Astrid venait tout juste de quitter le cabinet médical, ses nouvelles lunettes perchées sur le nez, bien qu’elle éprouvât une aversion profonde pour cet accessoire qu’elle jugeait trop contraignant. Elle aurait préféré ses lentilles, mais Julian, par une sorte de compassion qu’elle refusait d’accepter pleinement, avait organisé cette alternative. Elle s’était tue, ne trouvant pas la force de protester. À leur rencontre, le soulagement de Julian fut palpable. — Enfin, on peut y aller, dit-il avec un sourire apaisé. Merci pour ces lunettes. Julian la jaugea du regard, le visage impassible, puis cligna lentement des paupières. — Pourquoi t’es-tu donné la peine de chercher des lentilles alors que ça ne tiendrait pas longtemps ? lança-t-il avec un soupçon de reproche. — Je n’avais pas la p

