XVIILe lendemain, Lily, bien qu’elle fût encore très pâle, avec un grand cerne sous les yeux, se déclara parfaitement remise et voulut reprendre ses occupations habituelles. Elle passa comme à l’ordinaire un long temps à son piano, alla embrasser Mike, soigna les fleurs des jardinières, causa selon son habitude pendant le déjeuner que la famille Helwill prenait dans la salle à manger particulière... Mais les morceaux de musique choisis se trouvèrent être les plus mélancoliques, les plus douloureusement beaux du répertoire de Lily. Sa visite à Mike fut brève et privée des joyeux amusements auxquels se livraient d’ordinaire la jeune tante et le baby. Un premier mouvement lui fit bannir les roses des jardinières, et ce ne fut qu’après un moment de pénible réflexion qu’elle se décida à les gro
