– Bonjour, ami, dit-elle en souriant. Es-tu beau, méchant ! Ces deux têtes empreintes d’une grâce due à l’amour, à la jeunesse, au demi-jour et au silence formaient une de ces divines scènes dont la magie passagère n’appartient qu’aux premiers jours de la passion, comme la naïveté, la candeur sont les attributs de l’enfance. Hélas ! ces joies printanières de l’amour, de même que les rires de notre jeune âge, doivent s’enfuir et ne plus vivre que dans notre souvenir pour nous désespérer ou nous jeter quelque parfum consolateur, selon les caprices de nos méditations secrètes. – Pourquoi t’es-tu réveillée ! dit Raphaël. J’avais tant de plaisir à te voir endormie, j’en pleurais. – Et moi aussi, répondit-elle, j’ai pleuré cette nuit en te contemplant dans ton repos, mais non pas de joie. Éco

