XII LE PLACER TARILes travaux d’exploitation commencèrent aussitôt. L’étroite vallée au fond de laquelle coulait le torrent aurifère était formée d’un côté par une paroi rocheuse hérissée de cactus et de plantes épineuses, de l’autre par un plan incliné couvert de brousse, formant clairière dans l’épaisseur de la forêt. On procéda tout de suite au déboisement des approches. Il fallait des matériaux pour construire nos baraques et pour établir le barrage et les sluices. Les arbres tombèrent. Les cris des hommes saluaient la chute des colosses dont les singes s’étaient échappés, au premier coup de hache. Parfois un oiseau de nuit, surpris par la catastrophe, essayait de se dégager de l’amas de feuillage, mais, paralysé par la lumière, les bûcherons l’assommaient et il demeurait là, les pat

