.La vérité derrière la fourrure - Partie 3

1372 Words
*Dans la pénombre de la villa, Noura, fraîchement sortie de la douche, s'était installée sur le canapé.* Un vieux film passait à la télévision, mais elle ne le regardait pas vraiment. Le silence dans la maison était étrange… presque menaçant. *Paf !* Un bruit sec retentit à l’extérieur, suivi d’un second, plus proche. Elle se redressa immédiatement, tous ses sens en alerte. Puis, *le craquement brutal du verre éclaté* résonna dans le salon. Elle n’eut pas besoin de vérifier — *ils étaient déjà là.* Six hommes, masqués, vêtus de noir, agiles comme des ombres, pénétrèrent violemment par la baie vitrée. Le cœur de Noura battant fort mais son esprit calme. Elle était nue, vulnérable, mais pas sans défense. Elle recula dans l’obscurité, attrapa rapidement la ceinture de son peignoir et l’enroula autour de ses poings comme des b****s de boxe. L’un des intrus fonça. *Erreur.* Elle se baissa et lança un coup de pied circulaire bas (*Low Mawashi Geri*) dans son genou, le faisant s’écrouler dans un cri étouffé. La précision de son geste, presque instinctive, trahissait des années de discipline. Dans la même fluidité, elle pivota et l’écrasa d’un coup de coude au visage, brisant l’os avec une violence sèche. Le sang gicla, et le silence de la villa fut rompu pour de bon. Le combat s'engagea. Le parquet vibrait sous les pas des assaillants. Deux adversaires, visiblement expérimentés, encerclaient Noura comme des prédateurs. Leurs yeux analysaient chacun de ses mouvements. Leur posture était rigide, calculée — *arts martiaux, formation militaire… ou pire ?* Noura, pieds nus sur le sol froid, sentait chaque vibration. Elle esquiva un enchaînement rapide — jab, direct, coup de pied — avec la grâce d’une danseuse, et répliqua par une *Ura Mawashi Geri*, son talon claquant dans la mâchoire de l’un d’eux avec un bruit terrifiant. Le choc le projeta contre un mur, inerte. Mais le danger ne faiblissait pas. Un éclat de métal. Une lame. Elle leva l’avant-bras, ressentant la morsure froide de l’acier sans céder. Elle attrapa le poignet de l’agresseur avec une fermeté brutale, le tordit dans un mouvement sec — un craquement, un cri — puis le fit voler dans une étagère. Le bois éclata sous son poids, des livres tombèrent en cascade. Mais son souffle se faisait plus lourd. Sa poitrine se soulevait rapidement, ses muscles brûlaient. Ils étaient *trop nombreux*. Trop rapides. Trop bien préparés. La panique menaçait. Mais ce n'était pas la peur qui montait… C'était *autre chose*. Un grondement intérieur. Un frisson sous sa peau. Une chaleur qui grandissait dans sa poitrine. Un cri primal monta en elle — viscéral, ancien. Ses pupilles se dilatèrent, virant à l’ambre. Sa respiration saccadée devint rauque. Le monde autour d’elle s’effaçait. Seul restait l’instinct. L’odeur de la peur. Le besoin de survivre. De détruire. Et alors, dans un souffle de rage pure… Elle bondit. Son corps s’éleva dans les airs, tendu, éclatant de puissance. Et en plein vol — *Elle se déchira.* Les os craquèrent. Les muscles se contorsionnèrent dans une explosion silencieuse. Sa peau se couvrit de fourrure sombre. Ses mains devinrent griffes. Un hurlement sourd monta dans sa gorge, mi-humain, mi-animal. *La transformation était fulgurante, brutale. Irréversible.* Elle n’était plus Noura. Elle était la louve. *NOVA surgit. Sauvage. Puissante.* Elle atterrit sur le dos d’un ennemi, l’envoya au sol, et planta ses crocs dans sa nuque. Un autre tenta de fuir : trop tard. D’un seul saut, elle le plaqua au mur, le lacéra avec férocité. Un troisième la frappa avec un bâton électrifié — Nova rugit, encaissa, puis referma ses mâchoires sur son épaule. En moins d’une minute, *quatre corps sans vie gisaient au sol, témoins muets de la férocité de Nova.* Mais un des deux derniers survivant, caché derrière un meuble, saisit l’instant. Profitant de l’angle mort, il sortit une seringue contenant une dose pure de *Wolfsbane*. Alors que Nova se lançait à l’assaut, *l’aiguille s’enfonça dans sa cuisse.* Un hurlement déchirant s’échappa de sa gorge. Son corps vacilla, les pattes fléchirent sous elle. Elle recula en grognant, puis s’effondra lourdement. *Ses os se transformèrent à nouveau, sa peau redevint douce et humaine. Nova n’était plus.* *Noura gisait là, nue, inconsciente, fragile. Les deux hommes restants s’approchèrent en silence, la recouvrirent d’un drap sombre, puis la portèrent dans la nuit. *Sans témoin.* Mais… *pas sans trace.* ----- L’aube n’était pas encore levée lorsque Caïro quitta discrètement la suite de l’hôtel. Il laissa un mot griffonné à la hâte sur l’oreiller, à côté d’Ilaria encore endormie : *"Je dois partir. Je t’aime."* Sur le chemin du retour à la villa, il se sentait serein, presque apaisé. Il pensait à une douche chaude, un petit-déjeuner rapide, et à passer un moment calme avec Nova avant de se rendre au bureau. Mais tout s’effondra à l’instant où il arriva devant la grille. *Un garde gisait là, sans vie, les yeux ouverts sur le vide.* Caïro bondit de sa voiture, ouvrit la grille en trombe, et courut jusqu’à l’entrée. *Trois autres corps. Le sang. Le silence.* Un frisson glacial le parcourut. — « Nova ?! » cria-t-il. Pas de réponse. Il fouilla la maison entière, chaque pièce, chaque recoin. tout ce qu'il trouva c'est quatre cadavres de l'ennemi. Le souffle court, il se rua vers son bureau, sortit son téléphone, et lança l’application de vidéo surveillance. Les images en direct n’étaient plus utiles — il rembobina jusqu’à la veille au soir. *Et là…* Son cœur s’arrêta. Sur l’écran, *il vit Nova… non… Noura.* Humaine. Sortant de la salle de bain, se servant un jus, croquant un biscuit, marchant comme si elle était chez elle. *Comme une femme.* — « Non… non, non, non... » murmura-t-il, les yeux écarquillés. Il avança dans l’enregistrement. *Une intrusion. Six hommes armés, silencieux comme des ombres.* Et puis… *Noura se bat.* Pas comme une simple victime. Non. Elle *maîtrisait chaque mouvement, chaque coup, comme une combattante aguerrie.* Deux d’entre eux tentaient de l’immobiliser — en vain. *Et puis… l’impensable.* Un bond dans les airs. Un éclair. *Son corps se transforma.* *Noura… devint Nova.* Caïro hurla. Il recula de sa chaise, les mains sur sa tête, incapable d’y croire. — « Non… c’est pas vrai… c’est impossible… » *Il tremblait.* L’écran montrait la louve féroce, dévastant ses assaillants, en tuant quatre. Puis l’aiguille. Le poison. Le hurlement. Et son corps retombant... reprenant forme humaine. *Deux hommes l’emportèrent.* Et Caïro resta là, pétrifié. Son souffle saccadé. Sa vision brouillée. — « Noura… Nova… qui es-tu… ? Qu’est-ce que tu es… ? » Ce qu’il venait de voir *avait brisé tout ce qu’il pensait connaître.* Et il comprit, d’un seul coup, qu’il aimait un mystère…et peut-être un danger, il a appelé steve " ils ont enlevé Nova et tué nos gardes, je t'attend chez moi" puis il raccroche. *Qui aurait l’audace de pénétrer dans la maison du chef de la mafia, si ce n’est ceux qui cherchaient déjà la mort ?* ----- *Deux jours s’étaient écoulés.* Et dans le monde des loups, deux jours… c’est une éternité. George n’avait reçu aucun appel de Noura. Ni le matin. Ni le soir. Son téléphone était silencieux. Sa trace froide. Et cette voix qui le rassurait tous les jours… avait disparu. Assis face à l’Alpha, ses yeux trahissaient une inquiétude profonde : — *« Je sens qu’il s’est passé quelque chose. Je dois aller la voir. »* L’Alpha le fixa longuement, puis hocha la tête : — *« Vas-y. Mais reste discret. Préviens-moi si ça tourne mal. »* George se transforma en loup et s’élança à travers la nuit vers la villa. Arrivé aux abords, il poussa un hurlement discret… un appel rien que pour elle. Mais aucune réponse. Quelque chose n’allait pas. *Il sauta par-dessus le mur pour atterrir dans le jardin intérieur et entra dans la villa.* Son flair affûté chercha immédiatement sa trace… mais l’odeur était faible, presque effacée, comme si elle était partie depuis plusieurs jours. Alors qu’il avançait à pas feutrés dans l’ombre, il ignorait que les caméras n’étaient pas simplement connectées à un système d’enregistrement… Elles étaient liées à une *alarme en temps réel* sur le téléphone de Caïro. Et à cet instant précis… Le téléphone de Caïro vibra avec une alerte spéciale : *Intrusion détectée.
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