Chapitre 114 — Astrid approcha doucement la cuillère fumante des lèvres pâles de sa mère. La soupe de légumes exhalait un parfum simple et réconfortant, et Elizabeth, les yeux brillants d’émotion, accueillit la bouchée avec gratitude. Son regard ne quittait pas sa fille, comme pour mieux s’imprégner de cette présence lumineuse. Astrid, en retour, lui souriait d’un air attendri, le cœur gonflé de souvenirs. — Encore un peu ? demanda-t-elle, pleine d’espoir. Un léger hochement de tête d’Elizabeth suffit. Une autre cuillerée glissa entre ses lèvres. Astrid, soudainement habitée par une douce nostalgie, rompit le silence. — Tu te rappelles… la maison idéale qu’on rêvait de bâtir ensemble ? La question plana dans l’air comme une vieille mélodie. Elizabeth leva les yeux, une étincell

