LE POINT DE VUE DE MIRANDA Je sors du bain et je reste un long moment immobile devant ce grand miroir dressé comme un juge silencieux dans ma chambre. L’eau a laissé sur ma peau des perles qui glissent lentement le long de mes courbes, comme pour rappeler la sensualité dont je suis prisonnière. Je me regarde, nue, entière. Mon reflet me renvoie l’image d’une femme encore jeune, pulpeuse, pleine de vie, mais vidée à l’intérieur. Mon corps crie, mon corps réclame, et je le sais trop bien : il réclame une bite. Mes doigts effleurent mes contours, mes hanches, mes seins lourds, mes fesses généreuses qui forment cette ligne en "S" que mon mari adorait caresser. Lui. Mon chef de guerre. Mon roc. Mon amant insatiable. Il est mort… et cela fera bientôt deux mois. Deux mois seulement, et pourtan

