Julian, resté dans sa voiture, observait la scène au loin. Une angoisse sourde lui comprimait la poitrine, l’incitant à quitter son siège pour pénétrer dans le manoir. À peine avait-il franchi le seuil qu’il fut accueilli par un tumulte inattendu : Astrid, hors d’elle, s’en prenait à Mattie. Il s’interposa aussitôt, tirant Astrid en arrière avec colère. — Tu as perdu la tête ?! Astrid, loin de fléchir, soutint son regard avec rage. Pourquoi fallait-il que Julian surgisse uniquement lorsqu’elle-même répliquait ? Jamais lorsqu’elle subissait. Mattie, jouant parfaitement sa partition, se réfugia aussitôt dans les bras de Julian, pleurnichant : — Mon cou… ça me fait un mal de chien. Julian observa la rougeur naissante sur la peau de Mattie et se tourna vers Astrid, son regard acéré

