Super papa !

1248 Words
HENRI Je décide de passer à la boulangerie avant de rentrer à la maison pour acheter quelques gourmandises pour Léonie et Fred. De temps en temps, j'aime bien leur rapporter de petits cadeaux. Chaque fois que je peux leur faire plaisir, eh bien je n'hésite pas. Je finis ma course puis je rejoins enfin ma maison. Il est 18h. Je vais embrasser ma femme que je retrouve dans la cuisine en train d'apprêter le dîner. Elle: Alors ? Ta journée ? Moi: Pas mal même si ma petite famille me manquait beaucoup. Je le dis en lui faisant un bisou dans le cou. Elle: Ouais, c'est ça ! Flatteur va... Vas vite prendre une douche puis tu nous retrouve à table. Moi: Ok chef ! On rit tous les deux de ma réponse puis je fais un saut dans la chambre de Fred que je trouve en train de ranger ses affaires. Moi: Salut champion... Lui: Salut pa'a Moi: Ça a été à l'école aujourd'hui ? Lui: Euh... Oui! Je remarque sa mine triste puis je viens m'asseoir près de lui. Moi: Qu'est-ce qui ne va pas champion ? Lui: Rien papa ! Moi: On s'était promis de ne jamais se mentir mais là tu es en train de me mentir. Lui: Désolé papa. C'est l'autre garçon à l'école, chaque jour il n'arrête pas de m'embêter mais moi je l'évite tout le temps mais lui et les autres se moquent de moi en disant que je suis faible. Ahhh les jeunes, y'en a qui veulent toujours dominer sur les autres. Quand je pense que même entre adultes ça se passe. Moi: Déjà, je tiens à te féliciter parce que tu n'as pas répondu à ses provocations, ça prouve que tu es bien plus fort que lui. Maintenant j'aimerais que tu te montres encore plus fort. Quand il t'insultera, ne t'enfuis pas mais fais-lui face et demande lui si il serait prêt à répéter cela devant la maîtresse. S'il en est capable, alors il est fort dans le cas contraire tu le traiteras également de faible. Lui: Ok papa! Merci t'es un super papa, le meilleur de tous. Moi: Hahahaha tout ça pour moi? Bon champion je te laisse finir et puis je vais prendre ma douche. Lui: ok, tu veux bien ne pas le dire à maman ? S'il te plaît papa, je ne veux pas qu'elle s'inquiète. Moi: Oui bien-sûr. Lui: Merci papa... Euh papa ? Moi: Oui Lui: Tu seras toujours là pour moi hein, je veux dire tu seras toujours mon papa ? Je regarde mon fils et je ne peux décrire ce sentiment qui m'anime en ce moment. Je l'aime tellement... Moi: Écoute fiston, tant que la lune apparaîtra le soir et le soleil le matin je serai ton papa. Je suis ton papa aujourd'hui et je le resterai quoi qu'il arrive. Je serai toujours là pour toi quoi qu'il arrive. Lui: Tu me le promets ? Moi: Je te le promets. On se check rapidement puis je vais rapidement prendre ma douche. Je retrouve Léonie et Fred quelques minutes plus tard. J'ai droit à un sermon de Léonie parce que selon elle j'ai trop tardé. Je m'excuse et la flatte un peu. Nous faisons ensuite une petite prière et passons à la dégustation de ce bon plat de ndolè accompagné de miondo (spécialité des Doualas d'où est originaire Léonie). Le repas comme d'habitude se passe dans une bonne ambiance avec au programme, étalage de chaque journée avec l'animateur Fred qui a toujours des histoires drôles à nous narrer. Après le repas, on passe tous au salon pour suivre le journal national et puis à 21h, chacun regagne sa chambre. QUELQUES JOURS PLUS TARD Après ma routine matinale, c'est à dire déposer Fred à l'école, puis Léonie au lycée, je prends la route pour le travail. Léonie était un peu sur les nerfs ce matin à cause d'une de ses élèves. D'ailleurs elle m'a fait savoir qu'elle a convoqué les parents de cette dernière. J'espère qu'ils trouveront quoi faire avec cette petite. J'arrive au bureau quelques minutes après. Après les salutations usuelles, je file à mon bureau pour commencer mon travail. Je dois me rendre sur le terrain tout à l'heure pour mettre deux trois trucs au point avec notre nouveau client. C'est un homme d'affaire de ce pays qui aimerait ouvrir une chaîne de restaurant. Il va commencer par la ville de Douala et c'est notre entreprise qu'il a choisi pour lui faire une bonne maquette. Je suis sur le coup et j'ai besoin de certains éléments. Je pense que je devrais faire appel à un topographe pour être sûr que le travail soit parfait et qu'il n'y ait pas de problème pour la suite. On joue gros sur ce contrat, du coup on doit être au top comme d'habitude. Pendant que je récupère mon matériel de travail, Paco fait son entrée. Lui: Bonjour bro... Moi: Bonjour, ça dit quoi ? Lui: Mec, je suis là... Les problèmes veulent seulement ma mort. Moi: Comment ça ? Lui: Maintenant c'est Rita (sa nièce) qui a un problème à l'école et son professeur de Français nous a convoqués. Moi: Attend, donc c'est de Rita que Léonie se plaignait ce matin ? Lui: Apparemment... Je ne savais pas que Léonie enseignait les classes de troisième. Moi: Ah, elle tient les troisième, première et terminale. Lui: Ah je vois... Bref je suis venu récupérer quelques documents et puis je passe au lycée. J'espère que Léonie ne va pas me passer un savon. Moi: Elle ne va même pas te rater. On éclate de rire puis il sort et s'en va. Après avoir récupérer mon matériel, j'en fais de même. (...) Léonie: Tu t'en rends compte, ils ne sont pas venus. Je viens à peine d'arriver à la maison que Léonie m'accueille avec le bavardage. Elle a l'air vraiment sur les nerfs. Moi: Euh, bonsoir chérie, tu parles de qui? Elle: Des parents de Onana... Moi: Rita? Elle: D'où tu la connais toi? Moi: Il se trouve que Rita est la nièce de Paco. Paco et Solange sont ses tuteurs. Elle a perdu ses parents très petites et ils l'ont accueillie chez eux. Elle: Ok mais ça n'explique pas leur absence. Moi: Moi même je ne comprends rien. Paco m'a pourtant dit ce matin, qu'il allait passer. Sonnerie de téléphone. Moi: Tiens c'est lui qui appelle (décrochant) allô gars ! S'il te plaît dis à Léonie que ma voiture m'a lâchée quand j'étais sur le point de m'y rendre du coup j'ai passé la journée au garage. Dis-lui que si elle le veut bien je passerai lundi vu que nous sommes déjà le week-end. Moi: Ok c'est compris. Bonne soirée ! Je me tourne vers Léonie qui est toujours très en colère et je lui explique la situation. Elle ne décolère même pas un peu. Elle: Je l'attends de pieds fermes lundi. C'est même encore pire si c'est Paco son père. Moi: Comment ça ? Elle: Cette petite m'a avouée aujourd'hui que si elle se comporte aussi mal c'est parce qu'elle est enceinte de son tuteur qui la v***e tout le temps. Je n'arrive pas à croire ce que j'entends. Moi: Non il doit s'agir de quelqu'un d'autre, Paco ne ferait jamais une chose pareille. Elle: Je l'espère, mais mon devoir dans ces cas c'est d'alerter la hiérarchie ainsi que les forces de sécurité. Je ne ferai pas d'exception parce que c'est Paco. Moi: Waouh... Je suis sans voix. Mais je suis sûr qu'il y a une autre explication à cela.
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