CHAP. LIIIRobert le diableLa raison de l’Opéra était d’autant meilleure à donner, qu’il y avait ce soir-là solennité à l’Académie royale de musique. Levasseur, après une longue indisposition, rentrait par le rôle de Bertram, et, comme toujours, l’œuvre du maestro à la mode avait attiré la plus brillante société de Paris. Morcerf, comme la plupart des jeunes gens riches, avait sa stalle d’orchestre, plus dix loges de personnes de sa connaissance auxquelles il pouvait aller demander une place, sans compter celle à laquelle il avait droit dans la loge des lions. Château-Renaud avait la stalle voisine de la sienne. Beauchamp, en sa qualité de journaliste, était roi de la salle et avait sa place partout. Ce soir-là Lucien Debray avait la disposition de la loge du ministre, et il l’avait off

