Chapitre 2

1820 Words
Ava La soirée, c’est très bien passé et je me suis vite éclipsé. Et quand il a pris congé, elle s'est amusée à venir me dire qu’elle s’entendait très bien avec lui. Qu’il l’avait invité à manger à son tour afin de la remercier. Et qu’elle avait fait la folie d’accepté. _ Et celle-ci ? Dit-elle en débarquant avec une nouvelle robe. _ Tout aussi belle que les trois premières mamans. _ Ah, mais c’est juste que je n’ai pas eu de rendez-vous depuis ton père et… Je suis nerveuse. _ Je suis sûr que ça se passera très bien. Henry t’adore. Ça se voit et ça fait longtemps qu’il attend un signe de ta part. _ Longtemps… Tu crois qu’il voudra finir la soirée en corps-à-corps ? _ Maman !! Même si c’est le cas, je n’ai pas envie de savoir ça. Donc, amuse-toi bien. Profite de ta soirée et surtout… Ne me réveille pas pour me dire que tu as passé une bonne soirée et que tu as fini par faire crac-crac. _ Tss… Tu vas faire quoi de ta soirée ? _ Je ne sais pas. J’irai peut-être au cinéma avec Mathilde et j’me ferai livrer un repas. _ Tu as besoin d’argent ? _ Non, ça ira. J’ai assez sur mon compte. Avec ce que les grands-parents m’ont donné à Noël. _ D’accord. Dans ce cas, bonne soirée. _ Merci à toi aussi et… Maman… _ Oui ? _ N’oublie pas de sortir couvert. _ Oh, que tu es bête ! Dit-elle en balayant ma remarque d’un geste de la main. Je retourne à mes affaires et décide d’aller voir ce qu’il y a de beau au ciné. Envoyant un message à Mathilde pour lui demander si elle veut se joindre à moi. Sa réponse ne tarde pas à arriver, disant qu’elle est déjà en route… Je lui dis qu’il y a plusieurs films intéressent ce soir. Et je l’attends en face du cinéma. _ Bonsoir Ava. Je me retourne d’un coup et tombe sur une paire d'yeux d’un bleu si intense que j’ai la sensation de me noyer dans les profondeurs de l’océan… _ Encore vous !!! Vous allez arrêter de me suivre !!! _ Du calme. Tu risques d’attirer l’attention sur nous. _ C’est bien mon attention justement !! L’homme se rapproche de moi me forçant à reculer jusqu’à me retrouver coincé entre le mur et lui. _ Fichez-moi la paix !!! _ Calme-toi… Laisse-moi juste te regarder. Dit-il en saisissant mon menton. _ Non… Lâchez-moi !!! Il me force à le regarder et je peux voir ses sourcils se froncer. Puis un sourire apparaît sur son visage. _ C’est parfait. Tu devrais écouter l’appel de la forêt… Tu te sentirais plus libre. _ Va au diable !!! Lâche-moi !!! _ Je te laisse. Pour l’instant… Mais soit en sûr, que nos chemins se recroiseront plus vite que tu ne peux l’imaginé. _ T’es taré !! Pauvre type !!! Lâche-moi avant que je ne hurle !! _ Hurle, fais-toi plaisir… Je suis sûr que j’aimerais entendre le son de ta voix. L’homme, souriant toujours en s’éloignant en reculant. Mon cœur bat si vite que j’ai peur qu’il finît par exploser. J’ai une peur bleue et je ne me sens plus du tout de faire quoi que ce soit. Doucement, je retourne près de l’entrée du cinéma ou je suis vite rejointe par Mathilde. _ C’est une super idée ce ciné et… Ava ?… Est-ce que ça va ? _ Je… Je… Ce type… Il m’a agressé et… _ Oh mon Dieu !! Est-ce que ça va ? Tu n’es pas blessé ? Il ne t’a rien fait ? _ Non… Non… Il… Il m’a bloqué dans ce quoi et m’a forcé à le regarder. _ Donc tu as vu à quoi il ressemble. J’appelle la police, tu pourras leur donner une description du gars et… _ Non… Non, Mathilde… Je… J’ai juste envie de rentrée à la maison. Tu veux bien venir avec moi ? _ Mais oui, bien sûr… On avance jusqu’à sa voiture et je grimpe à l’intérieur. Elle conduit jusque chez moi et je me pose tout de même des questions… _ C’est le même type qui m’a suivie jusque chez moi hier. _ Il sait où tu habites ? _ Oui… Il faisait le pied de grue hier. Je l’ai dit à maman, mais elle ne l’a pas vu. _ Ce mec est un taré. Il faut que tu restes chez toi et que tu t’y enfermes à double tour. Et surtout, évite les coins sombres et isolés pendant un certain temps. _ Pourquoi est-ce qu’il me suit comme ça ?… Et qu’est-ce qu’il voulait dire tout à l’heure ? _ À quel propos ? _ Il m’a dit d’écouter l’appel de la forêt. _ Il sait peut-être que tu aimes t’y promener. Tu ne devrais pas y aller durant un moment, juste au cas où. _ Alors, ça voudrait dire qu’il me suit depuis longtemps… Il aurait pu m’agresser bien avant. Pourquoi attendre ce soir ? _ Il a peut-être attendu le bon moment. _ Mathilde… Tu crois que je devrais en parler à ma mère ? _ C’était peut-être pas grand-chose. Ce serait l’inquiété pour rien et puis, dans deux semaines, tu pars pour l’université. Il n’ira pas te suivre jusque là-bas. _ J’espère… Quand mon téléphone sonne, je décroche et écoute mon interlocuteur… _ Oui allô ? _ Allô bonjour, ici l’université de Stanford. J’appelle au sujet de dossier de mademoiselle Ava Kingford. _ Oui, c’est moi. _ Il semblerait qu’il y ait une irrégularité sur votre fiche d’inscription. Serait-il possible de venir y remédier ? _ Ah oui, je dois arriver dans deux semaines et… _ Non, non… Ce sera trop tard dans deux semaines. Si vous pouviez venir le plus tôt possible afin de confirmer votre inscription. Ça évitera l’annulation de votre candidature. _ L’annulation !!! … Ah non, surtout pas… Si je viens lundi, est-ce que cela vous conviendrait ? _ Vous ne pouvez vraiment pas venir avant… Jeudi ou vendredi. _ Non… Ce n’est pas que je ne veux pas. Mais je fête mon anniversaire avec ma mère samedi. Ce sera sûrement le dernier avant longtemps et elle y tient beaucoup. _ Votre anniversaire. Il est vrai que ce n’est pas tous les jours que l’on fête ses 18 ans… Très bien, en espérant que ce ne soit pas trop tard. _ On n'est pas à quelques jours près. Si ? _ Et bien… Vous n’êtes pas la seule à vouloir entrer dans cette université. Et la liste d’attente est longue. _ Je viendrais lundi sans faute. Je prendrai l'avion de bonheur. Comme ça, j’arriverai en fin de matinée. _ Très bien, je prends note. Mais si je ne vous vois pas lundi, je conclurai que votre place ne vous intéresse plus et j’annulerai votre inscription. _ Je serai là lundi sans faute. Merci de m’avoir appelé. _ De rien, une bonne journée à vous. _ Bonne journée à vous aussi, au revoir. Quand je raccroche, j’explique à Mathilde ce qu’il en est. Si l’université ne m’avait pas appelé, mon inscription aurait pu être annulée. Après, j’aurais pu étudier en candida libre. Mais ce n’est pas pareil. Et puis j’ai travaillé dur pour être reçu dans cette université. Je termine la soirée tranquillement avec Mathilde et quand elle part, je ferme tout à clé. Vérifie que toutes les fenêtres et les portes sont verrouillées. Puis, je pars me coucher. Le lendemain, je me rends compte que ma mère n’est pas rentré et ça me fait rire. Elle qui avait peur d’avancer avec Henry. Elle a vite changé d’avis. Le reste de la semaine me semble aussi banal que les autres jours et quand samedi arrive, c’est en chansonnette que ma mère me réveille. Chantent, "Happy birthday to you ", tout en m’apportant un cadeau d’anniversaire. _ Mmm… Maman, tu aurais pu au moins attendre que je sois réveillé. _ Oh bien sûr. Je repars avec ton cadeau alors. Pour toute réponse, je tends mon bras hors de mon lit et lui fait comprendre de me le donner. Ça la fait rire et je sens mon lit s’affaissait… Me redressant, je commence à déballer le cadeau. À L’intérieur, je découvre un cadre photo avec une photo de maman et moi. C’était le soir de Noël. _ Ce n’est pas grand-chose. Mais je me dis qu’avec ça, tu penseras à moi. _ Je n’ai pas besoin d’un cadre pour pensée à toi. Mais merci… Il est très beau. _ Eh… J’ai gardé le meilleur pour la fin…. Tada !!!! Elle me donne au autre cadeau, qu’elle avait caché derrière son dos. _ Maman, tu n’aurais pas dû… J’espère que tu ne t’es pas ruiné avec tout ça. _ Eh, ce n’est pas tous les jours que ma fille fête ses 18 ans. Aller ouvre… Je ris et ouvre le deuxième cadeau. Ouvrant grand les yeux quand je découvre ce que c’est… _ Maman, tu es folle. Il a dû coûter une fortune. _ Celui-ci et de ma part ainsi que de la part de tes grands-parents. Grand-père à vue dans quel état étant ton vieux téléphone et il sait dit qu’il serait tant que tu en changes. _ Merci… Il est trop beau… J’ai plus cas faire un transfert entre les deux téléphones. Merci. Le reste de la journée, je la consacre à ma mère. Comme je lui ai expliqué que je devais partir plus tôt. Je lui consacre et cette journée et celle de dimanche. L’anniversaire se passe comme il a toujours été. Mes grands-parents sont venus et grand-père, m’a donné la traditionnelle enveloppe qu’il m’offre tous les ans. _ Merci grand-père !!! T’es génial. _ De rien ma chérie. Et si jamais tu as besoin, je peux te virer de l’argent sur ton compte. Si jamais tu as le moindre souci durant ton séjour à l’université. _ Merci grand-père. Mais ne te ruine pas pour moi. Pense aussi à toi et à grand-mère. _ Ne dit pas de bêtise. J’ai tout de même le droit de gâté mon unique petite fille. _ Merci à tous les trois. J’ai de la chance de vous avoir. _ Et nous aussi. Dit ma mère. Quand l’heure du départ arrive, je serre fort ma mère contre moi. Elle semble triste que je m’en aille déjà. Mais les billets coûtent cher et je me dis que j’aurai une semaine pour m’habituer à la ville et aussi pour m’installer et faire un peu de shoppings. Ça la rassure que je ne vive pas seule. Il est prévu que je sois en colocation avec Mathilde. Mais elle, me rejoindra dans trois semaines. Mon taxi arrive et j’y place mes bagages avant de m’installer. Puis, je dis un dernier au revoir à mes parents. C’est plus dur que je n’y pensais…
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