VILe séjour en Italie avait modifié les habitudes de la famille Handen. Un souffle mondain s’était glissé dans l’austère demeure, et les nombreuses invitations adressées à Mme Handen et à ses filles aînées étaient à peu près généralement acceptées. À ces réunions, Ary brillait comme un astre roi, et il était évident que l’amour-propre maternel n’était pas étranger aux sacrifices faits par la veuve du professeur. Son unique souci, sa constante préoccupation avait toujours été la direction de la maison, les soins du ménage dans lesquels elle excellait, et les plaisirs mondains avaient été de tout temps dédaignés par elle. Mais il s’agissait ici de savourer le triomphe que remportaient la haute intelligence et le talent d’Ary, la beauté de Bettina et la hautaine distinction de Frédérique. Aus

