Son véritable compagnon

Chapitre 9 - Donuts et une conversation

Aujourd'hui

PDV de Kaitlin

Le reste de ma séance a vraiment été sans incident. J'avais vraiment besoin d'une douche. Je me suis dirigée vers le vestiaire pour cela. Heureusement, je me suis rappelée d’emporter une tenue de rechange dans mon petit sac à main. J'avais l'impression d’en avoir besoin, et maintenant je le sais. Je n’ai pas besoin d’informer Blayn ; je le sens tout près. Après son léger assaut verbal sur le Beta débile Ryan, je me suis sentie plus connectée à lui. J’ai souri en pensant au commentaire sur le compagnon. Blayn est adorable, mais ce n’est pas mon type.

Je me suis sentie mal de ne pas avoir donné une chance à notre lien d’Alpha et Beta de se solidifier. Nous sommes amis depuis toujours. Je pensais juste que ce serait facile d’évoluer à partir de cela. Je suppose que j’avais tort. La confiance a été une chose énorme pour moi. J’essaie de m’ouvrir et de faire à nouveau confiance. Blayn m’a montré encore et encore ces dernières semaines son dévouement envers moi et nos nouvelles positions.

Je suis entrée dans une douche privée et ai apprécié la sensation de l’eau glacée ; j’avais tellement chaud et j’étais collante, c’était merveilleux. Je ne me suis pas attardée, je ne voulais pas finir en glaçon, et j’avais faim. Je me suis douchée rapidement et me suis habillée. En sortant du vestiaire, j’ai scruté la pièce à la recherche de Blayn. Il était adossé à un distributeur automatique, sur son téléphone. Je me suis approchée de lui aussi vite que possible, prête à trouver un endroit où manger.

« Besoin de café ? Il y a un Dunkin’ Donuts sur le chemin du retour vers le Hyatt. » a-t-il déclaré en me montrant son téléphone. Ai-je mentionné que cet homme est fantastique ?

« Tu as lu dans mes pensées ! » J’ai passé mon bras autour du sien et nous avons quitté la salle de sport. La ville s’était réveillée, et les voitures passaient à toute vitesse dans leur trajet matinal. Je parie que c’est plus dangereux ici qu’à New York ! Nous avons marché en discutant de notre haine pour la ville et sommes entrés dans le magasin — bondé comme d’habitude. Quand nous avons enfin atteint le comptoir, Blayn a commandé nos habituels Latte et une douzaine de donuts à partager. J’adore les sucreries, et lui aussi. Nous venions de brûler tant de calories. Je pense que nous pourrions tous les deux dévorer une douzaine chacun.

Nous avons ri alors que cette pensée nous traversait l’esprit, et il a haussé les épaules, « Six donuts chacun, c’est plus que suffisant. » Pendant qu’il payait, je me suis déplacée sur le côté et ai trouvé une place près de la sortie. Je regardais par la fenêtre. J’ai commencé à penser à ma journée. Nous rencontrons le conseil à 11h30. Ils vont nous présenter tous, et je ne sais toujours pas à quoi m’attendre. Cette formation n’est pas seulement pour moi ; trois autres Alpha ont été annoncés depuis la dernière réunion Alpha, et nous recevons tous un cours intensif improvisé. Blayn est revenu avec notre café et une boîte de donuts, et nous sommes retournés vers l’hôtel.

Au lieu de monter, nous avons pris une table sur le patio à l’extérieur. L’hôtel était magnifique et offrait de superbes vues sur le port. J’ai apprécié la brise venant de l’eau, « C’est probablement la seule belle chose ici, » ai-je dit. Blayn a acquiescé en accord alors qu’il enfournait un donut entier dans sa bouche. J’ai ri de lui et pris une bouchée du mien, gémissant devant la douceur et la chaleur. J’ai entendu des pas derrière nous, et ils se sont arrêtés rapidement. Je ne voulais pas me retourner pour voir qui c’était ; les pas ont repris lentement. J’ai reconnu l’odeur du Beta agaçant de tout à l’heure. Quel était son nom déjà ? Oh oui, Ryan.

« Alpha Hamil ? » J’ai entendu sa voix familière, qui tremblait un peu, et mon intérêt a été quelque peu piqué par cela seul. Alors, j'ai décidé de voir ce qu’il voulait. Je l’ai provoqué, « Es-tu sûr de vouloir t’approcher ? J’en ai déjà eu assez de ta masculinité ce matin. » Blayn a reniflé à cela.

Je l’ai entendu murmurer, puis se racler la gorge en s’approchant de nous. Il était alors soudainement devant moi. Il s’était nettoyé après la salle de sport et portait un costume noir ajusté qui lui allait bien avec une chemise blanche soignée et une cravate noire étroite. C’était serré sur ses muscles mais pas trop petit, et je pouvais voir ce qui faisait tout ce bruit habillé comme ça. « Je voulais m’excuser encore ; j’aurais dû mieux savoir et même remarquer ton aura. Mon comportement était inacceptable. » a-t-il commencé. J’ai levé ma main et me suis penchée en avant sur ma chaise.

« Traites-tu toujours les femmes comme tu viens de le faire ? » ai-je dit d’un ton froid. Il avait l’air nerveux, mettant ses mains dans ses poches.

« Euh, oui, mademoiselle, » a-t-il répondu. J’étais surprise par son honnêteté, mais j’ai gardé un air agacé.

« Penses-tu qu’il est approprié de parler de cette façon à toutes les femmes ? » J’ai incliné la tête sur le côté, le regardant sévèrement.

« Non, mademoiselle. » Sa voix était un murmure bas.

« Si j’étais à ta place, étant donné que tu es plutôt séduisant, » J’ai fait une pause, le laissant voir que je l’observais. Ses yeux étaient écarquillés. « Je reconsidérerais sérieusement ce que le mot femme signifie pour toi. Quoi qu’il en soit, si tu commences avec elle comme tu l’as fait avec moi… Je peux presque te garantir que tu la perdras immédiatement. Les femmes ne sont pas des objets que tu peux regarder et traiter comme si nous n’avions pas nos propres sentiments, pensées ou émotions. » Je lui ai dit fermement, laissant une partie de mon autorité d’Alpha transparaître dans ma voix, mais je n’ai pas arrêté.

« Les femmes méritent le même traitement que tu donnes à un homme : du respect en parlant. Nous faisons plus pour vous que de cuisiner et de nettoyer. Nous portons vos enfants à travers des heures de douleur intense, nous vous aidons avec vos problèmes quand vous avez besoin d’une oreille attentive, nous nettoyons les blessures quand vous êtes blessé, et nous vous soignons jusqu’à ce que vous retrouviez votre force. Ce ne sont que quelques exemples. Réfléchis à cela la prochaine fois que tu décides d’approcher une femme. Nous sommes plus qu’un simple jouet. » Il me regardait comme la plupart des hommes le font quand je commence à partager ma sagesse, comme j’aime l’appeler. Stupéfait.

« Si tu trouves des filles, prends bien note de ce mot, se jetant sur toi sans un soupçon de respect pour elles-mêmes ou ta compagne, alors elles ne méritent pas ton temps. C’est pourquoi ce sont des filles, immatures et égoïstes, voulant quelque chose de toi que tu ne peux probablement pas donner. Cela peut affecter TON lien de compagnon/compagne. Les femmes se respectent elles-mêmes et respectent leurs partenaires. Elles ne jettent pas un cadeau qui est elles-mêmes. Un compagnon devrait chérir cela. » J’ai terminé mon discours et me suis reculée dans mon siège. Il me regardait, et j’ai vu de la douleur et un véritable remords dans ses yeux.