D'accord. Et est-ce que je peux dormir ? - Mais c'est quoi cette question stupide et idiote ? Je suis tes yeux pour que tu me demandes la permission ? - La religion m..... - Ihsane ne te fous pas de moi ! La pointais je du doigt. - Je suis désolée. Répond t'elle avant de s'en aller. La ''ihsane'' d'avant m'aurait répondu insolemment sur ce même ton et sans s'excuser. Sincèrement, je n'aime pas ce qu'elle est devenue. C'est bien beau qu'elle soit pieuse, qu'elle respecte les 5 prières mais en dehors de ça... Je n'aimes pas.  - Ihsane. Viens que je te dises quelque chose d'ailleurs. - Oui ? - Assieds toi. Elle s'assoit puis plonge ses yeux dans les miens. - Qu'est-ce qu'il y a Bilal ? Demande t'elle inquiète. - Je ne penses pas qu'il se passera quelque chose entre toi et moi. Répondis je. - Pourquoi dis-tu cela ? - Parce que je ne suis pas attiré par toi enfin je..je..je veux dire je ne suis pas... Bref je sais pas comment te l'expliquer pour que tu comprennes. Mais si je te le dis c'est pour que tu ne sois pas surprise qu'il y ait rien entre toi et moi alors te fatigues pas pour te faire belle ou truc de ce genre parce qu'à l'heure d'aujourd'hui je suis pas du tout intéressé. Je ne ressens pas du tout l'attirance que doit ressentir un homme pour sa femme est-ce que tu comprends ?
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