Décidément cette journée ce n'est que de la m***e.

1844 Words
Je regarde ma montre qui pointe 7h35m. Timing parfait. Je récupère mon sac et ma mallette dans laquelle sont tous mes documents et descends de ma voiture. Aujourd'hui j'ai opté pour un look assez simple mais qui reste chic ; tout moi en fait. Je prends la direction de l'ascenseur en gardant mon air sûre de moi. Je sens tous les regards sur moi comme chaque jour ce qui me rassure car cela veut dire qu'une fois de plus j'ai fait un sans-faute. Je monte dans l'ascenseur et au moment de se refermer je sens une main bloquer l'ascenseur puis une personne se faufile à l'intérieur. Je ne prends même pas la peine de regarder qui c'est. Le plus important pour moi c'est de retrouver mon bureau et me préparer pour la réunion qui va commencer dans moins de vingt minutes. Le monsieur me lance un bonjour auquel je réponds à la volée. Il veut encore parler mais heureusement pour moi l'ascenseur s'ouvre à mon étage. Je m'empresse de sortir sans lui accorder d'attention et je me dirige vers mon bureau. De toutes les façons je n'ai pas de temps pour faire la conversation. Lorsque je veux entrer dans mon bureau je croise Dan franchement il ne manquait plus que celui-là. Dan: Alors barbie le week-end a été ? Moi: C'est mademoiselle Njoya et que mon week-end ait été ou pas ça ne vous regarde pas. Dan: Noura arrête de faire ta difficile toi et moi on sait bien que quoi que tu fasses tu finiras dans mon lit. Elles finissent toutes dans mon lit. Moi: Tant mieux pour toi. Fis-je en le laissant planter là. Pfff carrément elles finissent toutes dans mon lit... Qu'est-ce qu’il ne faut pas entendre. Comme vous l'avez remarqué mes rapports avec Dan ne sont pas très amicaux ; en fait je ne le supporte pas du tout. Il ne manque pas une occasion de me rappeler que je n'ai pas ma place dans cette entreprise parce que je suis une femme. Mais dans le fond je sais qu'il a peur de moi parce que je suis une concurrente de taille. Ça fait six mois que je travaille dans cette entreprise. Ici nous faisons dans le marketing, la communication d'entreprise et la publicité. Je suis spécialisée dans le domaine de la publicité. Depuis mon arrivée ici Dan et les autres me considèrent comme une menace et le fait que je sois une femme n'arrange pas les choses. Pour eux soit je couche avec le directeur soit je couche avec les clients. Dans les deux cas je m'en fous de toutes les façons pendant qu'ils parlent moi j'avance et mon compte en banque se remplit. Je vérifie mes mails et mes messages et réponds rapidement à certains avant de prendre mes documents et me diriger en salle de réunion. Il est 7h55 mais tout le monde est déjà là sauf le directeur. Comme d'habitude lorsque j'entre on peut entendre des murmures dans toute la salle. Moi: Mais allez-y ! Ne vous gênez surtout pas... Fis-je en allant m'asseoir à ma place. Il est 8h00 lorsque le directeur fait son entrée. À ses côtés il y a le monsieur de l'ascenseur je suis un peu surprise et en même temps intriguée. Directeur: Bonjour à tous j'espère que vous allez tous bien. La réunion d'aujourd'hui est assez spéciale... Nous n'allons pas tarder et comme vous le savez déjà j'ai un voyage dans deux heures. Bien, je vous présente Mr Eboko (dit-il en se tournant vers le monsieur en question) C'est notre client de la semaine. Je pose mon regard sur lui et repense à mon comportement de tout à l'heure dans l'ascenseur. Vue le regard qu'il me lance je crois que lui également n'a pas oublié. On peut dire que je suis un peu mal barrée. En même temps la réaction que j'ai eu envers lui, je l'aurais eu avec n'importe qui d'autre. Je ne vois pas en quoi cela devra affecter mon travail. Directeur: Monsieur Eboko est sur le point de mettre en vente un nouveau savon... Il nous parle en gros du produit et Mr Eboko prend ensuite la parole pour nous faire part de ses attentes. Une fois fait, le directeur reprend la parole. Directeur: Je crois que tout est dit. J'attends vos propositions dans deux semaines. Mr Eboko viendra lui-même en personne choisir la proposition qui lui conviendra. On fait un point rapide avant de clôturer la réunion. Tout le monde va saluer notre nouveau client. Je vais faire pareil même si j'aurais bien aimé m'en passer. Lui: Madame ? Moi: Mademoiselle Njoya ! Lui: J'espère que vous savez que vous êtes déjà hors-jeu. Dit-il en me gratifiant d'un sourire mesquin. Moi: Et pourquoi ? Lui: Je n'ai pas besoin du travail d'une personne arrogante et imbu de sa personne telle que vous. Moi: Si je comprends bien vous ne voulez pas que je fasse MON TRAVAIL tout simplement parce que j'ai blessé votre égo ? Que les choses soient bien claires. Je ne travaille pas pour vous... Je fais le travail pour lequel on me paye et ça s'arrête là. Que le client me voit bien ou pas ce n'est pas mon problème. Mon objectif c'est qu’en sortant d'ici le client ait la solution à son problème alors si vous voulez bien m'excuser, j'ai un travail à faire. Je le dépasse en étant sur les nerfs. Non mais pour qui il se prend celui-là. Alors que je sors à peine de la salle de réunion, je tombe sur Dan... Dan: Alors comme ça on a commencé à faire du charme au client ? Je le dépasse sans rien répondre et vais dans mon bureau. Si ces deux imbéciles pensent pouvoir me gâcher la journée eh bien c'est mal me connaître. Je plonge rapidement dans mon travail. Je commence à faire des recherches. Je sors un format et un crayon puis je commence à écrire toutes les idées qui me viennent en tête. ********** Je suis en plein dans le travail lorsque je reçois un message de Christian. "Ça te dit que je passe te chercher pour déjeuner" Je regarde à mon montre et il est presque 12 heures. Mince ça fait plus de trois heures que je travaille et je ne m'en suis même pas rendue compte. C'est vrai que j'ai un peu faim mais je me demande si c'est une bonne idée que j'accepte ce déjeuner. Il pourrait penser que je suis d'accord avec cette idée folle de relation sérieuse. Non mais les hommes quand même hein, tu es marié mais tu dis vouloir une relation sérieuse donc ton mariage c'est de la comédie ? Pendant que je réfléchis sur ma réponse, je reçois un mail du directeur qui me demande si je suis déjà en route pour mon rendez-vous de 12h. Je suis un peu perdue puis je remonte les mails précédents et me rends compte qu'il m'a laissé un travail à faire. Je prends mon agenda et note l'adresse et l'heure puis je me rends compte qu'en fait ce rendez-vous c'est aujourd'hui et (regardant ma montre) Dans moins de 15 minutes. Mince ! Je range rapidement mes documents et cours jusqu'au parking. Comment j'ai pu passer à côté de ça. Je réponds au mail du patron en lui disant que je suis en route même si je ne sais même pas trop ce que je vais pouvoir dire là-bas. Je reçois un appel de Christian et me rends compte que j'ai oublié de lui répondre. Je laisse sonner puis je lui envoie un message pour lui dire que je ne peux pas parce que j'ai un travail à faire. J'arrive à l'adresse indiquée c'est un restaurant en plein centre-ville. Je regarde ma montre il est 11h57m je crois que je suis dans les temps. Dieu sait combien je déteste le retard. Lorsque j'entre un serveur m'accueille et m'indique une table au fond de la salle. Je me dirige vers la table en question où je suis accueillie par un homme de la trentaine je dirai. Plutôt pas mal... Quelques secondes de scanner puis je reporte mon attention sur lui. Lui: Mlle Njoya ! Moi: Mr Yimga ! On se salut puis il me propose de prendre place ce que je fais. Lui: Lorsque votre patron m'a dit qu'il m'envoyait quelqu'un j'étais loin de m'imaginer que ce serait un ange. Moi: Merci monsieur mais ange ? Ce n’est pas un peu trop ? Dis-je en souriant. Lui: Rassurez-vous je pèse mes mots lorsque je le dis... Moi: Je ne suis pas sûre d'être d'accord mais merci. Alors ? Que pouvons-nous faire pour vous ? Lui: La construction de mon école est pratiquement à la fin et je compte commencer à accueillir des étudiants en septembre alors je compte sur vous pour la suite. Moi: Vous avez frappez à la bonne porte. Lui: Je n'en doute pas ! Moi: Bien voilà ce que je vous propose... Je lui expose quelques idées qui semblent lui plaire... Lui: Je savais que je ne m'étais pas trompée en faisant appel à vous. Je souris même si je me sens un peu mal à l'aise. Je n'aime pas trop cette façon qu'il a de me regarder. Je sens un regard sur moi ; bien sûr Mr Yimga a toujours ses yeux sur moi ou plutôt sur ma poitrine mais ce n'est pas de ce regard que je parle. Lorsque je lève les yeux, je tombe sur Christian assis à trois tables de moi. Je me sens un peu mal surtout en remarquant la main de Mr Yimga sur la mienne. Je veux la retirer mais soudain une idée me vient en tête. Je préfère la garder là et contre toute attente je me mets à sourire et à presque flirter avec lui. Moi: Alors y a-t-il autre chose que vous aimeriez qu'on ajoute dans la publicité de votre école ? Lui: Je n'ai pas encore dit oui ! Au même moment Christian se lève et s'en va. Je reporte mon attention sur Mr Yimga. C'est à ce moment que ce qu'il vient de dire me revient. Moi: Comment ça ? Lui: C'est bien beau tout ça mais moi ce que je veux c'est vous ! Je retire ma main lentement ! Moi: Comment ça moi ? Lui: Vous n'êtes pas une petite fille vous comprenez bien. Si vous voulez que je devienne votre client c'est simple, devenez mienne. Moi: Vous le faites du chantage ? Lui: Disons que j'essaye de trouver un terrain d'entente. Moi: Vous êtes fou ! Lui: Pardon ? Moi: Vous êtes fou si vous pensez que je vais coucher avec vous. Si vous voulez tout savoir vous me dégoûter et je suis bien heureuse de ne pas vous avoir comme client. Lui: Bien, apprêtez-vous à subir les conséquences... Moi: Vous ne me faites pas peur. Lui: C'est bien ce qu'on verra. Je prends mon sac et sors en étant complètement révolté. Décidément cette journée ce n'est que de la m***e. 
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