VII – LES DEUX PÔLES DU VRAI Au bout de quelques semaines pleines de tous les va-et-vient de la guerre civile, il n’était bruit dans le pays de Fougères que de deux hommes dont l’un était l’opposé de l’autre, et qui cependant faisaient la même œuvre, c’est-à-dire combattaient côte à côte le grand combat révolutionnaire. Le sauvage duel vendéen continuait, mais la Vendée perdait du terrain. Dans l’Ille-et-Vilaine en particulier, grâce au jeune commandant qui, à Dol, avait si à propos riposté à l’audace des six mille royalistes par l’audace des quinze cents patriotes, l’insurrection était, sinon éteinte, du moins très amoindrie et très circonscrite. Plusieurs coups heureux avaient suivi celui-là, et de ces succès multipliés était née une situation nouvelle. Les choses avaient changé de fa

