Au hasard, par la rue Coquebert et le boulevard. Puis par la rue de Sedan jusqu’à la place de l’Hôtel-de-Ville. Les heures passèrent et, au fur et à mesure qu’elles entraient dans le passé, les rues se vidaient… les fuyards avaient quitté la ville… Ceux des habitants qui avaient décidé de partir étaient partis… et, comme par enchantement, à l’exception de quelques traînards, on ne voyait plus de soldats français… Reims s’apprêtait à son supplice par le silence, par une sorte de recueillement farouche dans les ténèbres que trouaient des phares éclatants d’automobiles vite éteints, et Jean-Louis se retrouva, sans l’avoir fait exprès, au chemin de Bétheny. Il s’approcha de la maison ouverte… Aucune lumière… Il y entra… à tâtons… Au rez-de-chaussée, le fermier Barbarat ronflait sur un matela

