CHAP. XXIXLa maison MorrelCelui qui eût quitté Marseille quelques années auparavant, connaissant l’intérieur de la maison Morrel, et qui y fût entré à l’époque où nous sommes parvenus, y eût trouvé un grand changement. Au lieu de cet air de vie, d’aisance et de bonheur qui s’exhale, pour ainsi dire, d’une maison en voie de prospérité, au lieu de ces figures joyeuses se montrant derrière les rideaux des fenêtres, de ces commis affairés traversant les corridors une plume fichée derrière l’oreille, au lieu de cette cour encombrée de ballots, retentissant des cris et des rires des facteurs, il eût trouvé dès la première vue, je ne sais quoi de triste et de mort. Dans ce corridor désert et dans cette cour vide, des nombreux employés qui autrefois peuplaient les bureaux deux seuls étaient rest

