CHAPITRE 25 LÉO SE DIRIGEAIT VERS LA SEINE-ET-MARNE au volant de sa vieille Mercedes, dont le moteur émettait un ronronnement de bon aloi. Increvables, ces moteurs allemands ! L’endroit où il partait s’installer pour un mois se trouvait à une certaine distance de la capitale, et son isolement le rendait sûr. Il ricanait encore en imaginant la tronche de Marchand recevant l’enveloppe des mains du rasta. À tous les coups, Jeannot était venu au rendez-vous avec son g*****e. « Tiens, zobi ! » dit Léo à haute voix en esquissant un bras d’honneur. La voiture fit une petite embardée et le camion qui arrivait en face lui envoya une série d’appels de phare. La lettre pour Marchand n’était qu’un tissu de mensonges : Léo serait bien incapable de deviner l’endroit où on l’avait conduit deux fois, l

