XV FUMÉES SUR L’OCÉAN— Elle t’aimait ! — lui dis-je. Mais Carvès ne répondit pas et souffla une bouffée de tabac. Nous étions accoudés, lui et moi, au bastingage du long-courrier qui nous ramenait en France. Le navire arrivait en vue de Puerto-Leon, où il devait relâcher quelques heures. Carvès s’était promptement rétabli. En quelques jours, il avait été en état de se lever, et de faire la partie de notre jovial teniente, un enragé joueur d’écarté. Pour un homme qui avait vu ses compagnons et sa fortune ensevelis dans un tel cataclysme, il ne se portait vraiment pas mal. Il souhaitait quitter le fortin le plus tôt possible et rentrer en France. Cette affaire de l’Eldorado ne l’intéressait plus. Non pas que ce fût une affaire absolument ratée. Plusieurs centaines de kilomètres parcourus
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