Nora fut accueillie à bras ouverts par la meute. Dès qu’elle franchit les portes du territoire, une chaleur inattendue l’enveloppa. Les regards n’étaient pas suspicieux, mais bienveillants.
Rodriguez, l’alpha de la meute, était un homme imposant au regard franc. Il venait tout juste de trouver sa compagne : une humaine, ce qui allait à l’encontre de toutes les règles ancestrales, mais il n’en avait que f***********r avait parlé, et il avait écouté.
Sa compagne, Élise, une spécialiste des relations humaines, s’était rapidement attachée à Nora. Dès leur première discussion, un lien s’était tissé — solide, intuitif. Elles passèrent l’après-midi à parler, à rire, à oublier les blessures pour un moment.
Ce soir-là, dans le bureau de l’alpha, Nora raconta toute son histoire. George était là, silencieux mais attentif, les bras croisés sur sa poitrine. Élise, posée, réfléchie, fronça les sourcils.
— « Si on t’a tendu un piège, c’est pour te faire tomber sans laisser de traces. Et si l’on t’a injecté ce poison, c’est qu’on voulait ta mort. Celui qui t’a fait ça… doit être proche. Très proche. »
Rodriguez hocha la tête.
— « Tu es en sécurité ici, Nora. Mais nous devrons être prudents. George observera les mouvements là-bas. En attendant… repose-toi. »
Elle sentit, pour la première fois depuis longtemps, que peut-être… elle n’était plus seule.
Après deux jours
Pendant que Nora trouvait enfin un souffle de paix au sein de la meute, George, lui, n’avait pas cessé de veiller dans l’ombre. Fidèle à sa promesse, il suivait les mouvements de loin, se tenant prêt à agir au moindre danger. Ce jour-là, son cœur s’alourdit quand il vit une annonce étrange : une cérémonie funéraire… organisée par Cairo.
Il se glissa parmi les invités, resté en retrait, dissimulé sous une capuche sombre. L’air était chargé de tristesse, mais quelque chose sonnait faux. Les regards, les mots murmurés… tout semblait joué d’avance.
Puis, il vit l’inimaginable : le nom gravé sur la plaque — *Nora*.
Ses yeux s’écarquillèrent.
— « Impossible… » murmura-t-il pour lui-même.
Au loin, il aperçut Cairo, debout devant la tombe fraîchement refermée, le visage impassible, glacé. Pas une larme, pas une émotion visible. Juste un silence lourd, presque stratégique. George le scruta longuement, chaque fibre de son être lui criant que quelque chose clochait.
— *Il sait qu’elle est vivante… Il la protège. Mais pourquoi ce théâtre ?* pensa-t-il.
Le doute s’insinua dans son esprit, mais aussi une forme de soulagement. Il devait rentrer à la meute… et prévenir Nora.
Le cimetière était éclairé par quelques torches et des lumières tamisées. Les invités arrivaient en silence, en noir, l’air sombre, respectueux.
De loin, dissimulé derrière les arbres en bordure du cimetière, Pierre observait.
Il n’avait pas le droit d’être là. Il ne voulait pas non plus qu’on le voie. Mais il *devait* voir.
Ses yeux étaient rougis, embués de larmes qu’il refusait de laisser couler.
Devant lui, le cercueil était doucement descendu dans la terre.
Le prêtre récitait quelques mots…
Et Cairo, droit comme une statue, tenait une rose blanche à la main. Une mise en scène parfaite. Un mensonge parfaitement huilé.
Pierre serra les dents.
Sa fille… sa Nora… sa petite lumière… enterrée comme une traîtresse.
« *Tu n’étais pas une traîtresse. Tu étais ma fille… Ma guerrière.* » pensa-t-il, la gorge nouée.
Une larme coula enfin. Il la laissa glisser.
Puis, sans un bruit, il fit demi-tour et disparut dans l’ombre, le cœur chargé de douleur et de promesses.
— « Ils croient t’avoir enterrée. Mais je jure qu 'il le payera chère »
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Quand George revint ce soir-là, son regard était sombre, chargé d’un poids invisible. Nora, assise près de la fenêtre, leva immédiatement les yeux vers lui. Elle savait… quelque chose n’allait pas.
— Qu’est-ce qu’il y a, George ? Tu es pâle…
Il s’approcha lentement, s’assit en face d’elle, et prit une grande inspiration avant de dire, presque à voix basse :
— J’ai assisté à ton enterrement aujourd’hui.
Nora sentit son cœur s’arrêter un instant.
— Quoi ?!
— Il y avait un cercueil. Ton nom. Des fleurs blanches… et Cairo. Il était là, figé, le regard perdu. Il a organisé toute une cérémonie, Nora.
Elle resta silencieuse. Les mots n’arrivaient pas. Une larme glissa le long de sa joue.
— Pourquoi ferait-il ça ? murmura-t-elle.
George haussa les épaules, le regard inquiet.
— Pour te protéger peut-être. Pour gagner du temps. Ou… parce qu’il croit vraiment que tu ne reviendras pas.
Nora baissa les yeux, la gorge nouée.
— Il m’a abandonnée à la mort… et maintenant, il m’enterre. Comme si je n’existais plus.
— Mais tu es vivante, Nora. Et tu n’as jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Alors, qu’est-ce que tu vas faire ?
Elle releva la tête, les yeux brillants de détermination.
— Je suis totalement perdue George, je crois qu'un jour je lui ferai face. Mais jusqu'à ce jour-là… je dois bien réfléchir à ce que je dois faire.
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Le jour se levait sur la ville, et Ilaria s’étendait lentement sur le canapé de son vaste bureau, sirotant son café avec une satisfaction glaciale.
« Je l’ai fait, » murmura-t-elle, un sourire froid aux lèvres. « Nora est finie, la place est à moi seule. »
Chaque plan qu’elle avait ourdi, chaque dossier détruit, chaque doute semé, portait enfin ses fruits.
Son téléphone vibra. Un message de Cairo apparut :
« Soirée tranquille ? Viens, je t’attends. »
Elle sourit lentement, se leva et se prépara.
Cette nuit serait la sienne, aux côtés de Cairo, dans sa tanière.
Une reine ne lâche jamais son trône.
Ilaria arriva au villa de Cairo où il l’attendait.
La lumière était tamisée, une légère fragrance flottait dans l’air.
Cairo avait préparé un dîner aux chandelles, une table élégamment dressée, éclairée par la lueur vacillante des bougies.
La pièce était emplie d’une musique douce, un air de piano qui semblait flotter dans l’air.
Après le repas, il tendit la main à Ilaria, l’invitant à danser.
Ils glissèrent lentement sur le parquet, leurs corps proches, leurs mouvements synchronisés, comme une chorégraphie silencieuse.
Le regard de Cairo ne quittait pas celui d’Ilaria, ses mains légères posées sur sa taille, tandis qu’elle se laissait guider avec confiance.
Dans cette danse, malgré les intrigues et les conflits, ils trouvaient un refuge, un instant hors du temps, où tout semblait possible.
Ilaria ce moment là était sûre qu'elle a dominer le monde de cairo, après la mort de Nora.
en ce moment là Cairo s’approcha doucement d’Ilaria.
Il posa une main légère sur sa joue, caressant délicatement sa peau, comme pour s’assurer qu’elle était bien là, réelle.
Ilaria ferma les yeux un instant, savourant ce contact rare, cette pause dans la lutte incessante.
Leurs regards se croisèrent, chargés d’une tension à la fois douce et brûlante.
Sans un mot, Cairo effleura ses lèvres du bout des siennes, un b****r court, presque timide, mais chargé de promesses et d’alliances tacites.
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_Après une semaine
*Cairo Narration :
J’étais assis dans mon bureau, chez moi, à attendre l’arrivée du bateau chargé d’une cargaison d’armes venue d’Amérique.
J’ouvris la serrure codée de mon coffre et en sortis une note de Nora.
Je l’avais prise avec moi le jour où j’avais quitté son domicile.
J’ouvris la note à la première page et commençai à lire.
Nora y avait écrit des vers poétiques, parlant de sa mère et de la façon dont elle l’entendait pleurer la nuit.
Chaque nuit, elle allait la rejoindre, l’enlaçait dans son lit pour calmer ses sanglots, pour qu’elle cesse de pleurer et puisse enfin dormir.
Soudain, mon téléphone sonna : la cargaison venait d’arriver.
Je refermai la note et la remis précautionneusement à sa place.
Je pris les clés de ma voiture et quittai la maison en direction du port.
Arrivé au port, il était 23 heures, et la cargaison était en train d’être déchargée.
Ce que je ne savais pas, c’est que Jeremy avait prévu de m’attaquer pour s’emparer des armes.
Plusieurs de mes hommes tombèrent sous les balles, et je me retrouvai encerclé par ses hommes.
Jeremy s’avança vers moi, un sourire narquois aux lèvres :
« Alors Cairo, que penses-tu de ma manœuvre ? On dirait que tes tactiques habituelles sont mortes avec ta secrétaire. »
Je répondis, froid :
« Jeremy, je ne m’attendais pas à te voir si vite. »
Il ricana :
« Moi, je bouge toujours vite, Cairo. Toi, tu as toujours sous-estimé mes capacités. »
Je demandai, méfiant :
« Comment savais-tu que je serais ici ce soir ? »
Il rit aux éclats :
« J’ai mes moyens, Cairo. Je suis heureux de t’avoir piégé aujourd’hui. Dis-moi ce que tu veux. Considère ça comme un cadeau pour ton enterrement. »