Se que cachent les battements

1160 Words
Les rideaux étaient tirés, et les bougies fondaient lentement, diffusant une lueur chaude sur des corps enflammés d’un désir plus sombre que la nuit elle-même. Agnésio était assis au bord du lit, le torse à moitié nu, les yeux fixés sur Ilaria qui s’appuyait sur un coussin de soie. Il murmura en passant ses doigts dans ses cheveux : « J’ai ordonné à mes hommes d’éliminer Noura avec le poison du loup. Nous allons nous débarrasser d’un grand obstacle sur notre chemin. » Ilaria semblait heureuse et murmura. « Cette g***e… elle ne mérite pas de vivre. Elle va tout gâcher. Je la sens s’approcher de quelque chose qui ne lui appartient pas…. » Il se pencha vers elle, déposa un b****r sur son cou, puis avança lentement, avec la passion d’un loup qui ne connaît que la possession. Son loup était éveillé, enflammé, vibrant à chaque contact. Comme s’il y avait une bataille entre instinct et feu. Elle murmura : — « Je suis à toi. Rien qu’à toi. » Il lui répondit, les yeux brûlants : — « Et je ne laisserai personne t’avoir. Ni les humains, ni les loups. » Leur nuit était folle de désir et d'amour. le loup d'ignecio était heureux de passer la nuit avec sa compagne. Ils s’endormirent enlacés, dans un silence chargé, jusqu’à ce qu’un téléphone sonne brusquement, interrompant leur paix. Agnésio s’éveilla d’un profond sommeil, regarda le téléphone avec lassitude, puis décrocha : Une voix au bout du fil était tranchante : — « Nous avons été attaqués par des loups. Cairo était avec eux. Ils ont fait irruption sur les lieux. » Agnésio se redressa vivement, son visage passant de la stupeur à la colère : — « p****n… Nous sommes en danger. Le temps n’est pas de notre côté. » Ilaria s’éveilla, sentant un courant froid traverser la pièce, comme si la tempête approchait. Elle demanda, inquiète : — « Que se passe-t-il ? » — « Cairo a attaqué l’endroit. Il doit savoir maintenant… » Il ne finit pas sa phrase. Elle attrapa rapidement son téléphone et appela Steve. — « Steve, où est Cairo ? » — « En mission secrète. Je ne peux rien dire de plus. » Elle raccrocha sans un mot d’adieu, sa main tremblante. Puis elle appela Cairo, mais ce qu’elle entendit ne la rassura pas… — « Allô… Caïro ? » Mais sa voix n’était pas celle qu’elle connaissait. Froide. Lointaine. Occupée par quelque chose de plus important que son appel. — « Où es-tu ? Que se passe-t-il ? » Il ne répondit rien de clair. Raccrocha rapidement. À ce moment-là, elle comprit… Noura n’était pas morte. Et le vrai danger commençait maintenant. La nuit leur appartenait… Mais l’aube, peut-être pas. Les derniers mots d’Agnésio résonnaient dans ses oreilles comme des sirènes d’alarme. « Caïro a attaqué l’endroit. » « Peut-être qu’il sait tout maintenant. » Ilaria se redressa brusquement dans le lit, couvrant son corps d’un drap de coton blanc, mais rien ne pouvait réchauffer le frisson qui lui parcourait la colonne vertébrale. — « Est-elle… est-elle morte ? » Sa question sortie en un souffle, mais elle était aussi tranchante qu’un poignard. — « Réponds-moi, Agnésio ! Noura est-elle morte ?! » Il détourna le visage, passa une main dans ses cheveux, puis dit lentement : — « ils lui ont injecté une dose mortelle de Wolf Span. Si elle est encore en vie… c’est un miracle. » Elle poussa un cri, frappant le lit de son poing. — « Ce n’est pas suffisant ! Tu aurais dû t’en assurer ! Si elle survit, tout va s’effondrer ! Tout ! » Ilaria était assise sur le canapé, vêtue de la chemise d’Agnisio, un verre de vin tournant doucement entre ses doigts. Elle leva les yeux vers lui, paupières mi-closes, et dit sur un ton moqueur : — *"On n’est même pas sûrs que Noura soit vraiment morte... Il faut en avoir le cœur net."* Agnisio fixait son téléphone, les sourcils froncés. — *"Je vais appeler Jake. Il faut que j’entende ça de sa bouche."* Il compose… pas de réponse. Il recommence… téléphone éteint. Sa mâchoire se crispe. — *"Merde."* Il appelle l’un de ses hommes, sa voix est ferme, autoritaire : — *"Rends-toi immédiatement à l’appartement de Jake. Je veux savoir où il est…"* — *"Tout de suite, monsieur."* Ilaria redresse la tête : — *"Tu crois qu’il nous a trahis ? Ou qu’il a donné la position de Noura ?"* — *"Je ne sais pas… Sa disparition soudaine, l’attaque de Caïro…"* Il marque une pause. — *"Tout ça ne me dit rien qui vaille. J’ai peur qu’ils aient mis la main sur Jake. Si Caïro sait ce qu’on prépare, alors personne n’est à l’abri, Ilaria. Chaque mouvement doit désormais être calculé."* Il s’approche d’elle, prend doucement son visage entre ses mains. Sa voix se fait plus douce, mais chargée de tension : — *"On est à un pas de tout faire tomber. Le pouvoir. La domination. Mais Noura…"* — *"Noura était une fissure dans le mur,"* dit-elle avec un sourire sombre. — *"Et on s’assurera qu’elle ne se relève jamais."* Il s’assied à côté d’elle à nouveau et ils commencent à planifier leur prochaine action. Le compte à rebours venait de commencer. ******* Le matin suivant, Pierre restait silencieux, debout près de la baie vitrée de son bureau. Son regard perdu dans la brume dorée de l’aube, mais son esprit, lui, était ailleurs… chez Noura. Un coup léger à la porte le sortit de ses pensées. Un homme entra, l’air pressé. — *« Monsieur Pierre… Elias a appelé. Ils ont retrouvé Noura. Elle est en vie… mais dans un état critique. Ils l’ont emmenée à la clinique. »* Pierre pâlit. Son souffle se coupa un instant, puis il appela Elias. — *« Où est-elle ? Donne-moi l’adresse. »* Sans attendre, il saisit ses clés. En quittant la pièce, sa main tremblait légèrement, mais son regard, lui, était ferme. Il dévala les escaliers, sortit de la villa, monta dans sa voiture noire. Le moteur rugit aussitôt, comme s’il ressentait l’urgence dans ses veines. La route défilait sous ses roues. Le paysage n’était qu’un flou de lumière et de vitesse. Il devait la voir. Il devait s’assurer qu’elle respirait encore. Au même moment, à quelques kilomètres de là, Caïro franchissait les portes de la base de la meute. Il marchait vite, son téléphone à l’oreille, l’air grave. — *« Tu dois monter à bord avant dix heures. »* La voix de Steve était tendue. — *« L’accord avec les Ring n’attendra pas. »* Caïro ne répondit pas tout de suite. Son regard se posa une dernière fois sur la porte close derrière laquelle Noura se battait encore pour rester en vie. Puis, dans un souffle : — *« Je serai là-bas »* Il tourna les talons, le cœur enchaîné au passé, mais les pas rivés vers une guerre à venir.
Free reading for new users
Scan code to download app
Facebookexpand_more
  • author-avatar
    Writer
  • chap_listContents
  • likeADD