Le rideau rouge était retombé. Alors, au milieu du tapage, Pauline annonça Malignon, avec sa phrase habituelle : – Ah ! voici le beau Malignon. Il arrivait, essoufflé, en bousculant les sièges. – Tiens ! quelle drôle d’idée d’avoir tout fermé ! s’écria-t-il, surpris, hésitant. On croirait entrer chez des morts. Et, se tournant vers madame Deberle, qui s’avançait : – Vous pouvez vous vanter de m’avoir fait courir !… Depuis ce matin, je cherche Perdiguet, vous savez, mon chanteur… Alors, comme je n’ai pu mettre la main sur lui, je vous amène le grand Morizot… Le grand Morizot était un amateur qui récréait les salons en escamotant des muscades. On lui abandonna un guéridon, il exécuta ses plus jolis tours, mais sans passionner le moins du monde les spectateurs. Les pauvres chers petits

