CHAPITRE 17 Le camp de Venoix avait l’aspect d’un lotissement. Il avait été aménagé dans de grands pavillons de ciment armé destinés à une école d’aviation dont la construction avait été interrompue par la guerre. Ils étaient éparpillés sur un vaste quadrilatère. À certains détails, on devinait qu’achevés ils eussent été confortables. Des commodités auxquelles, dans le passé, on n’avait pas songé, avaient été prévues. Le régime de ce camp était si différent de celui de la prison que les premiers jours Bridet éprouva un soulagement. Le simple grand air, au sortir de la promiscuité de l’étroite cellule de la Santé, semblait une immense faveur. Les internés avaient de la place. Ils lavaient leur linge, faisaient bouillir de l’eau. Ils se promenaient entre les pavillons. Ils étaient des comp

