CHAPITRE 30SÉVERINE EUT BEAUCOUP DE MAL à trouver le sommeil les jours suivants, avant de rencontrer Bartoldi le dimanche à la fin de son service. Elle aurait préféré le voir le vendredi ou le samedi.
Ils se retrouvèrent au Canon de la Nation à dix-neuf heures. Séverine était venue en métro, après plusieurs détours pour déjouer une éventuelle filature. Quentin ne fut pas surpris de trouver Séverine très tendue. Mais il ne fit aucune réflexion et se contenta de lui prendre la main avec douceur.
– Ça va ?
– On essaie, répondit-elle, les yeux un peu humides.
– Tu vas me raconter. Mais avant, on commande. J’ai faim !
Dès que le garçon eut apporté les plats, Séverine attaqua.
– Quentin, je t’ai appelé parce que j’ai confiance en toi, mais il faut que tu me promettes de ne rien dire à pers
