On est lundi. Une nouvelle semaine démarre et je suis plus déterminée que jamais. Je dois rencontrer le Sergent Piniot aujourd’hui ; il va falloir que je la joue fine. En dire le moins possible tout en étant fière du « peu » d’information que j’ai soi-disant en ma possession. Comme ça, il me lâchera la grappe. Je me prépare sobrement, avec un bon vieux tailleur. Un pantalon long noir avec la veste assorti, par-dessus un chemisier blanc. Digne d’une avocate qui reste dans les rangs. Autrement dit, pas moi. Le Sergent doit passer aux alentours de 9h ce matin. Il est un peu moins de 8h quand j’arrive au bureau, le temps de prendre mon café et de papoter avec Mathilda, qui m’avait carrément forcé à venir plus tôt. Je mets ma capsule dans la machine à café, lorsque l’on vient me surprendre.

