Chapitre deuxième-10

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Après l’aveu qu’avait fait Mme Verdurin de l’intelligence de la princesse de Caprarola, le second signe que les Verdurin avaient conscience du destin futur était que (sans l’avoir formellement demandé, bien entendu) ils souhaitaient vivement qu’on vînt maintenant dîner chez eux en habit du soir ; M. Verdurin eût pu maintenant être salué sans honte par son neveu, celui qui était « dans les choux ». Parmi ceux qui montèrent dans mon wagon à Graincourt se trouvait Saniette, qui jadis avait été chassé de chez les Verdurin par son cousin Forcheville, mais était revenu. Ses défauts, au point de vue de la vie mondaine, étaient autrefois – malgré des qualités supérieures – un peu du même genre que ceux de Cottard, timidité, désir de plaire, efforts infructueux pour y réussir. Mais si la vie, en f

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