Point de vue: Caleb Je marche lentement dans le couloir qui mène à cette pièce où Ernesto est enfermé. Chaque pas résonne dans le silence comme si je portais des chaînes invisibles. Cela fait des jours que je ne viens plus ici. Avant, je passais presque toutes mes heures à le frapper, à le torturer, à lui faire sentir ce qu’il m’avait fait. Mais aujourd’hui, quelque chose est différent. Mon cœur est lourd, mes pensées sont embrouillées, et pourtant je sais une chose : je ne veux plus être ce monstre que je suis devenu à cause de lui. J’arrive devant la porte en métal. Elle est rouillée, froide, et derrière, j’entends un faible bruit : un souffle irrégulier, presque animal. J’inspire profondément avant d’ouvrir. L’odeur me prend à la gorge. Une odeur de sueur, de sang séché, de poussière

