Je t'aime comme je te déteste

Départ

Ça y est, c'est le grand jour, je suis à l'aéroport avec ma mère. Elle a tenu à m'accompagner. Et comme vous vous doutez, mon père n'est pas venu. Nous nous séparons en pleurant et moi, je file dans cet avion pour la nouvelle vie. Me voilà parti pour 11 heures de vol. J'ai prévu un bon bouquin et mon Ipod. Je trouve ma place et je m'installe. Je suis près du hublot, à côté de moi s'installe un homme un peu plus vieux que moi. Il est assez beau gosse, grand brun. Il est énervé. Il porte un costume hors de prix.

Nous avons décollé depuis plusieurs minutes. Une hôtesse s'approche de nous et parle en anglais.

Hôtesse : Désolé Monsieur, nous n'avons pas pu vous trouver une place en première. Pour nous excuser, voulez-vous boire ou manger quelque chose.

Monsieur : Vu que je n'est pas le choix de rester là, je voudrais bien un café noir sans sucre.

Hôtesse : D'accord Monsieur et vous Mademoiselle, voulez-vous quelque chose me dit elle en me regardant.

Anna : Rien merci

L'hôtesse me fait un signe de tête et s'en va. L'homme a enfin remarqué que quelqu'un était à côté de lui. Il me regarda de la tête aux pieds et se remis dans ces dossiers toujours en bougonnant.

L'hôtesse revint et déposa le café de Monsieur bougon qui, n'a pas levé les yeux de ses dossiers ni, l'a même remercier. Je sens que ces heures d'avion vont être interminables.

Plusieurs heures plus tard, il faut que j'aille aux toilettes. Monsieur bougon, est toujours le nez dans ces dossiers. Je lui tapote l'épaule et lui parle en anglais.

Monsieur bougon : Hum, qu'est-ce que vous voulez, je travaille ?

Anna : Désolé, de vous déranger, j'aimerais aller aux toilettes.

Monsieur bougon : Dans 5 minutes, je n'ai pas finis.

Anna : J'ai vraiment envie d'y aller ! Il lève enfin la tête.

Monsieur bougon : Dans 5 minutes, j'ai dit.

Monsieur a décidé de ne pas bouger. J’attends donc les 5 minutes et re-dérange Monsieur. De magnifiques yeux verts me regardent énerver.

Cette fois, il se décale pour que je puisse passer. Je me dirige donc vers les toilettes et fait ce que j'ai à faire. Je retourne vers ma place et Monsieur bougon. Il est toujours le nez dans ses papiers.

Anna : Excusez-moi, puis-je passer ?

Monsieur bougon se décale sans lever son nez. Une fois assise, je remarque une feuille à mes pieds. Je tape sur l'épaule de bougon.

Anna : Désolé de vous embêter encore une fois.

Monsieur bougon : Quoi encore, vous pouvez me laisser travaillé !

Anna : Écouté Monsieur l'arrogant, vous avez fait tomber une feuille et je voulais vous la rendre.

Monsieur bougon : Je ne le permets pas Mademoiselle Sainte Ni-touche de m'appeler comme cela. On ne se connait pas. Et qu'est-ce que vous attendez pour me la donner.

Je le fusille du regard et lui tend sa feuille. Il me l'arrache presque des mains et se remet dans ses dossiers. Je ne cherche même pas à lui dire ce que je pense.

Je remets mes écouteurs et m'endort. Vivement que l'on soit arrivé et que je ne vois plus cet homme. Il a peut-être un beau regard, mais ce qu'il est c*n. Un c*n fini et c'est moi qui vous le dit.

Pendant mon sommeil, quelqu'un me secoue.

Hôtesse : Mademoiselle, désolé de vous réveiller, nous allons servir le repas. Vous voulez du poulet ou du poisson.

Anna : Du poulet s'il vous plait.

Hôtesse : En dessert, nous avons une crème dessert ou un fruit.

Anna : Un fruit merci

L'hôtesse me donne mon plateau avec du poulet, des pâtes, une pomme et une petite bouteille d'eau.

L'hôtesse : Pour vous monsieur, voici votre commande.

Monsieur bougon débarrasse des feuilles en ronchonnant comme d'habitude, pris le plateau et deviner quoi ? Hé ben il a ronchonné en voyant ce qu'il y avait dessus.

Nous mangeons dans un silence où l'on entendrait une mouche voler. Je finis mon plateau et remets mes écouteurs. Je regarde ma montre, il nous reste encore 4 heures de vol à supporter grincheux. Je me plonge dans mon livre. Je lis une histoire entre un vampire et une sorcière. Au début, ils se détestent, mais plus ils apprennent à se connaître et plus ils se rapprochent jusqu'à tombé amoureux. Je me suis rendormis pendant ma lecture.

Je me réveille en sursaut et fait tomber mon livre sur le pied de grincheux.

Grincheux : Aie, vous ne pouvez pas faire attention, ça fait mal votre truc.

Il ramasse mon livre et rigole en voyant le titre.

Grincheux : Ah ah ça ne m'étonne même pas que vous lisiez ces conneries vu votre intelligence.

Anna : Désolé cher Monsieur de ne pas être aussi intelligente que vous mais, je préfère rester comme je suis. Je ne vous dirais pas ce que je pense sinon je serais mal polie en vous insultant. Maintenant rendez le moi, et retourner dans vos dossiers. Au fait, sur la feuille que vous avez fait tomber tout à l'heure, il y a une erreur de calcul sur la 3 ème ligne.

Je lui prends mon livre des mains, augmente le volume de ma musique et regarde par le hublot. Ce mec est vraiment un abruti.

Monsieur ronchon examine la fameuse feuille et je l'entends faire un Ho m***e, je ne l'avais pas vu. Bien fait pour ta gueule. Je l'ai bien moucher. Il ne sait plus quoi dire. Moi, je ris intérieurement.

Le vol se termine enfin. Monsieur ronchon s'éclipse rapidement sans que je m'en rende compte. Je sors de l'avion et vais rejoindre mon oncle.

Paul : Coucou ma chérie, tu veux que l'on se parle en français ou en anglais me dit-il en français ?

Anna : Comme tu veux cela ne me dérange pas.

Paul : Je préfère te parler en français, je ne le parle plus souvent et cela me manque. Le vol, c'est bien passer, pas trop long, tu avais un vol sans escale, c'est ça.

Anna : Oui, c'est ça. Ça va, long, mais ça va sauf mon voisin de siège un c*****d finis. Un monsieur, je me la pète plus haut que son c*l.

Paul : Tu l'as remis en place au moins.

Anna : Ho ça oui, il a fait tomber une feuille de son dossier et j'ai vu qu'il y avait une erreur de calcul. Monsieur grincheux ne l'avait même pas vu.

Paul : Il s'est excuser au moins ?

Anna : Même pas, quand je te dis que c'était un c*****d.

Paul : Tu m'étonne, je t'emmène à la maison, je pense que tu es fatigué. Pas trop dur le décalage.

Anna : Je vais m'y faire. J'ai faim et j'aimerais prendre une bonne douche.

Paul : Allé suis moi, on y va.

Mon oncle me prend mon sac et ma valise. Nous allons à sa voiture pour aller chez lui.