Chapitre neuvième

2648 Words
Rassemblés autour de leur chef d'agence, les mannequins de Perfect's Design étaient excités. Le «dieu grec aux cheveux blancs» venait d'envoyer un courrier portant les noms et prénoms des trois mannequins de son choix. - D'abord, Mr Pérez m'a fait savoir qu'il choisirait deux filles et un garçon, informa Garry. - Aller, s'il vous plaît monsieur. Cessez de mettre aussi tant de suspens, regardez les, ils sont tous morts d'anxiété, implora Steven. Garry sourit et regarda une dernière fois l'écran de son ordinateur. - Alors les trois mannequins retenus sont... Certains posèrent une main sur leurs poitrines comme pour empêcher leur cœurs de s'en éjecter tandis que d'autres fermaient tout simplement leurs yeux dans l'espérance d'entendre leurs noms. - ...chez les garçons,... Dylan Thompson ! L'interpellé, un grand jeune blond bien bâti aux yeux bleus vint se mettre à côté de Garry, le sourire aux lèvres. - ...chez les filles, nous avons... Le chef d'agréer parcouru ses mannequins filles du regard, un sourire moqueur plaqué sur ses lèvres. - ... nous avons d'abord... Lana Floyd! La jeune blonde sous les acclamations de ses congénères alla se placer aux côtés de Dylan. Hum, que des blonds! Il aime ça quoi... - Et ensuite... Ou plutôt dirai-je... Et enfin, nous avons... Andréa Grants ! La jeune femme faillie s'évanouir. Pas qu'elle était trop contente d'avoir été sélectionnée mais qu'elle paniquait à l'idée de devoir encore traîner avec Raphaëllo. La dernière fois, il lui avait bien fait comprendre qu'il n'y a rien et n'aura rien entre eux malgré qu'ils se soient embrassés aussi follement. C'est la première fois qu'elle ressentait quelque chose d'aussi fort pour un homme. Andréa en avait eue les larmes aux yeux ce jour là. Mais à quoi s'attendait-elle? Qu'il la prenne dans ses bras en lui disant «Je t'aime Andréa et je veux t'épouser dès ce soir» peut-être? Hahahaha, la bonne blague! Non et c'est pour ça qu'elle s'était promis de rester éloigné de lui suffisamment afin que les sentiments qu'elle désire enfouir ne refasse plus surface. Elle avait priée toutes les nuits depuis cette soirée là pour qu'il ne la choisisse pas mais il l'a quand même fait. Résignée, elle se mit elle aussi à côté de ses collègues, une grimace en guise de sourire scotché à son visage. - Eh bien voilà, c'est le choix de Raphaëllo Pérez et toutes mes félicitations à vous. Les trois mannequins hochèrent la tête respectueusement. - Vous partirez dans deux jours. Ce devrait être plus tard que ça mais Mr Pérez a une affaire urgente à régler qui nécessite sa présence en Italie. Tâchez de bien refléter l'image de Perfect's Design là bas. C'est un grand pas pour notre entreprise. Une fois encore, félicitations à vous tous. Il leur adressa un dernier sourire et s'évapora. Ils retournèrent tous à leurs occupations alors qu'Alexandra s'offusquait. - Je ne comprends pas pourquoi je ne suis pas parmie. Il a les yeux où votre Raphaëllo ?! - Allons Xandra, je t'ai déjà dit que le monde ne tourne pas autour de tes formes et toi, s'agaca Steven - J'y ai mis toute ma compétence, je l'ai affrontée du regard et pourtant, il a préférée Lana à moi. Andréa, je comprends, c'est la petite reine. On l'a préfère toujours même si elle trébuche sur scène, ironisa le mannequin aux cheveux roses. - Lâche-nous les baskets, tu veux bien Alexandra ? On en a ras-le-bol de tes bêtises, répliqua Lana. - Mais regardez qui parle là ? Habituée aux manières d'Alexandra, Andréa ne se gêna même pas pour lui répondre et se contenta juste de prendre son sac à main pour s'en aller, laissant les autres se crêper le chignon. Arrivée à sa Lamborghini, elle y entra et démarra en direction de son petit coin ; le «Delicious». C'est l'un des endroits où elle aimait rester pour se ressourcer. Son téléphone portable sonna et elle décrocha puis activa le haut-parleur. - Allô Tyler ?! - Cc ma chérie, comment vas-tu ? - Bien merci et toi ? - Ça va super bien. Alors dis-moi, tu as étée retenue ? - Oui, soupira Andréa. - C'est génial ça, jubila Tyler. Si seulement il savait que c'était tout sauf génial pour elle. Tyler Grants était le frère de la jeune femme. C'est lui qui dirigeait maintenant l'entreprise de leur défunt père basée au Mexique. - Merci beaucoup mon cœur. - Je t'en prie. On est au 13 Avril aujourd'hui hum. - Oui, je sais, c'est l'anniversaire de papa, murmura Andréa. - Il me manque tellement, il aurait eu 59 ans aujourd'hui, fit Tyler tristement. - Oui.. - On fait comme d'habitude non? - Oui oui, on fait comme d'habitude... - Je vais te laisser étant donné que tu es en circulation. - Et Graciella? - Oh, elle va bien merci. - Donne lui un bisou de la part et dépêchez vous pour le mariage, dit la jeune femme. Son frère éclata de rire à l'autre bout du fil - Ok d'accord Mlle Grants. - Bisous bisous. - Bye bye bb. Et elle mit fin à la conversation téléphonique. Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de son père. Il aurait fêté ses 59ans s'il était encore vivant. Silas Grants avait toujours été là pour ses deux enfants et il leur manquait terriblement. Andréa a été là première à se remettre de son décès. Silas avait toujours rêvé qu'elle devienne un reporter de renommée mais il est décédé avant voilà pourquoi la jeune femme ne peut quitter la "Une des célébrités". Elle est décidée à honorer ce vœu. Tyler quant à lui avait eu du mal à s'en remettre. Il avait été plus attaché à leur père et savoir qu'il ne serait plus là pour qu'ils aillent à la pêche ou pour lui enseigner le latin, l'avait énormément fait souffrir. Mais heureusement qu'il a fait la connaissance de Graciella. Une jolie mexicaine très adorable qui a su l'aider à se relever. Andréa lui en sera toujours reconnaissante... Le jeune mannequin s'engagea dans un dernier tournant pour découvrir enfin son café préféré. Elle alla garer sa voiture sur le grand parking à moitié plein et s'apprêtait à sortir quand un détail la frappa. Tout juste devant sa voiture était garée une luxueuse Bugatti veyron noire. Le cœur du mannequin s'arrêta de battre. Non, je ne rêves pas. C'est bien lui. La plaque d'immatriculation ne mens pas. Raphaëllo Pérez lui-même était sur les lieux. Pas encore prête à l'affronter, la jeune femme trouva mieux pour elle d'annuler son programme à "Delicious". Elle rentrera chez elle. - Excusez-moi mademoiselle, il y a t-il un problème ? s'enquit un des gardiens du parking en s'approchant de sa voiture. - Euh, non non. Tout va bien. Je veux juste faire demi-tour. J'ai oubliée un truc. - Très bien mademoiselle. Passez une belle suite de journée. - Merci Et sur ces paroles, elle démarra en trombe et s'en alla. Enfin arrivée à son appartement, elle alla prendre un bain relaxant pour oublier un peu cette journée qui passe son temps à jouer avec ses émotions. Perfect's Design La une des célébrités Son père Raphaëllo... Tout ça la submergeait. Il fallait qu'elle évacue. Emma avait été envoyée en Grèce pour un interview ce qui faisait qu'elle se retrouvait seule ici et se confier au téléphone n'était pas aussi efficace que face à face. Toujours allongée dans sa baignoire, elle s'empara de son téléphone portable et fouilla dans sa playlist. Elle opta pour "No tears left to cry" d'Ariana Grande et mis tout le volume puis ferma les yeux. Right now, I'm in a state of mind I wanna be in like all the time Ain't got no tears left to cry So I'm pickin' it up, pickin' it up I'm lovin', I'm livin', I'm pickin' it up I'm pickin' it up, pickin' it up I'm lovin', I'm livin', I'm pickin' it up (Oh, yeah) I'm pickin' it up (Yeah), pickin' it up (Yeah) Lovin', I'm livin', so we turnin' up Yeah, we turnin' it up.... Le volume de la chanson baissa momentanément avant de reprendre, signe qu'elle venait de recevoir une notification. Elle se redressa pour voir ce que c'était et vit que c'était un message. Et un message de qui ? Tuez-moi s'il vous plaît! Raphaëllo! Elle lut et relut plusieurs fois le message pourtant il n'y avait que quatre petits mots bien clairs. «Venez m'ouvrir votre porte !» Même à travers son message, on sentait de l'autorité s'en dégager. Elle fut tentée de lui répondre qu'elle n'était pas à la maison mais c'était sans compter sa voiture qu'il ne connaissait que trop bien garée à découvert dans le parking de l'immeuble. Pourquoi venait-il chez elle même ? Si elle tentait de le fuir, la nature en décidait apparemment du contraire. Elle sortit de sa baignoire à contre cœur, éteignit la musique sur son portable et se pressa de trouver une tenue décente pour remplacer sa serviette. Trois coups à la porte lui témoignèrent de l'impatience de l'italien. Après avoir respiré un bon coup, elle finit par ouvrir la maudite porte. Debout, simplement vêtu d'un ensemble jogging blanc et de baskets de la même couleur, il était à couper le souffle. - Non mais ma vieille, tu as de la chance qu'une telle créature te cours après, siffla la conscience d'Andréa. - Et qui te dit qu'il me cours après ? - Dois-je entrer ou vous me préférez debout ici? s'enquit-il la mine sérieuse. Elle s'écarta alors pour le laisser pénétrer dans son antre. - Que faisiez-vous depuis ? - Je prenais un bain lorsque vous m'avez écrit. - Hummm. Ne pouvant plus soutenir son regard glacé, elle fit mine de se retourner pour aller à la cuisine. - Vous voulez que je vous serve quelque chose Mr Pérez ? demanda t-elle en appuyant bien sur le «Mr Pérez» Le créateur de mode fit la remarque mais ne la releva point. Il se contenta juste de la suivre dans sa cuisine qui avait l'air toute aussi spacieuse que le séjour. - Un verre de jus de menthe me faire plaisir, répondit-il. La menthe... - Bien, acquiesça Andréa en prenant un verre. - Pourquoi aviez-vous fait demi-tour tout à l'heure ? C'est moi que vous fuyiez ? Un bruit de verre brisé retentit dans la cuisine alors que la main d'Andréa qui venait d'en prendre un était vide. Elle resta figée. Il m'avait vue! C'est impossible ! Je ne suis pourtant pas sortie de ma voiture. - Andréa, Andréa, vous allez bien ? En partie sortie de son hypnose, la jeune femme fixa le jeune homme devant elle qui avait la mine inquiète. - Oui oui, je vais bien m.. - Attention ! Mais c'était trop tard. Tellement dans les nuages, elle avait omis le tas de débris de verre cassé qui reposait juste devant ses pieds et avait marchée dessus. - Aïe, m***e!! Raphaëllo se précipita vers elle et l'aida à retirer le morceau de verre qui s'était planté dans la pointe de son pied gauche. Un filet de sang s'échappa de la blessure et l'italien grogna. - Oh vous ne supportez pas la vue du sang, désolée je vais m'arranger toute seule, murmura Andréa. - Non, je vais vous aider. Et sur ses paroles, il la souleva dans ses bras. Elle hoqueta de surprise mais se laissa faire. Ils revinrent dans le séjour et il l'a déposa délicatement dans un canapé. - Le matériel de pansement est dans la salle de bain. C'est une boîte blanche marqué de la croix rouge. Prenez le couloir, c'est la première porte à gauche. De sa démarche rapide et travaillée, il alla chercher ladite boîte et revient. Il l'aida à nettoyer la plaie avec de l'alcool avant de lui apposer un pansement. - Restez ici et ne bougez pas. Je vais ramasser les débris à la cuisine, lui ordonna t-il. - Non, non. Ce n'est pas à vous de faire ça, refusa t-elle en essayant de se lever. - Je vous ai demandé de ne pas bouger Mlle Grants, la réprimanda t-il durement. Il disparu dans l'encadrement de la porte de la cuisine et la jeune femme souffla. Qu'est-ce qui m'a pris d'être aussi maladroite ? Je fais presque pitié. Lorsqu'il lui avait demandé si c'était lui qu'elle fuyait, son cœur avait bondi. Comment faisait-il pour tout savoir sur elle ? Lisait-il dans les pensées ou ça se voyait si temps qu'elle essayait de le faire? - À quoi pensez-vous ? Elle fut tirée de ses pensées par la voix de Raphaëllo. - À rien, articula t-elle. Sans façons, il s'assit dans le canapé en face d'elle et se mit à la reluquer sans retenue. Elle était vêtue d'une robe ovale très légère qui dévoilait la totalité de ses bras. Ses cheveux noirs étaient attachés en chignon. Depuis qu'il l'a rencontrée, il n'avait jamais eu l'occasion de voir ses cheveux démêlés. D'un bond, il se redressa et s'approcha d'elle. En bon connaisseur, il tira sur une mèche de cheveux et une longue chevelure noire s'étala autour d'elle. Étant assise, ses cheveux reposaient exactement sur le fauteuil au niveau de ses fesses. - Je préfère mieux ça, sursurra t-il à son oreille alors qu'elle retenait sa respiration, incapable de placer le moindre mot. - Pourquoi me fuyiez-vous Mlle Grants ? demanda t-il en lui prenant le menton. Devait-elle lui dire ou allait-elle lui mentir ? La seconde option la tentait bien mais le mensonge ne faisait pas partie de ses amis. - L'autre soir, vous m'avez clairement fait comprendre qu'il n'y a rien et n'aura rien entre nous. Mais ce que vous avez omis, c'est que... Non, elle était pas amoureuse de lui, si? Alors que ressentait-elle pour lui? - C'est que? -.... c'est que j'ai... j'ai commencé à éprouver quelque chose pour vous. Je ne dis pas que je suis amoureuse de vous, c'est un peu trop tôt pour dire cela. Elle marqua une pause et le tapis devint soudain très intéressant. Tiens, les petites fleurs rouges dessus sont vraiment belles. - Andréa... souffla Raphaëllo. Il l'a força du menton à le regarder. - Si je vous ai dit cela l'autre fois, ce n'est aucunement dans l'intention de vous blesser. Si je dois être franc avec vous, je vous dirai que... Je vous désires. Oui, je vous désires ardemment Andréa mais... mais je ne peux pas m'engager avec vous, c'est trop difficile. - Alors pourquoi m'avoir choisi parmi vos trois mannequins ? Vous savez parfaitement bien qu'il serait mieux pour nous de nous tenir éloigné. Je reconnais que là bas, c'est uniquement professionnel mais vous aviez la possibilité de prendre une autre personne à ma place et vous le savez. Elle reprit son souffle et continua - Je ne viendrai pas avec vous en Italie. - Andréa, vous ne comprenez pas, murmura Raphaëllo en lui prenant les joues. - Alors expliquez-moi. Vous savez bien que si nous continuons à nous côtoyer, l'inévitable arrivera mais pourquoi vous ne faites rien pour éviter tout ça ? - Parce que je ne peux pas vous laisser Andréa. Ma raison me demande de vous tenir éloigné mais moi-même je ne veux pas. - Pourquoi devriez-vous me tenir éloignée de vous. Qu'y a-t-il ? Il ne pouvait pas lui dire, pas maintenant, c'est trop compliqué pour qu'il lui dises. Non seulement elle risque de ne pas le croire mais aussi, il a fait le serment de ne le dire à personne ici. - Venez avec moi en Italie et vous saurez. Le regard planté dans le sien, il approcha encore plus son visage jusqu'à ce que leurs nez soient en contact. - Viens avec moi Andréa, je t'en prie. J'ai fait le serment de ne le dire à personne ici mais je suis prêt à faire une exception pour toi. S'il te plaît, viens avec moi. Le souffle de Raphaëllo qui s'écrasait sur son visage l'empêchait de réfléchir correctement surtout qu'il lui rappelait leur b****r passé. - J'accepte de venir avec toi Raphaëllo... Et il s'écrasa sur ses lèvres pour leurs deuxieme b****r passionné... Juste une question. Que cache Raphaëllo Pérez d'après vous ? Écrivez vos avis en commentaire. Le moment venu, on verra qui a raison. Bisous bisous et bonne lecture !!!
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