Trahie et Redoutable

1292 Words
* cairo : Je suis entré dans cet appartement avec une froideur que je ne me connaissais pas. Deux de mes hommes à mes côtés. Tout était silencieux. Trop silencieux. La porte n’était même pas verrouillée. Comme si elle savait que quelqu’un viendrait. Je fis un signe à mes gars. « Fouillez chaque recoin. Ne touchez à rien de fragile. » Je restai dans le salon quelques secondes avant d’être attiré, sans trop savoir pourquoi, vers la chambre. Tout portait son odeur. Son monde. Sa trace. Rien ne semblait déplacé. Pas de fichiers, pas de clés USB cachées, pas de codes griffonnés à la va-vite. Mais alors… mes yeux se posèrent sur une boîte en bois, posée près du lit. Je l’ouvris. À l’intérieur, des lettres. Vieilles, jaunies, liées d’un ruban pâle. Et un petit carnet posé à côté. Je me suis assis sur le bord du lit. J’ai défait le ruban. Et j’ai lu. Les premières lettres étaient celles d’une mère à un homme qui, visiblement, l’avait détruite. Mais c’est cette phrase qui me coupa le souffle : *« J’ai enterré ma louve trois ans après ta trahison. »* Ma louve ? comment ça enterré une louve? Mais ce n’était pas tout. Plus je lisais, plus le puzzle se formait. *A. Pierre.* Ce nom revenait sans cesse. Et ce n’était pas un hasard. Le père de Nora. Cet homme, il l’avait abandonnée. Il avait fui. Il avait laissé une femme dévastée… et une enfant brisée. Nora n’avait que quatorze ans quand elle a perdu sa mère. Et elle était seule. Complètement seule. Je tenais ces lettres dans mes mains, le cœur battant fort. Je me souviens comme si c'était hier, je ne m’attendais pas à ce qu’un simple détour chez Bruno change quelque chose en moi. C’était une visite comme une autre… Son entreprise d'informatique tournait bien, son bureau en verre a l'étage donnait la vue inférieur du rez-de-chaussée où une mer de bureaux s'étendait, remplie d’employés occupés. Et puis… je l’ai vue. Elle. Un visage parmi tant d’autres, et pourtant... quelque chose en elle a capté toute mon attention. Peut-être son sourire, peut-être l’énergie tranquille qu’elle dégageait en travaillant. Il y avait chez elle une lumière... vivante. Je me suis approché de la vitre, curieux, et j’ai ouvert légèrement, sans vraiment savoir pourquoi. Elle s’est arrêtée brusquement, a levé le nez comme si une odeur particulière l’avait percutée. Puis elle a tourné brusquement la tête… vers moi. Et là... j’ai vu ses yeux briller. Littéralement. Un éclat doré, étrange, presque irréel, a traversé ses prunelles pendant une seconde. Une seule. Avant de disparaître, comme s’il n’avait jamais existé. J’ai voulu croire que ce n’était que le reflet d’un néon. Mais ce moment, je ne l’ai jamais oublié. J’ai demandé à Bruno qui elle était. Et très vite, je lui ai proposé un poste. Pas n’importe lequel. Mon assistante personnelle. Je n’aime pas avoir des inconnus dans mon espace. Après la mort brutale de l’assistante de mon père, je ne faisais plus confiance à personne. Mais elle… Elle, c’était différent. Je le sentais. Elle a accepté l’offre. Un très bon salaire, une voiture, des avantages. Elle a dit oui, sans hésiter. Et depuis ce jour-là… tout a changé. Mais aujourd’hui… le doute me ronge. Est-ce que je me suis trompé sur elle ? Ou est-ce que, depuis le début, quelque chose de bien plus grand m’échappe ?» Alors que j'était perdu dans mes pensées…, encore bouleversé, le téléphone vibra sur la table. C’était un des techniciens du laboratoire. — *« S... Sire... nous avons les résultats. »* — *« Parle. »* — *« La seringue... elle contenait un poison. Un toxique foudroyant capable de tuer la victime en moins de cinq minutes. »* Un silence s’installa. — *« Tu es sûr de toi ? »* demandais je a voix grave. — *« Absolument, monsieur. »* — *« Merci. Reste en alerte. »* j'ai raccrocher. À peine le téléphone posé que Steve entra. — *« Que disent les résultats ? »* — *« C’était un poison. Mortel. »* Steve fronça les sourcils. — *« Un poison ? Cairo… ça veut dire que quelqu’un a voulu tuer Nora. En silence. Et peut-être... que tout ce piège visait simplement à justifier sa mort. »* Je me levé brusquement, mon regard sombre et acéré. — *« Tout est possible, Steve. Elle a peut-être été piégée deux fois. »* nous quittont la pièce et ont se dirigent vers l’infirmerie de la société, là où ses quatre hommes étaient encore sous surveillance. Steve les regarda un à un, puis claqua d’un ton sec : — *« Maintenant, vous allez parler. Que s’est-il passé avec Nora ? Pourquoi cette seringue ? Qui vous a donné cet ordre ? »* Un des hommes, tremblant légèrement, finit par lever les yeux. — *« J’ai reçu un message… venant de VOTRE numéro. L’ordre était clair : injecter le poison à Nora. Il disait que c’était une mission urgente. »* Il tendit son téléphone à Steve. J'ai prit l’appareil, lut le message. Et mes yeux se plissèrent. — *« Ce n’est pas moi qui ai envoyé ça… Mais quelqu’un veut qu’elle meure. Et qu’on croit que c’est MOI qui l’ai voulue morte. »* La colère me monta comme une vague brûlante. — *« Qu’on remonte ce numéro. Qu’on trouve d’où ce message a été transmis. Je veux la vérité. Et je la veux MAINTENANT. »* Un orage silencieux grondait déjà en moi. Comment ai je pu ne rien voir ? Et surtout… comment avait je pu croire qu’elle m’aurait trahi ? « Elle a préféré rester pour te prouver sa loyauté… » La voix de Steve résonnait encore dans le bureau feutré, alors que j’étais debout, face à la grande baie vitrée. Je ne dis rien. Mon regard se perdait dans la ville en contrebas, mais mon esprit… lui, était ailleurs. Elle aurait pu fuir dès le premier jour. Mais elle est restée. Elle a encaissé le doute, la douleur, l’humiliation… jusqu’à cette f****e seringue. Je serrai les mâchoires. Quelqu’un avait osé toucher à ce qu’il y avait de plus sacré dans mes règles : *la limite rouge*. — « Il faut la retrouver, Steve. Pas pour l’arrêter… mais pour lui parler. Pour comprendre. » Steve acquiesça en silence. Et moi, pour la première fois depuis longtemps, je ne savais plus si j’étais le bourreau… ou le traître. Je revoyais encore leurs visages, étourdis, effacés, incapables de croire ce qu’ils avaient vécu. « Elle a brisé les chaînes… comme si elles étaient en plastique. » « Elle a attrapé ma main avec une telle précision… j’ai à peine eu le temps de comprendre. » « Elle s’est battue comme une combattante d’élite… ou pire, comme une femme entraînée pour tuer. » Je me laissai tomber dans mon fauteuil, lentement. *Avais-je été aveugle tout ce temps ?* Cette fille si calme, si discrète… Son regard fuyant, son silence digne. *Était-elle plus dangereuse que je ne l’avais cru ? Ou simplement plus forte que je ne voulais l’admettre ?* J'avais cru la protéger… Mais peut-être qu’en réalité, c’est elle qui se contenait pour ne pas blesser. Et moi… moi, je l’avais laissée tomber. j'ai prix mon téléphone et composais un numéro : — « Organise les funérailles de Nora, je veux que tout le monde pense qu’elle est morte. Ça nous donnera le temps de démasquer le coupable. » Stive — « Tu es sûr de toi ? Et si elle se montrait à son propre enterrement ? » — « Ce serait parfait. Mais elle ne le fera pas… Elle n’est pas assez stupide pour se montrer, si elle me connaît assai bien elle saura que j'ai fais ça pour son bien. »
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