Chapitre 91** Dans l’éclat blafard de la lumière hospitalière, Astrid tournait en rond, dévorée par une angoisse sourde. Son cœur cognait contre sa poitrine comme un tambour funeste, rythme douloureux de son attente. Elle n’arrivait pas à chasser cette oppression étouffante qui s’était installée en elle depuis qu’elle avait franchi la porte de l’établissement. Chaque seconde écoulée sans nouvelles du médecin paraissait s’étirer à l’infini, comme si le temps se plaisait à la torturer. Son esprit dérivait vers le lit où reposait sa mère, silhouette si frêle qu’un simple souffle aurait pu l’emporter. Elle priait, sans relâche, dans un silence fébrile, implorant le ciel de lui laisser encore un peu de temps avec elle. Elle ferma les yeux un instant, imaginant ses bras se refermer sur l

