Un rai de lumière tiède effleura le visage d’Astrid, la tirant doucement du sommeil. Son esprit encore embrumé tâcha de rassembler ses pensées, mais une sensation étrange la devança : ses doigts, étroitement mêlés à ceux d’un autre. Une bouffée d’alarme lui serra la poitrine. Elle tendit la main à tâtons vers la table de chevet, attrapa ses lunettes et les plaça sur son nez. Sa vision s’éclaircit, révélant la silhouette de Julian, assis tout près sur un tabouret. Il avait sombré dans le sommeil, la tête penchée vers elle, son souffle lent soulevant ses épaules dans un rythme apaisé. Leurs mains entrelacées, toujours unies dans une étreinte silencieuse, la ramenaient à la veille. Elle se souvint avoir serré la sienne avec une ferveur presque désespérée, comme pour l’ancrer à ses côtés.

