Depuis une journée environ, Tristan se sentait libéré d’un poids intérieur. Sans en saisir la raison, l’intense sentiment d’urgence qui le tenaillait depuis leur départ d’Avotour et qui s’était amplifié au fur et à mesure de leur progression s’était subitement dissipé. Si, au début, la crainte d’être arrivé trop tard l’avait tourmenté, la trace de sa mère restant perceptible et sereine, il avait fini par s’apaiser, soulagé de constater que ses pires hypothèses ne s’étaient pas réalisées. Pourquoi ce brusque changement ? Il ne cessait de s’interroger à ce sujet sans trouver une réponse satisfaisante. Alors que le groupe débouchait dans un vallon surmonté par un immense piton rocheux, une habitation, qui se distinguait à peine à son pied, attira irrémédiablement le regard de Pardon ses yeu