Chapitre 67** Julian scrutait l’obscurité extérieure, l’angoisse s’insinuant en lui, plus profonde à chaque instant sans nouvelle d’Astrid. La colère qui l’avait habité au début s’était lentement muée en une inquiétude sourde, un poids insoutenable qui le poussait à arpenter inlassablement la cour du manoir. Le cadran de sa montre affichait déjà six heures du matin, et elle n’était toujours pas rentrée. À ses yeux, la situation avec Mattie était plus banale. Elle rentrait souvent tard, perdue dans ses dossiers ou ses obligations. Il se persuadait qu’il n’y avait rien d’anormal. Mais là, debout dans le froid naissant, il attendait désespérément qu’Astrid franchisse le portail, qu’elle revienne vers lui. Les doigts passèrent nerveusement dans ses cheveux, trahissant son trouble. Soudai

