5.

2219 Words
Malkia campa sur sa position trop épeurée pour oser braquer ses yeux sur lui encore moins soutenir son regard perçant qu'elle imaginait déformé par la colère. Pourquoi réagissait-il ainsi? Qu'avait elle bien pu faire de mal pour être trimballée de la sorte comme une poupée de chiffon. Poupée de chiffon... Son cœur se sangla à cette idée,elle avait été réduite à ça et aujourd'hui elle même se considérait comme un jouet destiné à amuser non seulement son geôlier mais aussi ses invités qui n'hésitaient pas à déchaîner leur colère noire sur elle comme à cet instant. Elle leur appartenait, il pouvait faire ce qu'elle voulait d'elle, il avait sûrement carte blanche du propriétaire, son propriétaire. Une boule se forma dans sa gorge. À quel moment c'était t'elle résignée à ce point ? Comment avait il reuissit à insinuer dans son esprit une telle conception nauséabonde de sa personne. Son bras frêle commençait déjà à devenir douloureux sous la pression de l'homme, ses yeux remplis de larmes,se mirent à la piquer et sans pouvoir la retenir, une larme coula sur sa joue froide et douce ouvrant le bal aux autres qui fondirent sur son petit visage innocent. Blessée dans sa chair et dans son âme sans issu de secours la mort s'amusant de son chagrin. Perdue dans ses introspections, elle sursauta quand la main froide de la bête vint se poser sur sa joue sans toute fois relâcher la pression qu'il exerçait sur son bras endolori. Il se saisit de ses joues et l'obligea à faire face à sa colère. ~ Matteo avait laissé la bête en lui prendre le dessus sur ses gestes. Il avait agis sans réfléchir se convainquant que c'était le seul moyen d'obtenir quelque chose d'elle mais avait très vite compris son erreur quand il l'avait entendu renifler, pleurant en silence. Maintenant que son visage mouillé lui était exposé, il s'en voulait d'avoir agi comme un monstre, valait il mieux que celui qui se croyait être son propriétaire ? Il ne pouvait le dire mais il était sûr d'une chose, il ne supportait pas la peur qu'il voyait dans ses yeux, il avait le cœur en miette en voyant ses larmes, il aurait préféré que son corps tremble de plaisir et non de panique. Matteo ne voulait qu'une seule chose maintenant, la consoler, effacer ses larmes sur son beau visage, la protéger de ce monde dangereux qui n'avait aucun scrupule à broyer les plus faibles comme elle et il était le mieux placer pour cela vu qu'il faisait partie de ces monstres destructeurs. Elle était si frêle, une si petite chose qui n'avait rien demandé. Cependant, maintenant qu'il c'était montré sous son vrai jour à elle, accepterait-elle son aide, se confierait elle à lui, lui qui c'était comporté comme un barbare avec elle ? Il baissa les yeux sur son petit bras qui avait disparu sous sa patte. Il l'avait empoigné plus violemment qu'il ne l'aurait voulu et imaginait la trace que cette prise laissera sur sa peau satinée. Il se détesta en cet instant pour ce qu'il était, il devait combattre son côté sombre si il ne voulait pas envenimer la situation déjà désagréable . Matteo serra les dents à se les briser pour reprendre son calme. Ce combat qu'il menait contre lui même sous les yeux horrifiés de la jeune femme fut plus difficile qu'il ne l'aurait pensé. Habituellement, il savait garder son calme et excellait dans l'art de quitter de l'homme au démon et vice-versa mais aujourd'hui, c'était plus compliqué et la cause, deux sentiments s'opposaient dans son esprit . D'un côté il avait pitié d'elle, il voulait la sauver, la protéger et d'un autre il était irrité, enragé par le manque d'humanité de l'homme qui partageait sa vie, il était en colère contre lui même pour cette faiblesse qui n'était pas la bienvenue. La bataille avait semblée durer des heures mais l'homme avait reuisit à prendre le dessus. Il avait récupéré son self-control légendaire . Ses traits tordus par la rage se radoucirent et s'enfermèrent derrière une barrière invisible laissant place à un regard de glace, sans émotions. Il relâcha sa prise et laissa tomber ses bras le long de ses hanches, il devait rattraper ce qu'il avait lui même gâché sans le vouloir. Il inspira profondément pour se donner du courage avant de devoir l'affronter . — Je suis désolée, je ne voulais pas vous faire mal, s'excusa t-il d'une voix un peu plus douce que sa voix naturelle. Il avait dû mener une nouvelle bataille pour prononcer ces mots pourtant simple mais qui le laceraient de l'intérieur tel un sarbre en action sur l'ennemi. ~ Malkia tremblante de la tête au pied,se massait le bras que l'homme venait de libérer. Cet homme était étrange, une seconde il était doux et une autre il était le diable en personne tout droit sorti de son royaume prêt à tout détruire sur son passage. Mais ce qui lui avait le plus heurté c'était la bataille qu'elle l'avait vu livrer contre lui même en regardant ses mâchoires pour se rassaisir,elle en était restée bouche-bée, incapable de respirer jusqu'à ce qu'elle prenne fin . Apparemment, l'homme avait reuisit à prendre le pas, il avait remis son masque de fer et l'avait libéré plus encore,même si elle avait senti que ces mots lui avaient été arraché de la gorge, un véritable supplice qu'il c'était imposé pour lui montrer sa bonne foi. La respiration saccadée,elle se risqua à ouvrir ses yeux qu'elle avait fermé quand il lui avait rendu son bras. Une brume floue voila d'abord sa vision avant qu'elle ne devienne plus claire, plus nette. Il souffrait... c'est la première chose qu'elle senti lorsqu'elle pu le voir sans embûches. L'homme qui un instant plus tôt se déchaînait comme la mer en plein orage, avait le visage baissé comme si il avait peur maintenant de l'affronter,peur de ce qu'il pourrait voir dans ses iris . Il avait serré les poings et lâchait des jurons en italien dont elle n'en comprenait aucun mot. — Mon self-control me fait défaut depuis que je vous ai vu. Malkia qui était toujours perdue dans ses pensées, plissa le nez pour déchiffrer ce qu'il voulait dire par là. Essayait il de lui dire que tout était de sa faute? Elle se mordu la lèvre à sang. Nerveuse, elle jeta des œillades en direction de la porte coulissante en priant intérieurement que Damon ne le suprenne pas avec l'inconnu. — Personne ne viendra lui rassura t-il. Elle Reporta son attention sur lui et se hasarda à décoder ce regard opaque et stoïque qui la regardait avec un intérêt intense. — Je dois y aller, s'il vous plaît laissez moi partir,l'implora t-elle les mains jointent en prière devant lui. — Répondez d'abord à mes questions ensuite, vous serez libre d'aller où vous voulez... même si on sait de vous à moi que vous n'êtes pas libre de vos mouvements. — Mais c'est faux ! S'écria t-elle. Je suis libre de fair ce que je veux s'empressa Malkia de contester sur la défensive, les doigts fermés en poings sur ses hanches . Matteo imita le bruit d'un buzzer après une mauvaise réponse du candidat. Il glissa son index courbé sous son petit menton pour qu'elle rejette la tête en arrière . Il plongea ses yeux gris dans les siens bleus et pu lire ce qu'elle gardait secret. Sa bouche pris un pli sensuel ce qui eut pour effet de creuser ses joues dévoilant ses belles fossettes . — Vous mentez, souffla t-il . Malkia détourna les yeux pour ne plus qu'ils soient sous son contrôle et puisse lire en elle comme il le faisait depuis le début la rendant vulnérable. — Ce n'est que la stricte vérité. L'homme mystérieux esquissa un fugace sourire et ramena son visage vers le sien et se pencha pour en être plus près. Des frissons se mirent à lui brûler la beau . — Vous semblez prendre plaisir à ce petit jeu dont vous seul en ête maître, nota t-elle avec un sourire nerveux. Son visage qui était fermé jusque là s'illumina d'un coup. Il se redressa et pencha la tête sur le côté et la considéra un instant avnt de revenir à elle. — Pourrais-t-on connaître les règles de votre jeu? Demanda t-elle d'une voix agacée. Il se pencha à son oreille provoquant en elle une chaleur qui se logea entre ses cuisses. Sa poitrine se soulevait à chacune de ses respirations rendant le moment plus intime. — Seule et unique règle,la confiance,lui murmura t-il doucement de sa voix virile . — Et comment pourrais-je savoir que ce n'est pas une ruse ? La confiance se mérite monsieur. — Vos désirs sont des ordres, dit-il d'une voix enjouée. Malkia ferma les yeux pour se rassaisir Avant de fondre dans ses bras comme de la glace sous le soleil. Elle pris une longue inspiration pour masquer son trouble. — Je désire partir,tenta t-elle . Elle était malicieuse et ça augmentait son envie de la faire sienne mais il était temps de passer aux choses sérieuses. D'un geste souple, il ouvrit le collier qui lui encerclait le cou et l'enleva. — Vous pouvez partir mais avant, j'aimerais vous remettre ceci, il lui prit la main et déposa la laisse dans sa paume de main ouverte . Morte de honte, Malkia regardait la laisse qui venait de lui être remise. Une partie d'elle se sentait libre à cet instant grâce à cet homme. Elle essuya du revers de son index une larme qui était sur le point de tomber et pencha la tête en arrière pour prendre de l'air et calmer ce torrent d'émotions qui était sur le point de se déverser. Ce geste était un bien pour un mal, pensa t-elle les yeux rouges de tristesse, cette liberté était éphémère, il lui suffisait de regarder autour d'elle pour se rappeler qu'elle était encore prisonnière et que son geôlier était là, dans une des pièces à l'intérieur de la maison et qu'il ne tarderait pas à lui faire regretter cette offense quand il le découvrirait. La bouche tordue, elle fixait son torse dur qui se soulevait à chaque inhalation. Son souffle était court, elle suffoquait devant le choix qui s'imposait à elle maintenant, un choix déséquilibré qui ne lui apporterait aucune satisfaction,rien juste renforcer ce sentiment d'appartenance à un monstre qui la brimait. Le coeur en miette, elle fixait le collier pour chien et une nausée lui monta à la gorge qu'elle dû refouler avant de le porter à son cou dans le but de le remettre. Oui, c'était ça son choix, remettre ses chaînes. À quoi bon jouir d'une liberté qui ne durerait même pas le temps d'une nuit ? Une liberté qui lui vaudrait chère, elle avait déjà goûté à la colère de Damon, une colère qui avait laissé des traces sur ses fesses . Elle se souvenait de ce fameux jour où elle avait toqué à la mauvaise porte en pensant être entre de bonnes mains mais hélas, le prix avait été à la hauteur de l'affront, une belle punition pour la dissuader de recommencer une telle bêtise. Elle pouvait encore sentir ses mains emprisonnées dans les chaînes en fer au dessus de sa tête, elle pouvait encore entendre le fouet prendre de l'élan pour venir s'écraser sur sa peau, elle pouvait ressentir chacune de ses pénétrations douloureuses dans sa chair fragile. Malkia avait la gorge contractée par la douleur, une douleur nouvelle , qu'elle ressentait comme une tension, une lourdeur, un enserrent comme un étau jusqu'à asphyxie. Qu'es-ce qui rendait cette douleur unique ? Était-ce la présence de cet homme, cet homme qui avait lui donner un peu de dignité ? Oui mais insuffisante,quoi donc ? Depuis qu'elle avait rencontré Damon c'était lui qui l'abaissait mais aujourd'hui, il n'était pas là, on lui avait retiré ce qui faisait d'elle un sous-homme mais elle, elle avait refusé cette liberté et c'était elle même, avec ses mains entourée cette laisse autour de son cou. Elle réagissait comme son bourreau le voulait, il avait réussi à lui enlever toute dignité, tout amour-propre. — Ne faites pas ça , ordonna l'homme qui était resté silencieux depuis tout ce temps en posant une main sur la sienne pour l'empêcher de continuer . Matteo lui retira une nouvelle fois la laisse et cette fois-ci il la fusilla d'un regard plein de dégoût,Il avait le coeur dans la gorge,sa lèvre supérieure était retroussée par dégoût. Il serrait la laisse si fort entre ses poings qu'elle se plia arrachant à la jeune femme un cri d'horreur. Elle haletait comme si elle venait de courir un marathon, ses yeux écarquillés lui livraient sa peur. Il sentait ses doigts le brûler et jeta l'objet pour se débarrasser de l'aura maléfique qu'elle dégageait même si il était habitué. Elle retomba sur le sol dans un bruit sourd compréhensible seulement par eux deux. Elle trembla de plus en plus et il avait peur qu'elle ne se liquéfie là sous ses yeux sous l'emprise de la panique. Il savait qu'il venait de faire un grand pas il fallait juste qu'elle se calme et après, il mettrait en exécution son plan, un plan qui venait juste de germer dans son esprit et qui changerait radicalement la vie de sa belle sirène tourmentée.
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