–Vous me vouvoyez à nouveau commissaire ?
–Lieutenant ! corrige-t-elle avec véhémence. Oui, je suis au travail, je vouvoie tout le monde.
–D’accord lieutenant, pardonnez-moi, les grades militaires m’intéressent autant que le discours présidentiel de bonne année.
–Hihi, pouffe-t-elle en se cachant la bouche avec la main. Bon, trêve de plaisanterie, dites-moi ce qui vous amène.
–Eh bien lieutenant, un menu détail qui m’était sorti du cerveau, mais qui peut avoir son importance... »
Je la laisse languir une fraction de seconde, elle tapote son bureau du bout des doigts.
« Oui lequel ? s’impatiente-t-elle.
–Eh bien les tueurs parlaient portugais ! Je m’en souviens car quand j’ai tourné la tête, l’un d’eux a crié « vai se foder caraï », je l’ai vu une fraction de seconde, et ils sont rentrés dans la voiture. Je suis formel !
–Très intéressant cher monsieur, mais nous étions au courant. Vous êtes donc venu pour rien ! »
Bon, pas que je sois une balance, mais je me suis souvenu de ça, et quand même, il y a eu trois mecs dessoudés en pleine rue, s’ils retrouvent ces énergumènes, ce n’est pas moi qui vais les pleurer !
« Bon eh bien vous connaissez la sortie ! » grommelle-elle en se replongeant dans son ordinateur.
Mais là, tu sais quoi ? Je ne bouge pas, une envie irrépressible de rester me tient. Mon instinct de prédateur de l’amour me dicte d’agir ainsi ! Elle relève la tronche, me fixe avec un regard amusé, passe ses dents sur ses lèvres, suivi d’un clignement des yeux, puis d’un autre tapotement de doigts sur son bureau en bois. Elle se penche sur son siège, se lève, va à sa porte, ferme le verrou, puis m’avoue :
« Je dois dire qu’il y a un peu plus de 24 heures, je te prenais pour un guignol de première ! Mais après notre repas en tête-à-tête d’hier, j’ai pu constater que tu étais quelqu’un d’intéressant, en plus d’être relativement beau gosse. Je me suis dit qu’on se reverrait si tel était le destin, et tu as rappelé avec un prétexte bidon, comme je m’en doutais. Je me rends compte en revanche que tu n’as pas été foutu de m’inviter à faire un resto en premier, comme il est d’usage chez un vrai gentleman. Mais ma foi, on pourra éventuellement aller manger ensemble ce soir. »
Et sur ces belles paroles, elle commence à dégrafer ses boutons de chemise. Moi, tu me connais ! Mon sang ne fait qu’un tour ! Je tape sur la table et hurle au loup ! J’ai les yeux qui s’exorbitent un peu plus à chaque bouton de chemise enlevé ! J’ai d’ailleurs aussi le troisième œil qui sexe-orbite doucement. Allez, il est grand temps de se mettre au boulot, on sort les outils ! Moi qui pensais bêtement qu’il serait difficile de s’accoquiner avec cette mignonne, je me rends compte que la nature humaine est faible, très faible, surtout lorsqu’il s’agit de prendre son pied pour sortir de sa routine quotidienne ! Elle s’assoit sur le burlingue, vire tous les dossiers, crayons et compagnie qui pourraient nous gêner dans notre petite séance sportive improvisée ! On commence à se rouler des galoches et à faire connaissance tranquillement. Elle sent rudement bon et ce après une dure journée de turbin, signe que ce n’est pas une personne qui se néglige. C’est tant mieux, car ça signifie que l’hygiène intime doit elle aussi être respectée un minimum. Je t’avoue aimer les femmes qui sentent la femme, et non l’eau d’égout stagnante. Comme tout le monde tu me rétorqueras, mais ce n’est pas une évidence pour certaines, qui se reconnaîtront ou non, peu m’importe si elles tirent la gueule, j’ai ce qu’il me faut sous la main ! Enfin sous la main, ce n’est qu’un début... Ça y est, on commence à arriver au stade où on ne peut plus faire marche arrière, à moins qu’un cyclone ne vienne dévaster cette pièce ! On a viré les encombrants, on cache juste notre stricte intimité, histoire de ne pas tout dévoiler trop vite. Je la caresse sensuellement : quelle peau de velours elle a, c’est doux comme un bonnet en laine. De petits grains de beauté parsèment çà et là son ventre et ses côtes, et je trouve ça pas moche du tout. D’ailleurs les grains de beauté sont faits pour être beaux, comme leur nom l’indique. C’est charmant, et avec sa peau légèrement foncée, elle ressemble à un cookie sortant du four que l’on a envie de croquer ! Au moment où je te parle, on s’est allongé sur ce bureau qui a dû voir passer de sacrés loustics, dont certains ont même dû se faire tabasser. Je me marre tout seul en me disant intérieurement « vas-y lieutenant, corrige-moi ! ». Hey, t’as déjà fait ça dans un commissariat toi ? Pour bibi, c’est une première, à noter dans les annales ! D’ailleurs en parlant d’anal... Quel fessier elle se paye, c’est pas possible. C’est simple, jamais je n’ai vu ça sur une meuf qui n’était pas black ! C’est cliché dis-tu ? Mais tellement vrai, pas vrai ! La légende veut que les blackos hommes en aient dans le calbut, possible, ce n’est pas moi qui te le confirmerais, n’ayant pour ma part jamais joué au basket-ball, et donc pas eu les douches communes avec des frangins colorés ! En revanche, les popotins de leurs nanas sont juste exceptionnels ! On s’y sent aussi à l’aise que dans une limousine, ils sont de première classe ! Et je dis ça en connaissance de cause, ayant limé avec quasi toutes les nationalités, mis à part des Monégasques, mais en même temps ce sont toutes de vieilles peaux tirées, pas de regrets ! Mais je m’égare, comme dirait un contrôleur SNCF ! Revenons à nos moutons, comme le chantait Michel Berger ! Ça y est, la pièce est réchauffée correctement, je peux attaquer des préliminaires goulues, je sens qu’elle les attend impatiemment ! Un brouhaha continu se fait entendre derrière la porte, mais on s’en cogne bordel !! Elle soupire, et me demande de dévoiler mon savoir-faire. Je lui réponds avec professionnalisme que patience est mère de vertu, elle me répond que les citations, on les garde pour plus tard, pour l’instant il est grand temps d’agir ! J’agis donc en allant dire bonjour à ses deux magnifiques missiles, en ayant préalablement fait péter son soustinge pourpre en dentelles. Magnifiques, d’une belle taille, avec de petits tétons qui pointent, ils m’inspirent confiance, plus qu’un discours de Manuel Valls en tout cas ! Ne les connaissant pas encore, je leur serre la main en premier, puis décide d’aller leur faire la bise une fois les atomes crochus dévoilés ! Je les masse, palpe, touche, titille, tâte, malaxe, lèche, gobe, bisouille, tète, claque, et encore un tas de choses pour lesquels il n’existe pas vraiment de verbe approprié. Je descends avec précaution au bout de quelques minutes, je sens que ça commence à bouillir en dessous, les 100 degrés sont très proches, mais il en manque encore, je m’occupe donc un peu de son bidon. Ah le ventre des femmes ! J’adore ! C’est une partie capitale ! La jonction idéale dans la découverte d’un corps féminin ! J’imagine les blaireaux qui passent direct des collines à la forêt, sans se préoccuper du désert entre les deux. Quel tort abominable ! Trop brut ! Si les roberts sont une excellente entrée en matière, il ne faut surtout pas délaisser le ventre, pour se précipiter au petit trésor caché. Un trésor est un trésor seulement si on l’a cherché, pas s’il te tombe tout cru dans la bouche ! Son ventre est plat comme la Belgique et très agréable à humer, caresser, lécher. Mais ça y est, mon instinct m’indique qu’il est grand temps de retirer la dernière chose qui gardait encore un peu de pudeur chez elle. Elle a beau porter l’uniforme, je peux te dire que les sous-vêtements sont très personnels ; du moins je ne pense pas que les flics masculins aient les mêmes, mis à part peut-être le keuf des Village People ! Je la soupçonne d’avoir préparé le coup ! Ouh !!!! Magnifique ! C’est frais, accueillant, on dirait un étal de légumes dans un marché provençal ! Allez, cette fois je ne fais pas de chichis, ce serait de trop, en effet, c’est déjà humide comme le fond de l’air breton ! Elle plie et écarte ses gambettes en signe de bienvenue, je m’en vais dire ses quatre vérités à ce petit félin ! En fond sonore, un petit « oh Vladimiiiiiiiir ! » m’encourage à utiliser toutes mes capacités. Génial ! Nickel ! Tu vois, quand tu en es là, peu importe la proprio, je suis sûr de pas me faire envoyer bouler ! C’est comme en plongée sous-marine : j’atteins les abysses, où un bien-être parfait prend le dessus sur l’agitation du monde, un endroit calme où l’on se sent parfaitement en adéquation avec la nature, où l’on aimerait rester toute la vie, loin des turpitudes des hommes... Et comme en plongée, il y a le moment fatidique où il faut remonter, mais avec ce sentiment exquis de s’être rendu dans LE véritable paradis terrestre...
Après avoir usé de toutes mes aptitudes manuelles et buccales, elle m’invite à faire du marteau-piqueur ! « Attends deux secondes ! » m’ordonne-t-elle. Et elle s’en va chercher tu sais quoi ? Sa ceinture avec son flingue et son képi ! Et moi là, attendant bêtement à poil avec mon barreau de chaise et mon air béa ! Qu’est-ce qu’elle fout ? Elle se marre, et me dit simplement que c’est un vieux fantasme ! Je m’attendais à tout sauf à ça ! Les keufs sont vraiment une espèce à part, me dis-je ! Mais peu importe, il en faudrait plus pour me freiner ! Elle revient à son burlingue, se retourne, pose la paume de ses mains dessus. Pas besoin de consigne, j’ai capté, j’y go d’agneau ! Parfait, la levrette et la raclette sont mes deux péchés mignons. Je la tiens par la ceinture, juste à côté du gun ! Marrant, encore un truc de plus à mes aventures sexuelles ! J’y vais à un rythme effréné. I f**k the police, wouou ! Elle commence à crier un peu, je la calme dans ses ardeurs, si on nous entendait ? Mais elle m’invite à la fermer, en gueulant « on les emmeeeeeeerde ces cons de flics !! ». OK, faut pas me le dire deux fois ma grande. Au bout de quelques minutes de va-et-vient, j’essaye de la retourner pour changer de position, mais elle fait tout autre chose. Elle prend ma matraque (on est chez les flics, j’utiliserai donc des métaphores appropriées au lieu), pour la fourrer dans sa cellule. Ma foi, je constate qu’elle est adepte du ramonage dans l’entrée des artistes, ce n’est pas fait pour me déplaire ! Je ne suis pas un fanatique inconditionnel de cette pratique, mais je ne crache pas dessus ! (pas comme pour l’entrée principale !). Elle a dû noter que mon calibre pouvait se prêter à de multiples fonctions, tel un couteau Suisse ! Elle m’a donné un tube de matière graissante, j’enduis délicatement l’entrée où je vais effectuer mon effraction. J’arrive, et hop, comme par enchantement, tel un David Copperfield, un Gérard Majax, un Houdini, je fais disparaître mon engin, réapparaître, disparaître, etc... Ses gémissements diffèrent d’une cavité à l’autre, je change donc régulièrement, et tout devient musique ! Je peux te dire que j’ai composé une véritable sonate ! Je suis le seul qui peut se vanter d’avoir fait de la vraie musique avec sa bite ! Balèze le mec ! Au bout d’un moment, on calme le jeu, tranquillement. Encore quelques coups fourrés, et puis on arrête. Elle semble ravie, normal, avec un crack de la b***e comme moi. Je dois avouer qu’elle sait tenir et faire tenir le rythme, tout en jonglant avec les positions les plus délicates, c’était une triquée 18/20, et tu sais que je suis un prof juste ! On se repoile rapidos en silence !
« Bon, tu peux m’inviter à manger ce soir, ça m’a donné faim ? demande-t-elle.
–20 heures chez Raymond, sur les pentes de la croix-rousse, ça te va ? proposé-je.
–Je connais, c’est parfait ! À tout à l’heure, monsieur Vladimir ! conclut-elle, satisfaite, en m’accompagnant à la lourde ! »
J’ouvre la porte de son burlingue et tombe nez à nez avec le brigadier Allard, tu sais le nœud de l’autre jour.
« Bonjour monsieur ! » lâche-t-il simplement.
Il rentre dans le bureau et continue :
« Lieutenant je devais vous apporter ça et... Quelle est cette odeur ? Ça sent bizarre chez vous ? Voulez-vous que je fasse venir quelqu’un pour savoir d’où ça vient ? C’est étrange, ça me semble familier ! Je...
–Laissez ce dossier brigadier, ce n’est rien... murmure-t-elle embêtée.
–Étrange cette odeur... » continue-t-il en partant.
Nous sommes hilares, car cet hurluberlu n’a pas soupçonné un seul instant que ce qu’il reniflait était un léger parfum de nos fluides corporels ! Quel blaireau ! J’envoie un b****r à ma nouvelle conquête et me sauve, la laissant à son sot métier (s’il y en a un, c’est bien celui-là). Je traverse les couloirs un petit sourire aux lèvres. En croisant tous ces flics, j’imagine s’ils apprenaient ce qui vient de se dérouler (c’est le bon mot) dans leurs locaux, la tronche que tireraient tous ces bons à rien !