Couchée en travers d’un lit d’une place, dans une petite chambre de 15 m² qui ressemblait plus à un champ de bataille qu’à un lieu de vie, Liliana dormait la bouche ouverte, en mode « coma profond ».
Le soleil entrait par la fenêtre, mais rien n’y faisait — elle dormait comme si elle devait rattraper toutes les siestes de son enfance.
Et puis…
BAM !
Son téléphone vibre quelque part sous une montagne de vêtements.
Elle se lève en sursaut, décoiffée, les cheveux bouclés bruns dans tous les sens, une chemisette blanche froissée sur le dos, une mini-jupe en cuir noir et des chaussettes dépareillées.
Une vraie œuvre d’art.
— Mon DIEU ! hurle-t-elle. Comment ai-je pu dormir aussi longtemps ?! Je vais être super en retard, fait chier !
Elle bondit sous la douche, prend un bain à la vitesse de la lumière, s’attaque à ses cheveux (un vrai combat), puis les attache en chignon.
Elle adore les chignons : “ça me donne une tête d’ananas”, dit-elle souvent — et elle a raison, un ananas très pressé.
En deux minutes, elle enfile un jean, une chemise, attrape son sac à dos, claque la porte…
Et là, après 14 marches d’escaliers dévalées à fond les ballons, elle s’arrête net :
— Super ! J’ai oublié de fermer la porte… comme d’habitude.
Elle remonte en soufflant comme un dragon fatigué.
Liliana, reine du chaos, encore en retard pour sauver sa propre vie.