CHAPITRE 4 Dès qu’il eut quitté Laveyssère, Bridet éprouva le besoin d’être seul, de ne plus voir aucun visage humain. Il s’assit dans une arrière-salle de café. « Il n’y a rien à faire dans cette ville, pensa-t-il, ils sont tous les mêmes. Ce sont vraiment de pauvres gens. Et dangereux, parce qu’ils se sont crus longtemps méconnus. On ne savait pas qu’ils avaient de si belles qualités. Il est impossible de discuter avec eux. Ils sont persuadés que le pouvoir que les Allemands leur ont donné leur revenait de toute façon. Les circonstances ont fait qu’il leur est revenu de façon assez particulière, mais puisqu’il leur était dû, ils ne pouvaient tout de même pas le refuser. » Bridet, après avoir payé sa consommation, sortit : « Je ne vais pas rentrer à l’hôtel. Tant pis pour mon chapeau, m

