Coup de foudre matinal

4167 Words
Il regarda Katia revenir sur terre, et quand leurs regards se croisèrent à nouveau, toute la tendresse qu’ils venaient de partager tous les deux s’y lisait. Les deux semblaient gênés et mal à l’aise par l’intensité de l’émotion qu’ils venaient de ressentir. En s’éloignant d’elle, Jamir se dégagea la gorge mal à l’aise : -          Humm euck euck ! Venez manger ! Ordonna t’il. Katia le suivi en silence en se demandant ce qui venait de se passer entre eux…Jamir tira la chaise et cette fois Katia encore sous le choc des sensations éprouvés dans ses bras, s’assit cette fois en silence. Jamir alla murmurer quelques mots à un garde qui sorti de la pièce aussitôt. Puis, il revient s’assoir et se met à manger sans lever le regard vers Katia… Cette dernière non plus n’avait plus envie de parler et même, qu’allait-elle bien pouvoir dire ? Et puis si les femmes ont toujours un truc à dire : -          Laissez Gildas partir s’il  vous plait. Supplia Katia de sa douce voix les yeux fixés sur son assiette. -          C’est déjà fait Katia. -          Ooh. Et les deux continuèrent de manger en silence. Lorsque le repas fut fini, Jamir se leva le premier de la table et s’en va hors de la pièce sans un mot pour Katia. La nuit était à présent bien de tombée, constata t’il est sortant de la pièce, il avait éprouvé le besoin de s’éloigner un instant de Katia. Cette femme devait être une espèce de sorcière pour l’émouvoir à ce point. Il fallait qu’il se rassure auprès de sa mère qui avait un peu d’expérience sur le sujet, avant de décider de la suite de son histoire avec Katia. Justement voilà qu’il voulait déjà une suite à leur histoire. Il était en train de penser à elle comme s’il voulait se mettre en couple avec elle. Hors, la femme qui lui mettra la corde au cou n’était pas encore née. Une fois dans les appartements de sa mère, il entra sans s’annoncer et trouva une servante en train de lui peigné les cheveux. -          Mère il faut qu’on se parle urgemment et seuls ! -          Qu’as-tu donc mon Prince ? Jamir attendit d’être seul dans la pièce avec sa mère pour lui répondre -          Une femme. Sa mère haussa les épaules : -          Ce n’est pas nouveau. -          Celle-ci est différente mère. La Reine se leva de son siège toute souriante : -          Enfin le jour tant attendu est arrivé, comment s’appelle cette charmante demoiselle ? Jamir froissa le visage : -          Katia et elle n’a rien de charmante ! Elle est insolente, irrespectueuse et semble ne pas m’apprécier du tout ! Pourtant je suis obsédé par elle depuis que j’ai croisé son regard. -          Ooh cela explique ton malaise d’hier. Tu ne serais pas en train de tomber amoureux par hasard ? Jamir balaya l’argument d’un revers de la main : -          Ne soyez pas ridicule mère. J’ai encore de longues et heureuses années de célibat devant moi. -          Que tu dis. Je t’écoute donc fils. Pourquoi as-tu besoin de me parler d’elle alors ? -          Je crois qu’elle est en train de m’envoûter ! Sa mère éclata de rire devant sa mine sérieuse et inquiète : -          Ah aha et si tu m’expliquais plutôt ce qui se passe réellement ? -          Depuis hier je n’arrête pas de penser à elle, et … -          Et ? -          Je viens de l’embrasser et… Jamir ne savait pas comment décrire ce qu’il avait ressenti dans les bras de Katia il y a un instant c’était…C’était… -          Et ? Redemanda sa mère -          Et …Bah…C’était magique, enivrant j’ai eu l’impression d’être transporté ailleurs que dans la pièce ou on était. Sa mère secoua la tête en souriant de plus belle en voyant la tête que faisait son fils. -          Je suis aux prises avec une sorcière et vous souriez mère ? -          Tu es en train de tomber amoureux. -          Non mère, pas en une demi-journée. -          Allez va vite retrouver ta future Princesse et surtout ne la brusque pas trop. -          Mère vous êtes sûr que ce n’est pas de la sorcellerie mère ? -          Je l’aurais senti allez, va la rejoindre et, si elle refuse de se donner à toi raccompagne là simplement chez elle comme un gentleman. -          Mère vous ne la connaissez pas, c’est une lionne enragée. -          Dans ce cas, bon courage fils. Conclu sa mère en poussant hors de la pièce. Une fois la porte fermé, Jamir prit une profonde inspiration avant de retourner vers Katia. De son côté, restée seule à attendre quelques instants sans qu’aucune instruction ne vienne, elle se leva et pour regarder plus attentivement la grande dans la laquelle elle se trouvait. Il avait mangé sur une table qui pouvait recevoir jusqu’à une trentaine invités en temps normal. Alors que les servantes débarrassaient la table en prenant soin de se faire aussi discrets que possible, Katia fit le tour de la pièce en admirant les jolis tableaux fixés sur les côtés du mur, sur certaines images, on voyait de magnifique paysage peint par les plus grands peintres connus, sur d’autres des fleurs au bord d’une magnifique rivière. Sur d’autres encore, le Prince avec ses parents, sur quelques un uniquement le prince à différents âges. Elle s’arrêta devant un portrait récent de Jamir pour l’observer plus attentivement.  Il était vraiment bel homme, rien sur sa morphologie n’avait été laissé au hasard. Quant à ce qu’elle avait ressentie dans ses bras tout à l’heure, c’était une véritable trahison envers son fiancée qui n’avait eu droit jusqu’à présent qu’à de bises mains et des accolades. Comment allait-elle le regarder à nouveau dans les yeux après ça ? Son corps et ses sens l’avait trahi à la seconde ou la bouche du Prince s’était posé sur les siennes. De sa main, elle se passa un doigt sur les lèvres en fermant les yeux comme pour revivre ces merveilleux moments : -          Je vous manque déjà ? Retentit la voix du Prince derrière elle. Prise en faute, Katia sursaute et se tourne brusquement vers lui furieuse contre elle-même : -          Vous voulez quoi encore ? -          Enfin, je retrouve ma rebelle adorée ! Je vois que vous avez retrouvé votre agressivité. Maintenant on fait quoi ? -          Renvoyez-moi près des miens. Jamir, fronça les sourcils : -          Pour retrouver votre fiancé ? Pourquoi mentez-vous à ce jeune homme ? -          Ça ne vous regarde pas. -          Venez avec moi ! Ordonna Jamir en s’éloignant vers une porte. Katia, ne bougea pas d’un pouce. Une fois de l’autre côté, Jamir renvoya sa tête à l’intérieur de la pièce pour lui dire : -          Arrêtez de donner du travail aux gardes et venez sans faire d’histoire. Cette fois, Katia se résolu à la suivre elle s’était assez donné en spectacle ce soir. Le prince avançait tout droit devant lui sûr de lui, suivit de Katia. Ils longèrent le couloir menant aux appartements de Jamir…Ils entrent ensuite dans une chambre princier. La pièce était magnifiquement décoré avant un grand lit au beau milieu recouvert des draps d’une blancheur éclatante, avec des v****s qui s’élevait et encadrait le lit jusqu’au plafond. Une grande armoire servait à ranger des vêtements et dans un coin, un espace qui servait de bureau avec une table et deux chaises.  Plus au fond de la pièce, une large baignoire et un petit espace de rangement des serviettes et draps. Des encens fumant parfumaient agréablement la pièce. En d’autres circonstances, Katia se serait laisser charmer par cet endroit mais, elle se sentait coupable et s’en voulait d’avoir trahi son amoureux en éprouvant un vif élan de passion envers un autre homme. -          Et maintenant quoi ? Vous allez me v****z ? Demanda Katia en voyant le Prince se déshabiller et s’apprêter pour la nuit aidé par un servant. Jamir ne répondit pas, il plongea dans on bain préalablement apprêtée et s’y installa confortablement…Son bain fini, sous le regard de Katia qui sembla tout à coup ne plus vouloir le quitter des yeux, Il porta le bas de son pyjama et renvoya le servant à l’extérieur : -          Vous, vous faites ce que vous voulez quant à moi je me couche. Et sur ce, bonne nuit. Et avant que vous ne songiez en essayer de vous enfuir, j’ai donné l’autre de tirer à vue au moindre bruit ou mouvement suspect dans mes appartements. C’était faux, mais Jamir savait que Katia allait chercher à s’enfuir, il en était presque certain. D’un côté, il n’était plus pressé de la toucher après sa conversation avec sa mère effrayé par ses sentiments. D’un autre côté, il ne voulait pas non qu’elle disparaisse à nouveau. Il se coucha ensuite entre ses draps… Katia de son côté commença à avoir mal au pied, il lui fallait s’assoir quelque part, elle repéra le petit bureau et s’y installa. Puis elle posa la tête sur la table. -          Vous faites quoi ? Demanda Jamir en se redressant du lit. -          Je dors en attendant que vous me libériez. Répondit Katia sans relever la tête boudeuse. Jamir soupira cette femme était vraiment impossible. Il ressort de son lit pour aller la chercher… Il s’arrête juste devant elle et lui tend la main : -          Katia, crois-moi le jour où tu te donneras à moi ça sera avec ton consentement. Viens te coucher sur le lit je promets de ne pas te toucher. Katia en doutait : -          Je croyais que vous étiez pressé de m’avoir dans votre lit. -          Plus maintenant, j’ai changé d’avis allez venez. -          Oh je ne vous plais plus ? -          Je n’ai pas envie d’en parler. Dit sèchement le Prince. Katia mit sa main dans la sienne et fut à nouveau parcouru par un frisson au contact de sa peau sur la sienne. Une fois près du lit, il la lâcha pour tapoter l’autre côté du lit. -          Il est assez grand pour quatre, vous n’avez qu’à vous refugiez loin de moi. Katia s’avança timide et se coucha complètement habillée en se repliant immédiatement sur elle-même. -          Vous êtes sérieuse là ? Et puis on s’en fou. Bonne nuit. -          Bonne nuit. murmura timidement Katia. Le prince se couche à son tour et tire la couverture sur lui. -          Ca va vous êtes bien installé ? -          Oui. -          Ok. … Deux heures de temps plus tard, aucun des deux n’arrivaient à dormir ils se retournaient chacun de son côté à plusieurs reprises sans pouvoir trouver le sommeil. Alors que Katia se persuadait que c’était le changement de lieu qui était seul cause de son insomnie, Jamir de son côté était au prise avec son envie de plus en plus grandissante de sa voisine du lit. -          Katia ? Appela-t-il dans le noir un instant plus tard. -          Oui ? -          Je peux vous demandez quelque chose ? -          Oui. Murmure-t-elle. -          Pouvez-vous vous rapprocher pour que je vous prenne dans mes bras ? Juste ça, rien d’autre. Katia soupira, de toutes les façons qu’elle couche avec lui ou pas sa réputation était fichue. Alors elle roule sur elle-même pour venir se réfugier dans ses bras. Jamir soupira d’aise ; -          Humm merci ! Jamir lui fit ensuite une bise sur le front, l’encercle bien. Apaisé par le contact du corps de la jeune femme contre lui, le sommeil ne tarda pas à l’envoyer dans les bras de Morphée…Katia résista encore quelques instants avant de se laisser aller elle aussi… Le lendemain matin le prince se réveilla le premier à l’entrée de son homme de main, il lui fit un geste de la main pour qu’il ressorte de la pièce, ce dernier s’exécute en silence et ressort en faisant le moins de bruit possible. Jamir ajusta Katia dans ses bras, leurs jambes étaient entremêlées. Il dégagea les cheveux de Katia pour admirer son visage et c’est en ce moment précis qu’il comprit que c’était elle qu’il avait autant cherché dans les bras de toutes les femmes précédentes. Leur deux corps côte à côte s’harmonisaient si parfaitement. La paix et le sentiment de plénitude qu’il ressentait en lui en ce moment précis en étaient la preuve. Il continua de la regarder dormir… De temps à autre, elle bougeait légèrement et mettait ainsi ses sens au supplice… Lorsque Katia ouvrit enfin à son tour les deux yeux, ce fut pour les plonger dans ceux de Jamir remplie de tendresse. Où était-elle et qui était ce magnifique et bel inconnu qui la regardait avec autant de tendresse ? Ah oui le Prince, vite elle le repousse et se tapote pour vérifier que ses vêtements étaient toujours en place. Ouf ! Heureusement il avait tenu parole, elle était toujours vierge. -          Bonjour ma Princesse. Katia rougit, lui tourne le dos et lui répond : -          Bonjour. -          J’avais raison, une seule nuit dans mes bras et te voilà toute ramollie. La taquina t’il. -          Vous racontez n’importe quoi. S’énerva Katia en se leva subitement du lit -          Puis-je t’inviter à prendre le petit déjeuner avec moi ? -          Euh , il…Il faut vraiment que je m’en aille … -          Je vous raccompagne ! -          Ce n’est pas une bonne idée. -          J’insiste ! Le prince saute du lit pour sonner son homme de main, comme hier, Katia cette fois assise sur le lit le regarda se déshabiller, plonger dans son bain, finir sa toilette, ressortir du bain, nu comme un ver de terre avec des gouttelettes d’eau qui ruisselaient le long de son corps, il …Katia avala péniblement une grosse goutte de salive. Cet homme était décidément le plus viril et beau qu’il lui ait été donné de voir. Le bas ventre de Kathy s’était remplie de petit picotement et son entre jambe semblait s’affoler. Une bouffée de chaleur lui envahi le corps tout entier… Katia détourna la tête pour éviter de croiser le regard du prince qui l’observait en souriant sûr de son effet : -          Tu ne veux pas te rafraichir un peu ? Une servante t’attend dans la pièce où tu étais hier. -          Oui. Murmura Katia rougissante. -          Tu pourras toujours revenir m’admirer après, je reste nu ou je peux m’habiller en attendant ? En réponse, Katia s’enfuit de la pièce toute rouge en courant. L’éclat de rire du Prince la poursuivi jusqu’à ce que la porte se referme derrière elle : -          Ah ah ah… … Un peu plus tard, Jamir retrouva Katia, près d’une monture, le prince grimpa dessus et Katia à son tour se colla à lui. -          Alors, où dois-je raccompagner ma dulcinée ce matin ? Katia si elle était surprise par autant de gentillesse subite ne le montra pas et répondit : -          A la sortie de la ville mes parents ont installés une tente là-bas. -          Vous n’avez pas de maison ? -          Nous ne sommes pas d’ici. -          Bien. Alors qu’il chevauchait ensemble vers le lieu indiqué par Katia, cette dernière se surprit à vouloir que cette chevauchée ne s’arrête jamais. Elle se colla encore à lui. -          Tu me plais beaucoup Katia. Malgré l’envie qui la tenaillait de répondre qu’elle aussi, Katia garda le silence la tête posé sur son dos, les bras autour de la taille du prince. -          Je m’excuse de t’avoir brutalisé hier ! Aah ! Katia tomba des nus, où donc était passé l’homme arrogant et imbu de sa puissance d’hier ? -          Tu ne dis rien ? -          … Respectant son silence, il continua de chevauché sa monture cette fois en silence et arriva bientôt à l’endroit indiqué. Il y avait effectivement plusieurs tentes installées dans tous les recoins à l’entrée de la cité entre les arbres. Et certains propriétaires réveillés aux aurores étaient en train de s’en aller car ce jour était le dernier de la grande foire. Il ne devait revenir que l’année prochaine à la saison de la nouvelle foire. Ça voulait dire que Katia aussi allait s’en aller. A l’approche du Prince et des gardes pas très loin derrière lui, les villageois s’étaient approchés curieux. Ils virent tous Katia descendre de la monture du Prince, et des murmures circulèrent sans qu’on ne puisse en déterminer le sens. -          Maintenant tout le monde va me prendre pour une femme aux mœurs légère appartenant au Prince, j’espère que vous êtes fier de vous. Marmonna Katia en colère -          Très fier. Ce d’autant plus que vous vous êtes obstinément refusé à moi. Sourit Jamir -          Ma réputation est fichue ! Plus personne ne voudra m’épouser à présent -          Et la mienne intacte. Vous n’avez qu’un mot à dire et je vous ramène à notre petit déjeuner manqué de ce matin. -          Et après ? -          Et après on verra. -          C’est ce que je pensais ! Arrêtez-vous ici ! En regardant au loin Katy vit quelqu’un s’approcher en boitant le visage déformé vers eux. Elle ne l’avait jamais vu auparavant. Elle descendit de son trône occasionnel pour s’avancer vers les siens et vers l’inconnu. -          Katia ! Je vois que contrairement à moi tu es parfaitement en forme ! Dit l’homme à son attention en colère. -          Mais c’est…Gildas ? Que…Ah. Katia venait de se rappeler qu’il avait été arrêté en même temps qu’elle hier. Tu vas bien ? -          Non ! Contrairement à toi. Dit-il méprisant. Alors ça fait quoi d’être une p*taine du roi du plaisir ? Lui demanda-t-il en crachant près d’elle. -          Gildas laisse-moi t’expliquer je… Jamir se contenta d’observer la scène en descendant à son tour de sa monture. Gildas en colère continuait de cracher son venin sur Katia : -          Tu veux dire que tu arrives pimpante, fraiche et rayonnante, pratiquement collé à lui parce qu’il ne s’est rien passé ? -          Gildas calmes toi ! -          Me calmer ? On est fiancé depuis tes dix-huit ans Katia et j’ai eu droit à quoi jusqu’ici ? Rien, et lui il arrive avec ses airs de Prince et tu coures te jeter dans ses bras sans aucune considération pour ton engagement ? -          Gildas ! -          Quoi P*taine ! -          Il ne s’est rien passé. -          Oooh ! Quel affront au prince du Plaisir ! Dit une dame derrière Gildas. Gildas quant à lui, leva les yeux gonflés au ciel scandalisé par un aussi gros mensonge : -          Et tu me prends pour un idiot en plus ? Je te quitte, tu m’entends ? C’est fini entre nous ! Alors que les gardes dispersaient les curieux, Jamir sourit de plus belle et se décida enfin à intervenir : -          Vous voilà donc libre mon amour allons de ce pas voir tes parents ! Katia complètement mal à l’aise avait envie de pleurer, ses yeux picotaient. Gildas était son meilleur ami depuis si longtemps, comment pouvait-il autant douter d’elle ? Et l’autre, le Prince là, pourquoi faisait-il comme s’il y avait eu quelque chose entre eux ? Katia et sa famille avait l’habitude de venir ici deux à trois fois par an pour commercialiser les jouets artisanaux fabriqués par son père et elle-même. Et ça avait toujours été avec le plaisir de retrouver Gildas et de passer du temps avec lui. Il la connaissait mieux que personne, il savait qu’elle était digne, alors pourquoi l’insultait-il autant ? Gildas n’en avait pas encore fini avec elle : -          Je ne serai pas là pour ramasser les restes. Quand il va te jeter comme toutes les autres avant toi dès demain matin ne compte pas sur moi pour t’honorer ensuite! Cracha Gildas une fois de plus avant de se détourner d’elle et de s’éloigner. -          Katia, vous voulez que je l’enferme dans un profond cachot pour vous faire plaisir ? Demanda Jamir à Katia en souriant de la scène. Il y a avait un au moins que ça faisait rire, c’était tant mieux pour lui pensa Katia en déclinant son offre d’un ton sec: -          Je crois que vous en avez assez fait comme ça ! -          Laissez-le se soigner et se calmer, vous pourriez mieux discuter après cela. Eviter seulement de lui donner à nouveau de faux espoir ce n’est pas bien. -          Ce n’est pas bien ? Sortant de la bouche de celui qui l’a fait tabasser pour lui arracher sa fiancée, cela semble très judicieux comme conseil. Merci -          Ah ah ah à votre service belle dame. -          Pourquoi me suivez-vous ? En effet Katia se dirigea en parlant vers la tente de ses parents et le Prince ainsi que quelques gardes la suivaient de très près. -          Pour dire bonjour à vos parents et les rassurer que je n’ai que des intentions honorables envers vous. Katia s’arrêta net : -          Sans blague ! -          A part dormir dans mes bras comme un bébé rassasié, ai-je essayé d’abuser de vous de quelques manières que ce soit ? -          N’empêche que j’ai été forcée de vous suivre par des gardes armés. En plus, personne ne me croira si je dis que vous ne m’avez pas touché avec votre fichue réputation. Gildas … Le prince lui coupa la parole d’un geste de la main, il n’avait pas envie d’entendre parler de ce Gildas : -          Je m’en fou de ce que les gens pensent. -          Pas moi ! Et si vous me laissiez gérer mes parents ? De toutes les façons demain matin on sera partie et vous auriez une nouvelle femme à conquérir. -          Justement non ! -          Vous comptez embrigader toute ma famille ? -          Si nécessaire oui ! -          Pourquoi ? Allons coucher ensemble tout de suite et ensuite laissez-nous juste tranquille. -          Merci pour cette chaleureuse invitation mais non ! Katia était perdue et ne comprenait plus rien. -          Je croyais que c’était ce que vous vouliez  non ? -          Je vous veux entière, soumise, consentante et … -          Et ? -          Laissez tomber allons-y. conclu t’il en la retournant de ses deux mains pour la rediriger vers leur tente. Une fois sur place, ils trouvèrent le père de Katia en train de se débarbouiller le visage à peine réveillée. -          Bonjour Monsieur dit le prince la tête haute à ce dernier. Il sursaute, lâche l’ustensile qui lui servait à puiser de l’eau et fait une révérence au Prince : -          Prince ! Soyez le bienvenue ! Ensuite, confus il s’excusa : -          Prince je regrette de devoir vous recevoir ici, je… -          Ne vous inquiétez pas je venais juste vous rendre votre fille qui m’a fait l’honneur de sa présence hier. Le père de Katia jeta un coup d’œil rapide à cette dernière qui baissa à son tour le regard honteuse. Son esprit n’arrêtait pas de lui répéter qu’elle n’avait rien fait et, n’avait donc aucune raison d’être honteuse mais rien n’y faisait, elle s’était donné à lui émotionnellement et c’était encore pire. -          Ah ! Se contente de dire sn père. -          Puis échanger avec vous en privé ? -          Bien sûr ! Le père de Katia jeta un coup d’œil à cette dernière qui disparut de suite en s’enfuyant pour retrouver sa mère sous la tente. Une fois seul le prince dit au père de Katia : -          Marchons ! Dit-il en prenant le père de Katia par les épaules d’une main. Celui-ci obéit en joignant ses pas aux siens le long de la petite allée entourée d’arbres… Katia envoya à nouveau sa tête hors de la tente et regarda les deux hommes échanger tranquillement elle aurait donné sa main pour écouter leur conversation mais hélas, son père n’était pas homme à supporter le moindre écart de comportement depuis sa plus tendre enfance. Encore qu’elle s’attendait à ce qu’il la roue de coup à son retour d’avec le prince… -          Comme d’habitude tu ne t’ai pas contenté de chercher les problèmes, tu en a aussi ramené à la maison hein Katia ? C’était la voix furieuse de sa mère derrière elle. -          Maman je… -          Oui je t’écoute, tu étais juste sensé gérer le stand, le temps que ton père et moi visitions un peu le coin, et ce en une seule petite journée en compagnie de ton fiancé. Explique-moi donc comment tu as finis dans le lit de ce dernier et ton fiancé en miette ! -          Maman je lui ai dit non et il l’a mal prit ! -          Et que fait-il ici ce matin ? Tu n’as pas été assez efficace au lit hier soir ? -          Maman ! Je n’ai pas couché avec lui. PLASH ! Katia porta la main à sa joue meurtrie par la paume de main de sa mère. -          Et tu oses nous mentir ensuite ? Si tu ne l’avais pas fait tu aurais fini au cachot comme Gildas non ? -          Ca ne s’est pas passé comme ça, je … -          Déballer vos affaires, on reste ! Dit son père en entrant dans la tente -          Quoi ? Dirent Katia et sa mère au même moment surprise par la nouvelle.
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