Chez moi

855 Words
Devant cet attentat, monsieur Franck ne semblait pas du tout perdre le courage. Bien au contraire, il était comme un lion remplie d’arrogance devant un éléphant, ne voulant pas réalisant leur différence de taille. Il se mordit la lèvre, sûrement pour s'empêcher de dire certains mots trop crus. Un moment de silence qui chuchotait à son oreille s’était finit par ces mots, 'C'est pour moi ça ?' Le sourire aux lèvres comme s’il faisait l’amour au diable. Devant son regard affamé, je ne trouvais aucun mot, aucune réponse assez osée. Donc je ne répondis pas. Je réalisais dorénavant que bien que mon corps commençait à répondre à la chaleur de monsieur Franck, mes mots semblaient toujours des fois s'entremêler. Mais il n’allait pas nous laisser finir cette conversation là. Il était déjà bien trop loin dans ses pensées. Il continuait alors 'Je n'aimerais pas perdre le contrôle de la voiture et causer un accident.’ Lui faisais je réellement autant d’effet? Pourquoi? Pourquoi moi? Et sa femme? Était ce la même chose avec elle? De plus, monsieur Franck me faisait savoir ‘En plus d'être belle, tu es...’ hésitant ‘tu es... très... prenante.' Et cachant les mots qui le chatouillaient réellement. Gênée, je renvoyais derrière mon oreille quelques mèches de mes cheveux bruns 'Merci...’ Puis le feu en moi s’embrasait de nouveau ‘en fait... j'ai aimé la journée qu'on a passé ensembles samedi.' L'informais je. Mais qu’avais je donc réellement aimé? La nature? Le désert? Ses baisers? Ses désirs? Ou le tout? Puis il sifflait 'Moi aussi.' me laissant perplexe. C'est tout? Pensais je, avant de lui demander 'Et si non, comment fera t’on pour la prochaine fois?' Et sans m'en rendre compte, je venais de m'abandonner dans un tourbillon qui allait tout m'arracher. Pourquoi laissons nous toujours des addictions devenir les nôtres? Pourquoi laissons nous les choses sur lesquelles nous devons avoir le dessus, avoir le dessus sur nous? Pourquoi? Pourquoi nous mentons nous en disant que nous pouvons nous passer facilement d’une corde qui nous tient déjà par le coup? Pourquoi? Et la réponse de monsieur Franck 'On trouvera un moyen, ne t'inquiète pas!' Ne me poussait même pas à me demander s’il avait déjà prévue tout cela. Et si je ne lui avais pas poser cette question, m’aurait il proposé cette prochaine fois? Depuis quand me voyait il de la sorte? Ou était ce juste le hasard? Il avait l'air d'être si sûr de lui, et je penses que c’était ça qui me faisait perdre le chemin de la logique. Croiser son regard et le voir aussi autoritaire. Ses yeux océans si profond, que je ne pouvais résister contre le courant d’eau. Pourtant, l’autorité sur les choses de la terre est dite être détenue par les hommes. Mais alors, pouvons nous dire à l’océan de se calmer et de baisser ses armes devant nous? Mais qu'est ce qui volait donc autour de mon esprit? Et lui, pourquoi trompait il sa femme? Étais je la seule? Vers où le futur nous conduisait il? Et pendant que mon immoralité parlait de nos futurs rendez vous avec lui, on venait enfin d'arriver devant chez moi. 'Où vas tu maintenant?' Demandais je, comme si je ne le savais réellement pas. Mais il me répondit tout de même 'Au travail...' se disant sûrement que je pensais qu'il devait caché autre chose que ces samedis de vagabondage. 'T'aurai un peu de temps pour moi?' Lui questionnais je. Au fil du temps et des pensées ressassées, je me dis que la solitude voulait peut-être s’en aller. Monsieur Franck me fixait, et ce regard revint. Ces yeux océans qui noyaient tous les cœurs qui s'en approchaient, assassinaient le mien. 'Où voudrais tu qu'on aille?' 'Dans ma chambre.' Sortais je. Osais je. Surpris par mon audace mais pas déplus, il s'amusait tout de même 'Et si ta mère ou quelqu'un d'autre entre?' 'Il n'y a qu'une clé. On a pas de double. Je fermerais les portes.' Le rassurais je. Il caressa ma cuisse de sa main qui était glacée par la climatisation de sa voiture. Et j’en tremblais de froid. J’étais comme un animal de compagnie qui venait de faire plaisir à son maître devant ses doigts glissant sur ma peau. Et il murmurait me fixant profondément 'ok!' Nos mauvaises actions nous conduisaient déjà sûrement dans la folie pour aussi être convaincue qu'on prenait toutes les précautions à prendre pour ne pas se faire prendre. Mais il était déjà trop tard. Un lion venait d'être relâcher dans la savane. Il me suivait donc et je lui indiquais l’endroit où mes rêves se manifestaient. Aussitôt dans ma chambre, je fermais la porte à clef tout comme j'avais fermé les autres portes du bas derrière nous. Personne ne pouvait plus entrer. Et il n'y avait plus que nous, encore une fois. Ne sachant pas trop quoi faire. Perdu entre oser et se rétracter, je me jetais tout simplement sur lui. Je m'agrippait à son corps fort et chaud. Et des mots sortant de sa bouche vinrent me faire perdre l’équilibre. ‘Cette fois ci, je ne serais pas très gentil avec toi.’
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