Point de vue: La fille de Don Ernesto
Depuis que j’ai raccroché, mes mains tremblent encore. La voix de Caleb résonne dans ma tête comme une gifle que je n’arrive pas à oublier. Chaque mot qu’il m’a lancé, chaque cri, chaque accusation, est resté collé à ma peau comme une brûlure. J’avais cru que je serais forte, que je pourrais parler calmement, obtenir des réponses, peut-être même supplier pour revoir mon père. Mais je n’ai rien obtenu, rien d’autre que de la haine, de la colère, et une certitude qui m’arrache le cœur : mon père est encore en vie, mais il est prisonnier. Prisonnier de Caleb. Et moi, je ne peux rien faire.
Je m’assois sur le bord de mon lit, le téléphone encore serré dans ma main. Mes yeux fixent l’écran noir, et je sens une boule monter dans ma gorge. J’essaie de reten
