(Eliza)
Je le trouve dans l’ancienne salle d’entraînement, celle qu’on n’utilise plus. Kael est assis contre le mur, les genoux pliés, le regard fixé sur une fissure dans le sol. Il ne bouge pas quand j’entre. Il sait que je suis là. Il sait toujours.
Je ferme la porte derrière moi.
— Il a parlé de mon père.
Ma voix tremble à peine. C’est déjà un effort.
Kael ne répond pas tout de suite. Puis il hoche lentement la tête.
— Je m’en doutais. Damian ne cache jamais rien très longtemps. Il attend que tu sois prête. C’est sa manière tordue de croire qu’il respecte les gens.
Je m’avance. Je m’assieds près de lui, à quelques centimètres à peine. L’odeur du vieux bois, de la sueur et du silence me serre la gorge.
— Il a dit que mon père a vendu notre lignée. Que j’étais… un gage. Une dette.
