IXUn silence absolu régnait dans la salle d’étude. Il y avait là cependant de jeunes êtres pleins de vie, mais une exacte discipline leur avait toujours fait considérer comme sacrées ces heures attribuées au travail, et même en ce jour qui était l’avant-veille du mariage de leur sœur, aucun ne pensait à s’y soustraire, pas plus Frédérique que la petite Claudine. Un peu à l’écart, Mme Handen cousait près de la fenêtre ouverte. Les années avaient marqué leur trace sur ce visage autrefois d’une beauté fraîche – ce placide visage de blonde qui avait charmé Conrad Handen pendant... eh bien ! pendant le temps exact de leurs fiançailles, car bien vite, dans l’intimité et le contact continuel de leurs âmes, il avait compris les divergences absolues qui les séparaient. Aujourd’hui, Mme Handen étai

