VI Cortet se trouvait libre. Il reçut Marcel dans sa chambre où il rédigeait les notes prises le matin, à la visite du professeur Louvet, l’infatigable clinicien. – Quelle belle fin de vie ! s’exclama-t-il, après avoir expliqué à son ami son occupation. Louvet entre dans la dernière année de son cours à la Faculté et de ses séances quotidiennes à l’hôpital. Il va sur ses soixante-dix ans. Un demi-siècle de dévouement professionnel ! Et il nous disait encore ce matin, combien Trousseau avait raison de parler « du charme qui accompagne l’étude de la médecine, » Il nous citait cette autre phrase de ce maître : « Il faut toujours voir des malades, toujours, toujours. En a-t-il vu, lui, Louvet, et il n’en est pas lassé ! Quant à moi, je me réjouis chaque matin d’avoir choisi cette carrière.

