Chapitre 1

1817 Words
Leilani:   04 Septembre 1716   _ Leilani!!   Le hurlement de mon frère me parvient de derrière la porte. Ce qui signifie qu'il va faire son entré dans quelques secondes...   _ Leilani!! Vous avez encore essayé de semer les gardes !! _ Oui, comme vous le dites, j'ai ESSAYER. Mais ils sont plus collants que des sangsues ! _ Je vous ai déjà dit de rester prés d'eux ! _ Mais je suis une grande fille, je n'ai pas besoin de garde rapproché ! _ Leilani, comprenez que je suis un homme peut aimer. J'ai beaucoup d'ennemies. Et vous, tant que vous vivez dans ma demeure. Il y a un risque que l'on tente de vous utiliser pour m'atteindre. _ Je n'ai jamais entendu autant d’ânerie. Pourquoi s'en prendrait-on à moi ? Je ne suis personne. _ Vous êtes ma sœur et cela suffi pour attirer les charognards. Ne sortez plus sans escorte. Dit-il avant de sortir.   Je me lève et tourne en rond... L'heure de ma prochaine leçon ne devrait pas tarder. Je me prépare donc à aller dans la salle de cours... Je longe le long couloir qui m'a, au fur et à mesure que le temps passe, vue grandit et devenir la femme que je suis aujourd'hui. Sauf pour les yeux de mon frère, qui me voit toujours comme la petite fille qu'il a recueillie à la mort précoce de nos parents. Je n'avais alors que 8 ans... Plus de dix années se sont écoulé depuis. Et mon frère a été un parent aimant à mes yeux. Me couvrent un peu trop. Il a toujours veillé à ce que j'ai une éducation digne d'une damoiselle. Mais depuis quelque temps, il est devenu plus distant et froid à mon égard. Parlant toujours d'un danger inconnu... J'entre dans la salle et me stop. L'homme en face de moi n'est pas le vieux Mac Gargarise. Où est donc mon précepteur ? Duncan me l'aurait dit, s'il y avait changement...   _ Bonjour, à qui ai-je l'honneur ? Demandais-je alors que l'individu se tournât vers moi. _ Bonjour, je suis Ragnar Ragnarök... Votre... Nouveau précepteur. _ Mais qu'est devenu Monsieur Mac Gargarise ? _ ... Le pauvre... Son cœur l'a lâché... _ Oh mon Dieu... _ Votre frère est au courant de ma venue. Où en étiez-vous avec mon prédécesseur ? _ Eus... Nous avions étudié les noms de nos rois et reines. _ Bien... Je vous écoute.   Je m'approche et lui donne les noms des différents rois et reines. Au bout de dix minutes, il me stop et change de sujet. Nous passons alors à la géographie. Me demandant d'étudier et de calculer le territoire de Duncan.   _ En quoi cela m'aidera-t-il ? _ Oh, c'est à vous de me dire ce que je dois vous apprendre. Je vous prie de bien vouloir m'excuser. J'ignorais que c'était vous le professeur. Dit-il en me regardant droit dans les yeux.   Je rougis et baisse les yeux pour commencer à noter ce qu'il me dit. Durant ce laps de seconde où ses yeux étaient plongés dans les miens. Je me suis rendu compte que contrairement à mon ancien professeur, celui-ci a un charme déstabilisant. Cet homme est plus perturbant que l'autre... Un grand fracas se fait entendre de l'autre côté du couloir et la seconde d'après mon frère fait sont entrés. Salue le nouveau précepteur.   _ Je suis Duncan Maccliff, le maître de ses lieux. Ainsi, vous êtes celui qui remplace notre bon Mac Gargarise. Dieu est son âme. _ Oui... C'est moi. Je me nomme, Ragnar Ragnarök. _ Puis-je voir vos références. _ Mais bien sûr...   Il tourne le dos à mon frère et par chercher quelques documents dans sa chemise. Puis reviens vers nous. Duncan s'en saisie et la lu en silence.   _ Parfait... Les courts auront lieu ici même dans cette salle et uniquement ici. Il vous est donc interdit de l'emmener ou que ce soit ailleurs sans mon accord. Est-ce clair, monsieur Ragnarök ? _ Comme de l'eau de roche. Puis-je continue mon cours ? _ Faites... Leilani, nous nous reverrons au souper.   Monsieur Ragnarök le salue et mon frère quitte la pièce sans plus de cérémonie. Il reprend donc sa leçon là où il s'était arrêté. Et je trouve ça toujours aussi ennuyeux...   _ Prêtez-vous attention à ce que je vous dis, mademoiselle ! _ Pardon ?... Je, non. Je vous prie de bien vouloir m'excuser. J'ai été distraite. _ Je vois cela... Et où donc votre esprit était-il parti ? _ ... Dans la nature... Là où les animaux vivent en toute liberté. Et où personne ne leur dit quoi faire. _ Vous savez ce que j'en conclus... Que mes cours ne vous intéresse guère. Je vais donc vous laisser à vos rêveries et aller voir ailleurs... _ NON, non, je vous prie de bien vouloirs me pardonner. Cela ne se reproduira plus, je serais très attentif. Je vous en fais la promesse. _ Vous promettez d'être sage et obéissante ? Et de faire tout ce que je vous dis. _ Je vous le promets... _ Bien, nous allons peut-être pouvoir avancer et vous faire retenir quelques leçons...   Il reprend ses cours et je me montre très attentif. Retenant le plus possible des choses qu'il me dit. Quand il parle, je remarque qu'il a un joli petit accent que je ne connais pas. De quelle origine est-il ? Il n'est sûrement pas Écossé... Ni Anglais... La leçon se terminait et je me permets de lui poser la question qui me turlupine depuis que j'ai remarqué ce petit accent qui est le sien...   _ Nous nous reverrons donc, jeudi. _ Puis-je vous poser une question ? _ Je vous écoute. _ D'où vient votre accent. Il n'est ni Anglais, ni écossé. _ Vous avez une bonne ouïe... Je suis d'origine d'une île bien plus au nord de l’Écosse. Elle s'appelle Féroé. _ Vous viviez sur une île ? _ Oui, moi et toute ma famille. Je les ai quittées voilà des années. Mon père voulait que je fasse mes études ailleurs. Il m'a donc envoyé en Italie. _ Ce que j'aimerais voir d'autres paysages. _ ... Qui sait, peut-être que vous finirez par voyager, et ce plus tôt que vous ne le pensez. _ Que voulez-vous dire ? _ Rien du tout, ce n'est que de l'amusement... Mais, s'il vous plaît, soyez une gentille fille et ne parler pas de mon île à qui que ce soit. _ Pourquoi ? _ Je ne voudrais pas qu'il y ait des envahisseurs. La flore y est si belle.   Il me sourit de ses belles dents blanches et j'en reçois en retour, des frissons dans le corps. Don, j'ignore la signification... Oui, avec un tel précepteur, je vais avoir beaucoup de mal à me concentrer…   Ragnar :   La petite semble bien naïve. Elle semble me faire déjà confiance. Mais je dois tout de même me méfier de ce Duncan... Je ne voudrais pas qu'il me démasque trop tôt... Je dois tout de même prendre garde à ne pas me trahir avec mon accent. Si elle a pu le remarquer, lui aussi. Et il ferait vite le rapprochement. Quoi que... Une année s'est écoulée depuis la mort de ma belle Amanda et de ma petite Lisa. Si cela se trouve, il ne se rappelle même pas du nom du village où nous vivions... Mais, mes souvenirs eux sont resté intact... Ma petite Lisa aurait fêté sa cinquième année ce printemps... Et à cause de ce Maccliff, elle ne les aura jamais. D'ici quelques mois, l'hiver sera là. Il gèlera les rivières et empêchera toute navigation. Je me dois de quitter ses terres avant les glaces. Et je lui prendrais ce qu'il chérit le plus au monde... Sa jolie petite sœur... J'ignore encore ce que je ferais d'elle, pourquoi pas une servante. Cela la changera du petit cocon à laquelle elle est habituée. Au vu des regards qu'elle m'a lancés quand elle penser que je ne la voyais pas. Il sera facile de l’enjôler. Mais cela ne me laisse pas beaucoup de temps. Je dois jouer les précepteurs tout en organisant mon retour au pays. Et le tout sans attirer les regards sur moi ou la demoiselle qui sera à bord du bateau... J'aurais tout de même aimé voir la tête de Duncan quand il se rendra compte que sa petite sœur a disparu... Et ce, presque sous son nez. Me dis-je en remontant sur ma monture. Je retourne au village où j'y ai trouvé un gîte temporaire...   _ Ragnar... _ Bonjour est-ce que tout est près ? _ Il manque quelques caisses et tonneau, si nous voulons faire la traversée avant les glaces. Il nous faudra partir avant l’hiver. _ Dans deux mois, nous quitterons ce quai. Je vais, m'amuser encore un peu avec Maccliff. _ Tu es sur de ce que tu fais ? La fille n'y est pour rien à ton malheur. _ La fille est nécessaire ! Et tu diras aux hommes que personne, mise à part moi, n'aura le droit ni de l'approchait, ni de lui parler. _ Bien, à tes ordres, chef. Mais je désapprouve de prendre une femme avec nous. Sa présence risquerait de déstabiliser les hommes. _ Tu as peut-être raison... Je vais donc faire en sorte que sa présence ne soit pas trop visible. Elle restera tout le long du voyage dans ma cabine. Le soir où je la ferais monter, arrange-toi pour que les hommes soient bien occupés. _ Bien... Et comment cela se passe-t-il avec elle, Monsieur le Précepteur ? _ Très bien, elle me mange dans la main tellement elle est fascinée par ma belle gueule.   Mon ami explose de rire attirant les regards autour de nous. Et je ne tarde pas à le rejoindre.   _ Une vraie petite biche apeurée... La pauvre, elle va avoir du mal à te résister. _ Ah, si je n'étais pas certain que l'on fût surveillé durant nos cours. J'aurais déjà tenté de glisser mes mains sous ses jupons. Et j'en suis persuadé. Elle en redemanderait. _ Tu auras tout le loisir de t'amuser avec elle par la suite. _ ... J'y compte bien... Je vais tellement la souiller, que personne ne voudra d'elle. Elle finira seule et ne pourra en remercier que son frère. _ Tu vas la garder combien de temps ? _ Deux solutions, soit jusqu'à ce qu'il parvient à la retrouver... Soit jusqu'à ce qu'elle en est assez d'être mon jouet... J'aurais plus qu'à lui renvoyer le corps par bateau. Dans les deux cas. Ma vengeance sera mémorable pour ce Maccliff.   Nous rigolons tous les deux, tout en nous dirigeant vers la taverne. Comme chaque soir, je bois jusqu'à plus soif pour oublier... Et ne pas me faire hanté par les fantômes de mon passé. Ma vengeance est proche, mon amour. Bientôt, toi et notre petite Lisa pourrez reposer en paix...
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