Chapitre 4 - Une longue journée qui n'en finit pas.

1939 Words
"MAMAN !!" Dayton crie en entrant dans la cuisine en agitant mon téléphone comme un homme des cavernes brandissant sa massue. "Ton téléphone sonne, maman."  "Qui est-ce ?"  Il le regarde brièvement avant de me regarder.  "C'est tante Abby."  "Oh, merci mon chéri." Je dis en prenant le téléphone de mon fils. "Ooh, est-ce que je peux lui parler, maman ?" Teddy demande et je secoue la tête. "Non, vous trois devez aller prendre une douche et vous préparer pour aller au lit."  "Mais maman."  Ils grognent tous et je leur lance juste ce regard qui les fait rapidement obéir. Ce n'est pas un regard effrayant, c'est juste une expression qui dit à ces enfants de ne pas questionner leur maman.  "Toi aussi, Logan." "D'accord, maman." Logan dit avec un soupir en posant son livre sur le canapé et en quittant la pièce. Je jure que ce garçon a toujours le nez plongé dans un livre, son ordinateur portable ou sa tablette.  "Allô ?" Je réponds à mon téléphone et souris en entendant la voix enjouée de mon attachée de presse Abby, qui est aussi une très bonne amie. Je la connais depuis que j'ai signé avec son agence il y a cinq ans, c'est une femme incroyable et elle a été une véritable bénédiction pour nous tous ces dernières années. Nous avons vraiment de la chance de l'avoir dans nos vies. "Salut, Lace."  "Salut Abs, comment ça va ?" "Tout est juste fabuleux, bébé, surtout après ce que j'ai découvert aujourd'hui."  "Et qu'as-tu découvert aujourd'hui, Abs ?" Je lui demande en essayant de faire plusieurs choses à la fois : lui parler et nettoyer la cuisine. "Eh bien, j'ai découvert que ma cliente préférée, Mlle Olivia James, a fait la liste des dix meilleures ventes du New York Times pour la cinquième année consécutive."  "Oh vraiment ? Eh bien, félicitations à Mlle Olivia James, elle devrait être très fière d'elle." J'ai dit avec un léger rire et Abby a grogné.  "C'est tellement bizarre quand tu fais ça, Lace." "Faire quoi ? Que veux-tu dire ?" J'ai demandé même si je savais exactement ce qu'elle voulait dire. "Quand tu parles de toi à la troisième personne, c'est tellement étrange." Elle dit et je secoue la tête en souriant. Elle est tellement dramatique. Au cas où vous vous demandez ou êtes confus, Olivia James est mon alter ego d'écrivain, si vous voulez, c'est un nom que j'ai créé en utilisant à la fois mon deuxième prénom et le premier prénom de mon père, afin de pouvoir publier mon travail sans que personne sache que c'est moi qui les écris.  Au début, je n'avais pas l'intention de cacher mon identité parce que je n'ai jamais vraiment pensé que mon travail aurait autant de succès, ce n'est que lorsque, en quelques mois, ma base de fans a explosé et que j'ai signé avec une agence qui voulait publier mes livres en grand format que j'ai décidé de créer un pseudonyme et de le déposer comme marque. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles j'ai fait cela.  La première et la plus importante raison est que lorsque j'ai écrit et publié mon tout premier livre, j'étais enceinte de mes enfants et c'était une grossesse à haut risque., j'avais été mise au repos par mon médecin pendant mon deuxième trimestre et il m'a dit d'éviter le stress autant que possible. La raison suivante est que je savais que ma famille essayait de me retrouver et même si j'avais changé mon nom il y a six ans de Lacey Carpenter à Lacey Wright, qui est le nom de jeune fille de ma mère, je voulais prendre des précautions supplémentaires pour ne pas être retrouvée.  Je n'ai pas peur de ma famille et les raisons pour lesquelles je voulais rester cachée d'eux ne sont pas parce que j'ai peur ou quoi que ce soit de ce genre., c'était plutôt parce que je ne voulais pas revoir ma famille ou m'occuper de mon frère et de mon ex, surtout pendant que j'avais une grossesse à risque. Je ne voulais pas non plus que ma famille ou la famille Black voie mes enfants et force un mariage arrangé entre moi et Logan pour sauver la face ainsi que leurs réputations.  Les familles Carpenter et Black sont deux des trois familles les plus puissantes et les plus riches de New York et elles sont toutes obsédées par leur réputation et la protéger à tout prix, même si cela signifie au détriment du bonheur de leurs enfants, et je refuse de les laisser faire cela avec moi et mes enfants.  "En tout cas, bébé, devine ce que j'ai arrangé pour toi pour ton cinquième anniversaire ?" Abby demande d'une voix chantante et la peur m'envahit immédiatement.  "S'il te plaît, ne me dis pas que tu as arrangé un autre rendez-vous à l'aveugle pour moi, Abs ? Je ne me suis pas remise du dernier gars que tu as essayé de me présenter."  Je dis et elle rit. "C'était il y a six mois, Lace."  "Exactement et je m'en remets encore." Je dis en levant les yeux au ciel. "En tout cas, qu'as-tu arrangé pour moi ?"  "Eh bien, en l'honneur de l'anniversaire de ma meilleure amie et de tout son succès, j'ai organisé une fête pour toi qui fera aussi office de fête du Nouvel An."  "Quoi ? Pourquoi as-tu fait ça, Abby ?" Je demande, agacée. Je sais que je dois probablement sembler super ingrate en ce moment, mais ce n'est pas le cas. Je déteste les fêtes avec passion et je n'en ai pas assisté une depuis ma fête de fiançailles.  Je n'assiste même pas aux séances de dédicace ou aux lancements de livres à cause de l'anxiété que cela me procure.  "Parce que tu dois commencer à être fière de ton succès et à être le visage de ta propre marque, Lacey, ce qui signifie rencontrer tes fans et socialiser avec eux. Ils meurent tous d'envie de rencontrer l'infâme Olivia James qui a enflammé les cœurs et les reins de ses lecteurs avec ses livres chauds et torrides." Elle dit et je ris.  "De plus, tu dois tourner la page sur le passé, Lace...tu mérites d'être heureuse et tu ne peux pas être heureuse en te cachant de ton passé."  Urgh!!. "Tu as raison."  "Bien sûr, j'ai raison."  Je laisse échapper un soupir en m'asseyant sur mon canapé et en passant une main dans mes cheveux.  "Alors, où va se dérouler cette fête ?" Je demande, m'attendant à entendre un endroit cher à Londres parce qu'Abby ne fait pas dans le bon marché et je savais que si elle avait organisé une fête, ce serait une affaire riche et luxueuse.  Ce n'est que lorsqu'Abby a commencé à bégayer et a hésité à me répondre que j'ai commencé à me sentir nerveuse et que j'ai eu un mauvais pressentiment.  "Eh bien, euh...tu vois, je voulais que ce soit l'événement le plus grand et le plus mémorable de l'année." "D'accord."  Je dis en sentant mes nerfs se renforcer et devenir plus prononcés.  "Eh bien, il n'y a qu'un seul endroit dans ce vaste monde qui peut organiser une fête comme celle-là, Lacey Lace." Oh non, ne le dis pas, s'il te plaît ne le dis pas, Abigail Walters. "NEW YORK, BÉBÉ !!" Oh non, pas question. "Tu dois plaisanter, Abs, il n'y a aucune chance que je retourne à New York."  "Allez, Lace, ce sera amusant."  Amusant ? Cette g***e vient de dire que ce sera amusant? "Abigail, tu te souviens d'où je viens, n'est-ce pas ?" "Oui, tu viens de New York et quel meilleur endroit pour montrer ton succès que dans ta ville natale."  "Je ne peux pas faire ça, Abby, je ne peux pas retourner à New York."  "Si, tu peux, Lacey bébé, tu es..."  Abby a dit mais a été interrompue par quelqu'un en arrière-plan qui disait quelque chose que je n'ai pas bien compris.  "Désolée bébé, je dois y aller, je t'appelle demain, d'accord."  "Abby."  "Au revoir Lace." "ABBY !!...Abby, n'ose pas...raccrocher." J'ai dit la dernière partie avec un grognement quand elle a raccroché avant que je puisse finir ma phrase. J'ai soupiré de frustration en passant une nouvelle fois une main dans mes cheveux et en tirant dessus.  Je n'arrive pas à y croire. Je n'arrive pas à croire qu'elle n'a pas seulement organisé une fête pour moi que je ne veux pas, mais qu'elle l'a organisée à New York.  "MUMMY !!"  Ma fille crie pour moi et je monte à l'étage, renversant accidentellement la pile de lettres sur mon meuble en le faisant.  J'ai ignoré le désordre et suis montée à l'étage pour m'occuper de mes enfants qui avaient tous pris leur bain et s'étaient changés en pyjama.  J'ai d'abord vérifié ma fille et lui ai lu une histoire pour s'endormir jusqu'à ce qu'elle s'endorme, puis j'ai éteint sa lumière et allumé sa veilleuse licorne.  "Bonne nuit, princesse." Je donne un b****r sur la tête de Teddy avant de quitter sa chambre.  Puis je suis allée dans la chambre des garçons et je n'ai pas été surprise de voir Dayton par terre jouant avec ses jouets et Logan allongé dans son lit en train de lire un livre. "Les garçons, pourquoi n'êtes-vous pas encore endormis ?" "Parce que je voulais jouer avec mes jouets, maman." "Et je voulais finir de lire ce chapitre de mon livre, savais-tu qu'il y a six cents muscles dans le corps humain ?"  "Vraiment ?" Je demande en feignant la surprise.  "Hé Logan, savais-tu que le corps humain a soixante-dix-huit organes et que cette maman louve veut que son grand garçon repose celui qui est dans sa tête ?" "D'accord."  Logan grogne en mettant son marque-page dans son livre et en le posant sur sa table de chevet. "Bonne nuit, bébé." Je donne un b****r à Logan et il sourit. "Bonne nuit, maman."  Dès que je me suis retournée, Dayton avait déjà rangé ses jouets et s'était mis au lit.  Je lui donne un b****r et lui souhaite bonne nuit avant d'éteindre leur lumière et d'allumer leurs veilleuses également. Puis je vais dans ma chambre et je prends une douche rapide.  Normalement, j'aime prendre un bain après une longue journée, mais je suis tellement épuisée et je ne veux rien de plus qu'un bon verre de vin pour me détendre suffisamment pour pouvoir dormir.  Après avoir séché mes cheveux et les avoir mis en quelques tresses, je descends et grogne en voyant le désordre que j'avais fait plus tôt. Je me suis agenouillée pour ramasser les lettres et c'est à ce moment-là que mes yeux se sont posés sur la lettre que j'ai reçue ce matin et que j'avais complètement oubliée. Je ne voulais vraiment pas m'occuper de ça maintenant parce que je suis trop fatiguée et je n'ai absolument pas l'énergie pour gérer non seulement le contenu de cette lettre, mais aussi les questions sur la façon dont mon grand-père a découvert où je suis et où je vis.  Finalement, j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes et d'ouvrir la lettre parce que j'allais devoir le faire tôt ou tard et cela n'allait pas aider mon anxiété en la retardant. J'ai rapidement ouvert l'enveloppe et déplié le papier à lettres fantaisie avant de me dégonfler, mais à ma grande surprise, ce n'était pas une lettre comme je l'avais initialement pensé, non, c'était autre chose que je n'attendais pas non plus et mes yeux se sont écarquillés quand j'ai réalisé ce que c'était et aussi dont les noms étaient dessus.  Ce doit être une blague.
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