Chapitre 63 Meredith. Une odeur douce, un mélange de vanille et de noix de coco, flottait dans la chambre tandis que je me tenais devant la commode, scrutant mon reflet dans le miroir. Azul appliquait avec précision le baume cicatrisant sur ma joue, le long de cette ligne argentée qui avait peu à peu perdu de sa profondeur mais captait encore la lumière comme un fil de lumière fragile. Sa régularité matinale et nocturne avait commencé à refermer la plaie. Pourtant, chaque fois que je voyais le soin qu’elle mettait, je sentais la morsure de ma culpabilité : comment pouvais-je la laisser faire ainsi ? Je briserai son cœur ce soir, me promis-je. Azul fronça légèrement les sourcils, consciente de mon agitation. « Souhaitez-vous porter le voile aujourd’hui, ma dame ? » demanda-t-ell

